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Document de recherche 2011/105

Évaluation du risque d’introduction d’espèces aquatiques non indigènes par les navires dans l’Arctique canadien

Par F.T. Chan, J.E. Bronnenhuber, J.N. Bradie, K.L. Howland, N. Simard et S.A. Bailey

Résumé

 Au Canada, l’introduction d’espèces aquatiques non indigènes par les navires se produit surtout par les eaux de ballast, alors qu’à l’échelle mondiale, ce sont les salissures biologique de la coque des navires qui sont reconnues comme principal sous-vecteur d’introduction. Au meilleur de nos connaissances, aucune espèce aquatique non indigène introduite par les navires ne s’est établie dans l’Arctique canadien. Cependant, si le transit augmente tel que prévu en conséquence du réchauffement climatique, la pression propagulaire augmentera également, et l’Arctique deviendra plus vulnérable aux futures invasions. Ce rapport a pour objectif d’évaluer le risque relatif des vecteurs d’introduction par navire (salissures de la coque et eaux de ballast) dans les ports de l’Arctique canadien. Tout d’abord, la probabilité d’introduction a été estimée en combinant les probabilités de transition réussie à chaque étape du processus d’invasion (c.-à-d. l’arrivée, la survie et l’établissement), selon les données sur l’arrivées des navires et du déchargement des eaux de ballast, les conditions environnementales dans l’Arctique et les ports d’origine potentiels. Ensuite, l’ampleur des répercussions liées à l’introduction de ces espèces a été estimée d’après le nombre d’espèces aquatiques non indigènes à impact élevé introduites par les navires qui ont été signalées dans les régions écologiques caractérisées par des activités maritimes reliant directement les ports à des ports de l’Arctique. La probabilité d’introduction et l’ampleur des répercussions potentielles ont ensuite été combinées pour déterminer le risque relatif final d’invasion. Enfin, nous avons établi les priorités et fait nos recommandations relativement aux futures besoins de gestion.

Une analyse du transit montre que les ports de l’Arctique canadien sont reliés à des ports internationaux et nationaux, ce qui favorise le transfert potentiel des espèces par l’entremise des salissures de la coque des navires et des eaux de ballast. Le risque relatif final d’invasion d’espèces aquatiques non indigènes due à des salissures est élevé à Churchill (au Manitoba), intermédiaire à Iqaluit, dans la baie Erebus et dans l’île Beechey (au Nunavut) et faible dans les autres ports de l’Arctique, avec un degré d’incertitude modéré. Le risque relatif final d’invasion d’espèces aquatiques non indigènes introduites par les eaux de ballast est élevé à Churchill et faible dans tous les autres ports, avec un degré d’incertitude modéré. Il est important de noter que les résultats présentés dans ce document sont fondés sur les données de classement relatives recueillies dans les principaux ports de l’Arctique. Les ports déterminés comme présentant un risque plus élevé dans le cadre de cette étude peuvent ne pas présenter de risque élevé à l’échelle nationale si l’on tient compte du trafic maritime relativement faible dans l’Arctique et des conditions environnementales difficiles de cette région; ces résultats seront revus dans le cadre d’une évaluation nationale du risque visant à déterminer le risque dans chacun des principaux ports des régions canadiennes.

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