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Méta-analyse des données provinciales de surveillance de la qualité de l'eau dans le cadre de l'aquaculture en eau douce

PRRA-2014-CA-09

Description

L'augmentation de la production piscicole en Ontario, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique a mené les responsables de la réglementation à se pencher sur des stratégies de gestion de l'aquaculture en eau douce, en tenant compte plus particulièrement de la capacité de charge des écosystèmes (le nombre d'organismes vivants qu'une zone peut soutenir sans qu'il y ait une dégradation de l'environnement). La capacité de charge est étroitement liée au phosphore provenant des déchets de pisciculture (SCCS 2014). Depuis 2000, en Ontario, les conditions des permis d'aquaculture exigent la mise en place d'un programme de surveillance de la qualité de l'eau qui permet de s'assurer que les rejets de phosphore provenant des fermes d'élevage ne dépassent pas les seuils réglementaires. Le phosphore peut poser des préoccupations d'ordre environnemental, car il contribue aux proliférations d'algues et de phytoplancton qui, lorsque des quantités excessives de phosphore sont rejetées, peuvent poser un risque d'eutrophisation et causer une diminution des concentrations d'oxygène en eau profonde, ce qui peut entraîner des changements dans l'habitat et la structure des communautés benthiques.

Le but de ce projet était d'effectuer une méta-analyse des données de surveillance des eaux recueillies depuis 2000 dans le cadre du Ontario Water Quality Monitoring program. Le projet consistent à savoir s'il y a des preuves que l'industrie de l'aquaculture en cage de l'Ontario contribue à la hausse des concentrations totales de phosphore dans les eaux réceptrices et s'il y a eu une augmentation du phosphore total au fil du temps qui laisse présager des effets cumulatifs. Étant donné le lien entre l'assimilation de phosphore (provenant des déchets de l'aquaculture) et la capacité de charge, les résultats de ce projet a procuré de l'information supplémentaire sur la relation entre la capacité de charge de l'écosystème d'eau douce et le développement durable de l'aquaculture en eau douce. De plus, ils ont aidé à orienter la gestion durable de l'industrie de l'aquaculture en cage en eau douce.

Constatations

Les résultats n'ont révélé aucune différence dans les taux de phosphore entre les trois saisons, soit le renversement printanier, l'été et le renversement automnal. Il n'y avait pas de différences non plus entre les emplacements des cages, en aval et en amont. Toutefois, les taux de phosphore étaient différents d'une ferme à l'autre. Cette différence était attendue, les fermes n'étant pas situées au même endroit.

Bien qu'il y ait eu de nombreux cas où les échantillons individuels dépassaient le seuil réglementaire, les valeurs médianes ne dépassaient pas celui-ci. En général, les échantillons recueillis à 30 m des cages présentaient la concentration de phosphore total la plus élevée, et la concentration médiane en aval des cages était souvent la plus faible. La concentration de phosphore total n'augmentait pas avec le temps.

Nom du programme

Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)

Année

2014 - 2015

Chercheur(euse) principal(e)

Cheryl Podemski
Chercheuse scientifique, Division des sciences de l'environnement, Institut des eaux douces, Région Ontario et Prairie
Courriel: Cheryl.Podemski@dfo-mpo.gc.ca

Membres de l'équipe

Joise Kshymensky, biologiste, Division des sciences de l'environnement, Institut des eaux douces, Région Ontario et Prairie

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