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Politique sur les baux conchylicoles de l’Île-du-Prince-Édouard

Date d’entrée en vigueur : 13 juin 2022
Date de révision : 19 juin 2023
Numéro de révision : 1

1. Introduction

Objet

La Politique sur les baux conchylicoles de l’Île-du-Prince-Édouard (la Politique) a pour but de :

Déclaration de politique générale et champ d’application

La présente politique s’applique aux baux aquacoles situés dans les eaux de marée entourant l’Î.-P.-É. Les baux sont délivrés pour la production aquacole commerciale ou la production dans le but d’améliorer la ressource publique.

Gouvernance

Le MPO est responsable de l’administration des baux aquacoles à l’Î.-P.-É., tel qu’il est décrit dans le protocole d’entente Canada-Île-du-Prince-Édouard sur le développement de l’aquaculture commerciale. Le protocole d’entente a été initialement enregistré en 1928 et renouvelé en 1987.

Un cadre de gestion et de financement des baux aquacoles de l’Î.-P.-É. a été établi en 1999. Selon ce cadre, les baux aquacoles de l’Î.-P.-É. sont gérés et financés conjointement par le MPO et le gouvernement de l’Î.-P.-É.

Le Comité de coordination de l’aquaculture (PEIACC) a été créé sous l’autorité du protocole d’entente. Le PEIACC est composé du directeur général régional du MPO, région du Golfe (DGR) et du sous-ministre provincial du ministère provincial responsable de l’aquaculture (gouvernement de l’Î.-P.-É.). Le PEIACC fournit une orientation et une approbation aux différents sous-comités dans le cadre de la structure du protocole d’entente.

Les consultations de l’industrie et les orientations stratégiques relatives aux baux conchylicoles sont reçues par l’intermédiaire du Comité consultatif sur la gestion de l’aquaculture – mollusques et crustacés de l’Î.-P.-É (PEISAMAC; anciennement le Conseil de gestion des baux aquacoles de l’Î.-P.-É.).

Deux autres comités contribuent à la mise en œuvre du programme. Le Comité de révision des concessions conchylicoles de l’Î.-P.-É. (PEISALRC) et le Panel d’appel relatif aux baux conchylicoles de l’Î.-P.-É. (PEISALAP). Le PEISALRC est un comité fédéral-provincial qui a pour mandat d’évaluer les demandes selon la présente politique et à la Politique opérationnelle pour le captage de naissain de mollusques de la Région du Golfe.Il fournit au MPO des recommandations concernant l’approbation des demandes, leur approbation avec modifications ou leurs refus. Le PEISALAP est un comité qui examine les demandes des titulaires actuels de concessions, des titulaires de permis de captage de naissain, et des demandeurs de baux et de permis de captage de naissain qui souhaitent faire appel d’une décision prise par le Ministère concernant un bail ou une demande de permis de captage de naissain.

Objectif

Le MPO et le gouvernement de l’Î.-P.-É. cherchent à promouvoir une coexistence durable entre les intervenants de l’industrie aquacole et les autres utilisateurs du milieu marin. La présente politique, ainsi que les programmes et les comités qui y sont associés, témoignent de la confiance du gouvernement dans une industrie aquacole durable à l’Île-du-Prince-Édouard.

2. Autorité

Plusieurs lois, règlements, politiques (dont la présente politique) et ententes fédérales-provinciales régissent les activités aquacoles à l’Î.-P.-É., notamment :

D’autres lois, règlements, politiques ou ententes peuvent régir les baux aquacoles.

3. Définitions

« Aquaculture » – Élevage de poissons, mollusques ou crustacés.

« Bail de culture sur le fond » (ou de culture à plat) – Un bail délivré pour la culture d’espèces aquatiques, telles qu’elles figurent dans le contrat de bail, sur le fond marin.

« Modification des limites d’un bail aquacole » – Modification des limites d’un site aquacole de telle sorte que la nouvelle empreinte partage une zone commune avec le site aquacole existant. Cela n’entraînera aucun gain net de superficie.

« Transformateur titulaire d’un permis fédéral » – Transformateurs de fruits de mer titulaires d’un permis en vertu du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada.

« Site de rétention »Un bail approuvé exclusivement pour la rétention à court terme de mollusques et de crustacés, avant leur transformation ou leur expédition, par des transformateurs titulaires d’un permis en vertu du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada.

« Bail » – Contrat juridique entre un titulaire de concession et le MPO, qui accorde des droits exclusifs sur la zone décrite dans le contrat de bail, selon les conditions du contrat de bail, aux fins de la culture des espèces décrites dans le contrat de bail.

« Titulaire de concession » – Une personne physique ou morale qui a signé un contrat avec le MPO l’autorisant à pratiquer l’aquaculture dans une zone définie, conformément à son contrat de bail.

« Déplacement d’un bail aquacole » – Un processus par lequel un site aquacole est déplacé vers un endroit qui ne partage pas de zone commune avec le site aquacole existant. Cela n’entraînera aucun gain net de superficie.

« Institution financière reconnue » – Une institution financière canadienne telle qu’elle est définie dans la Loi sur les banques, notamment : la Banque de développement du Canada, Exportation et développement Canada et les commissions de crédit provinciales (par exemple, P.E.I. Lending Agency).

« Permis de captage de naissain de mollusques » (permis de captage de naissain) – Un permis pour le captage de naissain. Le captage de naissain est considéré comme une pêche en vertu de la Loi sur les pêches et de la Politique opérationnelle pour le captage de naissain de mollusques de la Région du Golfe.

« Bail de culture en suspension » – Un bail de culture sur le fond où le titulaire du bail a la permission d’utiliser la colonne d’eau pour cultiver une espèce aquatique, comme il est décrit dans le contrat de bail. Les baux de culture en suspension peuvent avoir l’une des 2 désignations suivantes :

4. Abréviations

FD
Culture sur le fond (bail de)
MPO
Pêches et Océans Canada
PCCSM
Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques
DGPS
Système de positionnement mondial différentiel
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
RÉT.
Rétention (site de)
PE
Protocole d’entente
SP
Culture en suspension (bail de)
I.-P.-É.
Île-du-Prince-Édouard
PEISAMAC
Comité consultatif sur la gestion de l’aquaculture – mollusques et crustacés de l’Île-du-Prince-Édouard
PEIAZS
Système de zonage aquacole de l’Île-du-Prince-Édouard
PEISALRC
Comité de révision des concessions conchylicoles de l’Île-du-Prince-Édouard
PEISALAP
Panel d’appel relatif aux baux conchylicoles de l’Île-du-Prince-Édouard
SUR
Culture en surface (bail de)

5. Espèces cultivées

La politique régit la culture des espèces suivantes, énumérées dans le protocole d’entente :

6. Admissibilité du demandeur

Les demandeurs et les titulaires de concession doivent respecter l’un des critères suivants :

 De plus :

7. Types de baux

Bail de culture sur le fond (ou culture à plat)

Un bail aquacole de culture sur le fond permet à son titulaire de pratiquer l’aquaculture sur le fond marin.

Bail de culture en suspension

Un bail aquacole de culture en suspension permet à son titulaire de pratiquer l’aquaculture dans la colonne d’eau. L’autorisation délivrée par Transports Canada en vertu de la Loi sur les eaux navigables canadiennes est nécessaire pour l’approbation d’un bail de culture en suspension.

Bail de culture en surface

La désignation de bail aquacole de culture en surface était à l’origine utilisée pour différencier un bail de mytiliculture d’un bail d’ostréiculture. Il permet au titulaire de la concession de pratiquer l’aquaculture dans la colonne d’eau. L’autorisation délivrée par Transports Canada en vertu de la Loi sur les eaux navigables canadiennes est nécessaire pour l’approbation d’un bail de culture en surface.

Remarque : les tailles minimales et maximales des concessions ne s’appliquent qu’aux demandes approuvées après la date d’entrée en vigueur de la Politique.

8. Système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É.

Le Système de zonage aquacole de l’Île-du-Prince-Édouard (PEIAZS) tient compte des restrictions réglementaires et politiques pour aider à définir les zones où la conchyliculture peut ou ne peut pas être pratiquée. Une description du système lui-même, de son élaboration et de l’évolution des besoins se trouve à l’annexe B.

9. Demandes pour de nouveaux sites aquacoles

10. Demandes de permis de captage de naissain

11. Sites de rétention

Les sites de rétention permettent aux transformateurs titulaires d’un permis fédéral de conserver les produits destinés au marché. Si le site de rétention utilise la colonne d’eau, une autorisation délivrée par Transports Canada en vertu de la Loi sur les eaux navigables canadiennes est nécessaire aux fins d’approbation. Il n’est pas nécessaire que les sites de rétention se trouvent dans des zones déterminées comme admissibles à l’aquaculture.

Les demandes relatives aux sites de rétention seront évaluées en fonction des critères suivants :

12. Transactions liées au bail

Les demandes de transaction liées au bail, y compris celles relatives aux transferts de bail, aux dégrèvements d’hypothèque, à l’ajout d’une espèce approuvée, aux modifications des limites du bail, aux conversions de classification et aux demandes de délivrance d’un bail à une entreprise ou à une société par actions sont soumises aux exigences suivantes :

Transferts de bail

Le transfert de bail est le processus par lequel un titulaire de concession transfère à un autre tous les droits ou avantages découlant d’un bail. Le titulaire initial de la concession est libéré de toutes ses obligations en vertu du contrat de bail.

Hypothèque à une institution financière reconnue

L’hypothèque à une institution financière reconnue est le processus par lequel tous les droits ou avantages d’un bail sont cédés à une institution financière reconnue. Le titulaire de la concession conserve toutes ses obligations en vertu du bail.

Ajout d’une espèce approuvée

L’ajout d’une espèce approuvée est le processus par lequel la culture d’espèces supplémentaires est autorisée dans le cadre d’un bail. Le demandeur doit soumettre un plan d’exploitation du site modifié.

Modification des limites d’un site aquacole

La modification des limites d’un bail est un processus visant à modifier les limites d’un site aquacole de manière à ce que la nouvelle empreinte partage une zone commune avec le site aquacole existant. Les demandes de modification des limites exigent un plan modifié d’exploitation du site et une caractérisation de site pour le nouveau secteur, sous réserve des critères énoncés à l’annexe A de la présente politique.

Déplacement d’un bail aquacole

Le déplacement d’un bail aquacole est un processus par lequel un site aquacole est déplacé vers un endroit qui ne partage pas de zone commune avec le site aquacole existant.

Le déplacement d’un bail aquacole exige un plan modifié d’exploitation du site et une caractérisation de site pour le nouveau secteur, sous réserve des critères énoncés à l’annexe A de la présente politique.

Politique sur la relocalisation d’une concession – Circonstances particulières

La présente politique vise à définir clairement les circonstances où les titulaires de concession peuvent demander de relocaliser une concession. Une telle demande peut survenir pour remédier à un changement important à un bail d’aquaculture actuel qui fait en sorte qu’il n’est plus approprié à la poursuite de la conchyliculture et aux règles selon lesquelles la concession peut être relocalisée.

Parfois, les circonstances peuvent évoluer à un point que la concession n’est plus utilisable pour la poursuite de la conchyliculture. Seules les répercussions découlant de phénomènes imprévus ou naturels indépendants de la volonté des titulaires de concession seront prises en compte.

Pour être admissible à la demande de relocalisation d’une concession au titre de cette politique, le titulaire de concession doit :

Toutes les composantes de la Politique sur les baux conchylicoles de l’Î.-P.-É. s’appliqueront, notamment, la taille minimale et maximale des concessions (peu importe celle de la concession originale) et le processus d’examen des demandes.

Les emplacements dans le même secteur (zone des baux conchylicoles de l’Î.-P.-É.) que la concession originale seront pris en considération en premier lieu. Si le titulaire de concession détient des baux dans différents estuaires, la deuxième priorité sera l’ajout à une concession existante dans un autre secteur. La troisième priorité sera de demander une nouvelle empreinte dans une autre zone.

La relocalisation n’entraînera pas l’augmentation de la superficie, mais il se peut qu’une empreinte plus petite soit accordée.

Conversion de la méthode de culture

La conversion de la méthode de culture est le processus par lequel la méthode de culture approuvée est modifiée.

Demande de délivrance d’un bail à une entreprise ou à une société par actions

Un titulaire de concession peut demander que son bail soit délivré à son entreprise ou à sa société par actions.

Les demandeurs doivent présenter les documents suivants pour qu’un bail soit délivré ou transféré à une entreprise ou à une société par actions qui n’a jamais été titulaire d’un bail aquacole à l’Île-du-Prince-Édouard :

Manquement à fournir les documents demandés

Si le MPO demande des renseignements ou des documents supplémentaires après la réception d’une demande pour toute transaction décrite dans les sections 9 à 12, mais que le titulaire de concession ne répond pas à cette demande dans les 60 jours, la demande sera fermée et le client en sera informé. Les frais liés à la demande ne seront pas remboursés.

13. Décès d’un titulaire de concession

14. Sociétés par actions mises sous séquestre

Lorsque le MPO est informé qu’une société par actions détenant un bail est mise sous séquestre, les baux restent valides, mais ne sont pas modifiés. Tous les intérêts dans le bail deviennent la responsabilité du séquestre.

Le séquestre est tenu d’assurer la conformité avec les termes du contrat de bail et avec la présente politique, y compris, mais sans s’y limiter, en ce qui a trait au paiement des droits de location, au marquage de la concession et aux rapports annuels sur la concession. Le séquestre peut demander que le bail soit transféré à un demandeur admissible, comme il est indiqué à la section 6.

Si un bail détenu par une société par actions mise sous séquestre atteint l’anniversaire de renouvellement de 5 ans et que les dirigeants de la société par actions n’informent pas le MPO que la société par actions persiste, le MPO annulera le bail existant ou le transférera à un demandeur admissible.

15. Barème de droits

Un certain nombre de droits de location sont associés à l’acquisition d’un permis d’exploitation et au maintien d’un bail aquacole. Le PEISAMAC examinera le plan d’activités de la Division des baux d’aquaculture de l’Î.-P.-É. chaque année et conseillera le MPO sur les droits. Le programme de baux aquacoles de l’Î.-P.-É. souhaite fournir des services les plus économiques possibles. L’exercice financier pour le programme de baux aquacoles va du 1er avril au 31 mars, et tous les droits sont calculés sur cette période. Les droits pour l’exercice en cours se trouvent à l’annexe C.

Transactions ou services liés au bail

Des droits seront appliqués aux transactions ou aux services liés au bail selon les indications du Conseil de gestion des concessions aquacoles de l’Î.-P.-É. Voici une description des services auxquels des droits s’appliquent :

La Division des baux d’aquaculture de l’Î.-P.-É., en consultation avec le PEISAMAC, peut fixer d’autres droits au besoin.

Frais annuels des baux :

16. Marquage des sites aquacoles

Baux de culture sur le fond (ou de culture à plat)

Baux de culture en suspension :

17. Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques

18. Aménagement et exploitation continue de la concession

Conditions et renouvellement

Rapports d’exploitation annuels et autres documents

L’absence de fourniture du rapport annuel, de fournir des renseignements sur demande au MPO ou d’exploitation de la concession conformément au plan d’exploitation du site peut entraîner l’annulation du bail aquacole.

Utilisation des baux

Pêches et Océans Canada s’est engagé à assurer le développement durable, sur le plan environnemental et économique, du secteur de la conchyliculture à l’Île-du-Prince-Édouard. C’est pourquoi le Ministère a pour priorité de s’assurer que chaque bail est utilisé dans la mesure du possible. Le respect et l’utilisation des baux sont examinés à l’anniversaire du renouvellement du bail, au bout de 5 ans. L’utilisation d’un bail peut être déterminée par des visites sur place, des rapports annuels sur la concession, etc. Les baux considérés comme sous-utilisés ou qui ne respectent pas le plan d’exploitation du site approuvé peuvent être annulés ou le titulaire de la concession peut être invité à soumettre un plan révisé d’exploitation du site.

L’utilisation des baux s’accompagne de l’exigence que tout titulaire d’une concession qui a obtenu un bail aquacole et a reçu les autorisations pertinentes doit commencer ses activités, conformément au plan d’exploitation du site approuvé, dans les douze mois suivants.

19. Annulation d’un bail aquacole

Les situations suivantes peuvent entraîner l’annulation d’un bail :

Le preneur à bail peut faire rétablir le bail dans les 30 jours à compter de la réception de la lettre d’annulation. Pour ce faire, il lui faut payer tous les droits impayés plus des frais de réintégration de 10 % du montant de la location annuelle ou de 100 $ (selon le montant le plus élevé). Des exigences supplémentaires, telles que la présentation d’un plan d’exploitation actualisé, peuvent être requises.

Lors de l’annulation d’un bail, le titulaire de la concession doit :

Un titulaire de concession peut demander l’annulation d’un bail en présentant une demande écrite au MPO. Les droits acquittés ne sont pas remboursés.

Une fois qu’un bail a été annulé, le titulaire de la concession n’a aucun droit de préemption sur le site. Si le titulaire de la concession souhaite obtenir à nouveau le même site, il doit soumettre une nouvelle demande de bail et satisfaire aux exigences de la politique.

20. Appels

20.1 Demande d’appel

20.2 Processus d’appel

21. Mise en œuvre et modification de la politique

Le MPO se réserve le droit de modifier la présente politique à tout moment afin de répondre aux besoins de l’industrie aquacole de l’Î.-P.-É. et de respecter les modifications réglementaires. Les modifications apportées à la présente politique sont consignées à l’annexe D.

Annexe A : Critères de caractérisation de site pour les demandes de bail

Voici les critères normaux utilisés par le Comité de révision des concessions aquacoles de l’Î.-P.-É. pour examiner les demandes de baux aquacoles sur le fond.

Règles de navigation

Activité de pêche

Des renseignements sur toutes les pêches qui ont lieu dans la zone, tels que, sans s’y limiter : une estimation du nombre de pêcheurs pour chacune, le type d’engins utilisé, la proximité de l’activité par rapport à la zone faisant l’objet de la demande.

Récréative

Commerciale

Examen de tout conflit potentiel entre les pêches et l’activité aquacole proposée et des mesures d’atténuation potentielles.

Autres utilisateurs de l’eau

Autres utilisateurs de l’eau, notamment :

Les effets que l’activité aquacole proposée peut avoir sur les autres utilisateurs de l’eau et les mesures d’atténuation possibles.

Les effets que les autres utilisateurs de l’eau peuvent avoir sur les activités aquacoles.

Rendement passé

Profondeurs de l’eau

Profondeurs d’eau appropriées pour les techniques de culture proposées.

Qualité de l’eau

Histoire de la zone

Aucune demande de bail ne sera acceptée pour les zones où une autre demande a été rejetée au cours des 5 années précédentes.

Quantité de mollusques et crustacés

Utilisation des terrains riverains

Capacité de charge

Enjeux environnementaux

Annexe B : Système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É.

Le système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É. est un élément clé de la gestion de l’industrie aquacole de l’Î.-P.-É. depuis sa mise en place à la fin des années 1980. L’aquaculture croissait rapidement et la pression sur les eaux continentales était importante. En réaction, et dans le but de résoudre un certain nombre de questions et de conflits potentiels, un système de zonage aquacole a été créé et appliqué dans les baies et rivières de l’Î.-P.-É.

Initialement appelé « système de désignation des rivières de l’Î.-P.-É. », le système de zonage aquacole découle d’un concept élaboré par le personnel du MPO et examiné par un comité directeur formé des organismes qui avaient une compétence ou un intérêt dans l’aquaculture. Ce comité directeur était composé de représentants du MPO, de la Garde côtière du Canada, de Travaux publics Canada, d’Environnement Canada, de Parcs Canada, du ministère des Pêches de l’Î.-P.-É., du ministère de l’Environnement de l’Î.-P.-É. et du ministère du Tourisme de l’Î.-P.-É. Le concept de système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É. est fondé en grande partie sur les éléments utilisés dans un certain nombre de systèmes de zonage de l’utilisation des terres et appliqués, dans ce cas-ci, à l’utilisation de l’eau. Le but était de simplifier le processus de demande pour l’aquaculture et de faciliter l’expansion de l’industrie à l’Î.-P.-É. tout en évitant des conflits avec les autres utilisateurs.

Le PEIAZS a pris en compte plusieurs aspects du milieu marin, y compris, mais sans s’y limiter :

Les questions juridiques ont également été prises en compte. Il s’agit notamment de ce qui suit :

Des cartes, avec des zones désignées, ont été élaborées pour illustrer où et comment les entreprises d’aquaculture pourraient s’implanter. On a demandé à chacun des ministères de consulter ses groupes de clients respectifs afin d’examiner la désignation de zonage proposée. Ce processus d’examen a donné naissance au système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É., qui a été adopté officiellement en 1987 par le MPO. Il a été utilisé depuis pour orienter la prise de décisions dans le processus de demandes de concession aquacole, en particulier pour la conchyliculture (moules et huîtres).

Ce système de zonage reconnaissait la validité des baux qui avaient été mis en place avant sa mise en œuvre en 1986 ou lorsque des modifications lui ont été apportées.

Les secteurs du système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É. étaient désignés à l’aide de paires de lettres qui indiquaient la méthode de culture et la disponibilité (et non l’adéquation) de la zone aquatique représentée. La première lettre de la paire renvoie à la culture sur le fond, la deuxième à la culture en suspension/dans la colonne d’eau.

Les zones sont désignées de la façon suivante :

En 2008, une révision du système de zonage aquacole de l’Î.-P.-É. a été entreprise pour reconnaître la technologie d’ostréiculture en suspension. En avril 2008, il a fallu étudier les baux qui n’étaient pas conformes au système de zonage et les nouvelles demandes reçues visant la culture d’huîtres en suspension, dont la plupart concernaient les zones classées « C » pour culture en suspension.

Plusieurs options ont été envisagées : ne rien faire; ajouter une clause de droits acquis aux baux actuels; examiner seulement les demandes concernant les zones ouvertes; examiner/réviser le système de zonage. On a examiné toutes les zones classées AC, BC et CC dans lesquelles des baux pour la culture d’huîtres en suspension étaient en place ou pour lesquelles on avait reçu ou on pourrait recevoir des demandes de conversion des baux en baux de culture en suspension, afin de déterminer la présence d’obstacles évidents à la culture d’huîtres en suspension. Les obstacles évidents pouvaient être, par exemple : l’interférence avec la navigation, les secteurs récréatifs, les lieux de pêche publics et les parcs provinciaux. Cet examen a permis de relever des possibilités de rezonage pour un certain nombre des secteurs où l’on n’avait trouvé aucun obstacle évident. Le 18 avril 2008, des zones ont été établies où il n’existe aucun obstacle évident à la culture des huîtres en suspension et où seules les demandes d’ostréiculture en surface seraient prises en compte.

En 2018, il est devenu évident que le PEIAZS dans son état actuel ne permettait pas une bonne gestion du secteur. Ses désignations de zonage aquacole sont géographiquement très larges et permissives. Elles déterminent de très grandes zones comme disponibles pour le développement de l’aquaculture avec peu ou pas d’explications détaillées. Ce système de zonage était un plan interne permissif destiné à une industrie aux balbutiements de l’établissement et de la croissance. L’évaluation de l’adéquation d’un site est d’abord laissée aux demandeurs de l’industrie, puis au système d’examen. Cette approche était appropriée lors de la phase expérimentale et de croissance initiale, mais tandis que l’industrie arrive à maturité, elle est devenue moins utile et inefficace. Le système initial n’a pas réduit de manière importante la charge de travail de l’autorité responsable des baux, puisque ce groupe était chargé d’évaluer pratiquement toutes les caractéristiques de tout site au cours de la procédure de demande. En outre, les autres utilisateurs et le grand public n’étaient pas réellement pris en compte par le système. 

Pourquoi réviser le système de zonage?

Un système de zonage et un processus de demande révisés représentent le principal point d’interface entre l’industrie aquacole et tous les autres utilisateurs. Il permettra aux autres utilisateurs des ressources marines de participer au processus, et à l’industrie de jouer un rôle de premier plan dans la définition de l’avenir de son secteur.

Le PEIAZS révisé (2022) tient compte de plusieurs restrictions réglementaires et politiques, y compris, mais sans s’y limiter :

Annexe C : Droits

Type Droits
Nouvelle demande de bail 200 $
Modification des limites 200 $
Déplacement d’un bail 200 $
Conversion de la méthode de culture 200 $
Transfert de bail : 1 bail 200 $
Transfert de bail : 3 baux ou plus 500 $
Dégrèvement d’hypothèque : 1 bail 100 $
Dégrèvement d’hypothèque : 3 baux ou plus 300 $
Règlement de la succession 100 $
Droit d’appel 100 $
Délivrance de baux à une entreprise ou à une société : 1 bail 100 $
Délivrance de baux à une entreprise ou à une société : 3 baux ou plus 300 $
Frais annuels des baux 10 $ par acre, minimum 25 $ par bail

Annexe D : Registre des modifications apportées à la Politique des baux d’aquaculture de l’Î.-P.-É

No Décision stratégique Date de la décision Date d’entrée en vigueur Section concernée
1 Ajouté : Politique sur la relocalisation d’une concession – Circonstances particulières 19 juin 2023 19 juin 2023 12
2 Modifié : Appels 15 décembre 2023 15 décembre 2023 20
Date de modification :