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Document de mobilisation au sujet de la stratégie de l’économie bleue
Renforcer les secteurs océaniques durables et prospères au Canada

Introduction Axer sur la croissance et la prospérité Positionner le Canada Renforcer les secteurs océaniques Grandes questions

Mobilisation fermée : cette mobilisation s'est déroulée du 8 février au 15 juin 2021.

Sujets


Renforcer les secteurs océaniques durables et prospères au Canada

Les secteurs océaniques canadiens fournissent des produits et des services dans des domaines aussi diversifiés que l’alimentation, le transport, l’énergie et la santé. Ces secteurs comprennent notamment :

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Ensemble, ces secteurs génèrent une valeur importante pour les économies locales, les régions côtières et l’économie canadienne dans son ensemble.

Les prochaines sections décrivent les activités de chacun de ces secteurs et les retombées qui en découlent et dont bénéficie la population canadienne. Chaque section propose également des moyens par lesquels une stratégie de l’économie bleue pourrait favoriser, soutenir et faire progresser une croissance durable. Comme pour les sections précédentes, nous avons posé un certain nombre de questions en vue de recueillir vos idées et commentaires, en vue de nous aider à orienter les travaux d’élaboration de cette stratégie.

La production d’énergie en mer

Les vastes eaux côtières et espaces océaniques du Canada offrent de grandes possibilités de développement pour la production d’énergie en mer. Qu’il s’agisse du pétrole et du gaz extracôtiers, de l’énergie éolienne en mer, de l’énergie marémotrice et hydraulique ou de l’hydrogène propre, nos océans offrent un potentiel considérable d’exploitation des ressources énergétiques dont nous avons besoin pour chauffer nos maisons, faire rouler nos véhicules et exploiter nos entreprises. Les projets de production d’énergie en mer devront toutefois tenir compte des répercussions qu’ils pourraient avoir sur les espèces marines, les droits des peuples autochtones et le milieu environnant, afin d’éviter de compromettre d’autres objectifs économiques et environnementaux ainsi que la réconciliation.

Au cours des dernières décennies, le Canada a largement bénéficié de la croissance du secteur pétrolier et gazier extracôtier. Ce secteur, qui rejette moins de gaz à effet de serre que la moyenne mondiale, peut jouer un rôle important dans la transition du Canada vers des sources d’énergie moins polluantes.

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Les projets pétroliers et gaziers extracôtiers menés dans le cadre de l’Accord atlantique Canada-Terre-Neuve-et-Labrador ont constitué le principal facteur de croissance de ce secteur. En 2016, l’industrie a apporté une contribution d’environ 4,9 milliards de dollars au PIB et a créé un peu plus de 15 000 emplois bien rémunérés, lorsqu’on tient compte des retombées. La réglementation fédérale récemment modernisée rendra plus efficace le processus d’approbation des forages exploratoires extracôtiers des provinces, ce qui renforcera les mesures de soutien au secteur.

Les entreprises du secteur pétrolier et gazier extracôtier investissent massivement dans des innovations qui peuvent profiter à d’autres secteurs océaniques, comme les innovations permettant de renforcer la sécurité dans les environnements marins. Ces innovations, qui s’inscrivent dans le processus de transition vers des sources d’énergie renouvelables, peuvent également contribuer à la croissance durable d’autres secteurs océaniques, tels que l’énergie éolienne en mer et l’aquaculture.

Le gouvernement aide également d’autres industries de production d’énergie en mer à réussir. À titre d’exemple, il a récemment annoncé la création d’un fonds destiné à soutenir quatre projets d’énergie marémotrice en Nouvelle-Écosse qui apporteront des technologies d’énergie propre dans la région de l’Atlantique et aideront le Canada à construire un avenir moins pollué.

Pour tirer pleinement parti des possibilités offertes par la production d’énergie en mer, il faudra la collaboration de tous les ordres de gouvernement ainsi que d’importants investissements du secteur privé pour encourager la création de fonds d’investissement, faire la démonstration de projets et soutenir leur commercialisation. Grâce à cette collaboration, le Canada sera bien placé pour développer des technologies de pointe qui permettront au secteur de la production d’énergie en mer d’être résilient et de contribuer à l’avènement d’une économie carboneutre d’ici 2050.

Grâce à une stratégie de l’économie bleue, on pourrait

Questions de discussion

Quels types d’énergie renouvelable pourrait-on davantage exploiter dans les océans du Canada?

Comment soutenir au mieux les projets de production d’énergie en mer, notamment pour garantir qu’ils sont développés de manière sécuritaire et durable?

De quoi les collectivités et les entreprises autochtones ont-elles besoin pour participer à ces projets?

Quelle a été l’incidence de la COVID-19 sur les secteurs de la production d’énergie en mer au Canada? Que faut-il faire à moyen et à long terme pour assurer la reprise et la croissance économiques?

Comment des organisations comme la Supergrappe de l’économie océanique peuvent-elles stimuler l’innovation au profit d’une production d’énergie en mer durable?

Vous attendez-vous à ce que la production d’énergie en mer se heurte à des difficultés (p. ex. réglementaires, juridiques, d’acceptation par le public) dont il faudra peut-être tenir compte dans la stratégie relative à l’économie bleue?

Le transport maritime, les ports et la construction navale

Le transport maritime, les ports et la construction navale sont des secteurs qui revêtent une grande importance pour le statut de nation commerciale du Canada et son potentiel économique. Même si la croissance continue de la population mondiale aura pour effet d’augmenter la demande en matière de services fournis par ces secteurs, le taux de croissance sera largement déterminé par l’incidence de la reprise économique mondiale sur le commerce et les routes de navigation mondiales.

Les entreprises sont conscientes de l’importance de réfléchir et d’agir de manière stratégique pour saisir les occasions de croissance à long terme dans ce contexte. Elles savent qu’elles doivent adopter des technologies d’automatisation et de numérisation pour demeurer compétitives et résilientes à l’échelle mondiale et réduire leurs émissions de carbone.

Le transport maritime est un moteur important de l’économie bleue du Canada, contribuant à hauteur de 246,5 milliards de dollars au commerce international en 2019, soit 20,6 % de l’ensemble du commerce international du Canada. Il pourrait également commencer à jouer un rôle de plus en plus important dans l’océan Arctique. Cela exigerait une surveillance environnementale rigoureuse et un renforcement de la capacité des gouvernements, des industries et des collectivités autochtones et côtières à veiller à ce que les écosystèmes fragiles continuent d’être protégés.

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Au cours des dernières années, le gouvernement a renforcé ses capacités dans la région de l’Arctique. À titre d’exemple, la Garde côtière canadienne, par l’entremise du Plan de protection des océans, a prolongé la saison de déglaçage dans l’Arctique afin d’assurer la sécurité de la navigation maritime et de contribuer à renforcer la croissance économique. La Garde côtière canadienne participe également aux travaux du Forum des gardes côtières de l’Arctique, qui visent à garantir des activités maritimes sûres, sécuritaires et respectueuses de l’environnement dans l’Arctique.

Le secteur du transport maritime a créé 25 431 emplois en 2019, dont beaucoup sont situés dans les régions côtières et les collectivités portuaires d’un bout à l’autre du Canada. Ce nombre pourrait augmenter à mesure que de nouvelles routes de navigation seront établies et que les eaux arctiques deviendront plus navigables. La croissance des secteurs à vocation exportatrice et des ressources naturelles terrestres, tels que la sylviculture et la production pétrolière, devrait également se traduire par une augmentation du trafic dans la région.

Parallèlement, les relevés modernes, l’amélioration des services de navigation sur les principales routes de navigation et les nouvelles découvertes scientifiques et technologiques pourraient aider le secteur à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et ses répercussions globales sur les écosystèmes océaniques.

Grâce à une stratégie relative à l’économie bleue, on pourrait

  • Examiner et stimuler la recherche, le développement et l’adoption de technologies innovantes, telles que l’intelligence artificielle, les technologies de navires silencieux, la cybersécurité et l’automatisation, ainsi que les technologies intelligentes, comme les véhicules sous-marins autonomes et les navires de surface maritimes autonomes.
  • Soutenir la numérisation des voies navigables du Canada pour permettre l’optimisation du transport maritime de port à port, tout en renforçant la sécurité maritime.
  • Soutenir le développement et l’adoption de technologies qui permettent de réduire davantage l’empreinte carbone du secteur, comme les carburants de remplacement et les autres systèmes de propulsion.
  • Soutenir une approche intégrée du développement et de la croissance économiques par l’intermédiaire du développement de technologies améliorées permettant de mieux protéger les mammifères marins et de réduire le bruit dans les océans.
  • Soutenir les objectifs du renouvellement d’une entente modernisée entre le gouvernement et la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent en ce qui concerne la gestion de la voie maritime.

Les ports et les installations portuaires sont des catalyseurs essentiels du transport maritime qui permettent aux entreprises canadiennes de participer pleinement à une économie mondialement intégrée. Ils jouent également un rôle d’appui essentiel dans le développement économique local et régional et contribuent de plus en plus à la mise à l’essai et à l’adoption de nouvelles technologies océaniques ainsi qu’à la collecte de données.

En savoir plus sur les ports et les installations portuaires

Les ports, les installations portuaires et les activités de construction connexes fournissent un nombre important d’emplois dans les collectivités côtières. En 2016, les ports et les installations portuaires du Canada fournissaient plus de 5 000 emplois dans le secteur de la construction.

En plus des ports situés dans les grandes villes côtières et intérieures, le Canada compte de nombreux petits ports, dont plus d’un millier de ports pour petits bateaux. Les installations portuaires gérées par les collectivités et celles qui sont exploitées par Pêches et Océans Canada constituent des centres d’activités économiques pour de nombreuses collectivités côtières autochtones et non autochtones isolées et éloignées.

Grâce à une stratégie relative à l’économie bleue, on pourrait

  • Soutenir les travaux en cours liés aux projets d’infrastructures « vertes » et à l’écologisation des activités économiques de manière à pouvoir faire face à l’augmentation du trafic et à permettre l’exploitation durable des principaux ports (par exemple grâce aux sources d’alimentation énergétique à quai) dans tout le Canada.
  • Encourager l’adoption continue de l’automatisation et des technologies et services innovants, tels que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les mégadonnées et les chaînes de blocs, qui favorisent l’émergence de ports « intelligents » et compétitifs.
  • Soutenir les initiatives entreprises dans le cadre de l’Examen de la modernisation des ports.
  • De concert avec les territoires et les collectivités inuites et du Nord, examiner les besoins en infrastructures maritimes dans le Nord et dans l’Arctique qui seraient susceptibles de soutenir un développement économique durable.
  • Chercher des moyens d’utiliser les infrastructures marines de manière à mieux répondre aux divers besoins d’une économie bleue en pleine croissance (par exemple, l’aquaculture et l’élimination des engins de pêche).

La construction navale au Canada ne se limite pas à la construction et à l’entretien de navires pour répondre aux besoins particuliers du pays, elle apporte également un soutien important à nos industries océaniques, au réseau canadien de collectivités maritimes et autochtones partout au pays.

Le Canada dispose d’un certain nombre de politiques et de mesures de soutien en matière de construction navale pour garantir la sécurité, la souveraineté et la durabilité économique. Notre politique de longue date de « l’achat au Canada », par exemple, exige que le gouvernement fédéral achète, répare et remette en état les navires au Canada. Par ailleurs, la construction navale et la réparation des navires sont exclues de nos accords de libre-échange afin de soutenir et de protéger cet important secteur océanique.

En savoir plus sur la construction navale

En 2010, le Canada a lancé la Stratégie nationale de construction navale pour renouveler nos flottes fédérales et établir une base industrielle durable sur laquelle reposera la revitalisation du secteur. Dans le cadre de cette initiative, en vertu de contrats, les chantiers navals partenaires sont tenus de réaliser des investissements en proposition de valeur au profit des industries océaniques dans les secteurs du perfectionnement des ressources humaines, du développement industriel et de la technologie. Ces investissements sont entièrement dirigés par les chantiers navals, sans frais pour le Canada, et s’élèvent à 0,5 % de la valeur de leurs contrats de construction de grands navires. En outre, grâce à l’application de la Politique des retombées industrielles et technologiques, les entrepreneurs continuent de renforcer la capacité du Canada liée à l’industrie maritime dans les domaines du développement des fournisseurs, de l’innovation, du perfectionnement des ressources humaines et des exportations.

Depuis la mise en œuvre de la Stratégie nationale de construction navale, on estime que les contrats de construction navale octroyés représentent plus de 17,04 milliards de dollars (1,55 milliard de dollars par année) de notre PIB et soutiennent annuellement plus de 15 500 emplois. Et, à mesure que la stratégie gagnera en maturité, ses avantages économiques pour le Canada continueront de croître.

Grâce à une stratégie relative à l’économie bleue, on pourrait

  • Aider l’industrie à saisir les nouvelles possibilités de croissance au Canada et à l’étranger, notamment par l’intermédiaire du développement et l’adoption de technologies numériques, comme l’automatisation, les dispositifs électroniques spécialisés adaptés aux milieux très rudes, les jumeaux numériques et la téléexploitation, et par l’intermédiaire de l’adoption de technologies vertes dans la conception et la construction de navires.
  • Continuer à soutenir les chantiers navals afin qu’ils puissent répondre aux demandes actuelles et prévues pour le renouvellement des flottes de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne.
  • Examiner comment aider le secteur maritime canadien à accroître sa participation aux activités mondiales de construction navale, notamment en proposant des solutions aux principaux défis, comme le déglaçage et la navigation, pouvant être commercialisées et exportées.

Questions de discussion

Quelle a été l’incidence de la COVID-19 sur les secteurs du transport maritime, des ports et de la construction navale au Canada? Que faut-il faire à moyen et à long terme pour assurer la reprise et la croissance économiques?

Comment les entreprises canadiennes dépendant des océans peuvent-elles mieux tirer parti des programmes gouvernementaux existants pour accroître le développement des capacités nationales à l’échelle du secteur de la construction navale et du transport maritime?

Que peut-on faire pour moderniser et améliorer l’efficacité et la durabilité environnementale dans le secteur du transport maritime, des ports et de la construction navale?

Ces trois secteurs présentent-ils d’autres défis et possibilités pour un développement économique durable? Si oui, comment pourrait-on les aborder?

Comment les collectivités et les entreprises autochtones pourraient-elles bénéficier des marchés publics, des emplois et des possibilités de formation liés à ces secteurs?

L’aquaculture

L’aquaculture est reconnue, tant au Canada qu’à l’échelle internationale, comme un secteur agroalimentaire primordial permettant de répondre à la demande croissante de protéines animales dans le monde. Le secteur contribue à la sécurité alimentaire et à la santé humaine, et ce, en utilisant des méthodes de production à faible émission de carbone.

Au Canada, l’aquaculture, qui est présente dans toutes les provinces et tous les territoires, emploie des milliers de Canadiens et de Canadiennes dans les collectivités côtières et autochtones. En 2019, le secteur a généré 4 100 emplois directs et plus de 190 000 tonnes de produits, contribuant ainsi directement à notre PIB à hauteur de plus de 300 millions de dollars.

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Au Canada, l’industrie présente un important potentiel de croissance de l’emploi tout au long de l’année, ce qui la rend particulièrement propice à la revitalisation des collectivités éloignées, rurales, côtières, y compris les collectivités autochtones. L’intérêt des peuples autochtones pour la production aquacole commerciale s’accroît également d’un océan à l’autre.

Le 17 août 2020, le gouvernement a commencé à sonder les Canadiens et les Canadiennes au sujet d’une proposition de loi fédérale sur l’aquaculture dans le but de clarifier la réglementation régissant l’industrie et de renforcer la cohérence à l’échelle nationale tout en respectant les différences régionales et les compétences des autorités en place. Le gouvernement a également collaboré avec la Colombie-Britannique et les collectivités autochtones de cette province afin d’établir un plan responsable de transition vers l’élevage en parcs en filet dans les eaux côtières. Ce plan bénéficie de l’éclairage des séances de consultation et de mobilisation des partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones ainsi que des intervenants, afin de s’assurer qu’il est respectueux de l’environnement, économiquement réalisable et tient compte des considérations sociales.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a indiqué qu’il est essentiel que l’aquaculture soit en mesure de soutenir la demande mondiale croissante pour les produits de la mer. Ce facteur stimulera la croissance du secteur et offrira au Canada une occasion unique de promouvoir ses ressources, ses compétences et ses connaissances et de se positionner comme un chef de file mondial de la production aquacole durable et de haute qualité.

Au Canada atlantique, les activités salmonicoles devraient continuer à prendre de l’ampleur au cours des prochaines années. L’industrie des mollusques et crustacés de la région, reconnue dans le monde entier, est toujours aussi dynamique et continue d’offrir des possibilités de croissance pour le développement de la chaîne de valeur locale.

La technologie de l’aquaculture, comme l’automatisation, la numérisation et la traçabilité, continue d’évoluer et constitue un moteur essentiel du développement durable dans le secteur. Il existe également des possibilités pour la chaîne d’approvisionnement dans les industries en amont, comme la construction de bateaux et de cages, le transport, la génétique et la pharmacologie , les capteurs et les opérations automatisées.

La croissance et l’innovation futures dans le domaine de l’aquaculture seront déterminées par les nouvelles technologies, la diversification des espèces et le renforcement des mesures de protection de l’environnement. Cela comprend les protections mises au point à la suite de séances de mobilisation des provinces et territoires, des groupes autochtones et d’autres partenaires, ainsi que des intervenants. Le secteur devra également collaborer avec les organismes de réglementation et les différents partenaires pour relever certains défis, notamment ceux que posent la lourdeur des processus réglementaires et le manque de coordination entre les exigences fédérales et provinciales, la pénurie de travailleurs spécialisés et hautement qualifiés et la nécessité de gagner la confiance du public et de le familiariser avec les pratiques du secteur.

Grâce à une stratégie de l’économie bleue, on pourrait

Questions de discussion

Quels types d’investissements ou de mesures pourraient être réalisés pour favoriser et soutenir l’innovation et la croissance durable dans le secteur?

Comment soutenir au mieux les projets d’aquaculture, notamment pour garantir leur évolution durable?

Comment des organisations comme Supergrappe de l’économie océanique peuvent-elles stimuler l’innovation au profit d’une aquaculture durable?

Quels types de mesures sont nécessaires pour favoriser une participation économique plus diversifiée dans ce secteur, y compris la participation des peuples autochtones?

Quelle a été l’incidence de la COVID-19 sur le secteur de l’aquaculture au Canada? Que faut-il faire à moyen et à long terme pour assurer la reprise et la croissance économiques?

La pêche commerciale

La pêche commerciale est extrêmement importante pour les économies locales des régions côtières du Canada et pour le bien-être des collectivités autochtones et non autochtones. Qu’il s’agisse d’opérations à grande ou à petite échelle, la pêche commerciale est souvent la principale source d’emplois locaux dans ces régions.

En 2016, le secteur de la pêche commerciale a généré environ 3 milliards de dollars au titre du PIB et a créé plus de 26 000 emplois dans tout le Canada si l’on tient compte de ses retombées. La valeur totale au débarquement de la pêche de poissons sauvages a augmenté de 123 % entre 2009 et 2017. Cette croissance est due à la demande des consommateurs pour des espèces de grande valeur auprès des exploitations halieutiques de l’Atlantique et du Pacifique (p. ex. homard, crabe, autres crustacés et poissons de fond) et à la hausse de la valeur marchande.

Le secteur de la pêche commerciale du Canada est fortement axé sur l’exportation; il est la source de notre plus grande exportation de produits alimentaires en valeur, et il équivaut à environ 80 % du volume de production national. La pêche commerciale et les activités aquacoles soutiennent également la transformation du poisson et des fruits de mer, un élément clé de la chaîne de valeur et une autre source d’emplois importante dans les collectivités autochtones et autres collectivités côtières. Le secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer emploie directement quelque 20 400 personnes et génère 32 167 emplois indirects et induits.

La durabilité et le succès à long terme du secteur de la pêche commerciale sont directement liés à la santé des stocks de poissons. La pression croissante exercée sur les stocks de poissons et les impacts environnementaux, notamment le changement climatique, posent des défis immédiats et prévisibles pour la gestion de la pêche. Dans les années à venir, il sera important pour les gouvernements d’aider les pêcheurs autochtones et non autochtones à continuer d’adopter des pratiques durables et à s’adapter aux changements touchant la santé des stocks de poissons. L’investissement dans la science permettra également de renforcer notre capacité à conserver, à protéger et, à terme, à reconstituer les stocks de poissons et restaurer les écosystèmes afin d’assurer la pérennité et la durabilité du développement économique.

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Le développement d’approches et de technologies innovantes visant à réduire les répercussions de la pêche commerciale sur l’environnement et la santé des stocks de poissons constitue un autre moyen d’assurer et de renforcer l’efficacité des activités de pêche. Par exemple, les secteurs de l’innovation océanique pourraient travailler avec les pêcheurs commerciaux pour mettre au point et adopter de nouvelles technologies d’engins durables (par exemple, des pièges sans corde) afin d’aider à prévenir la perte d’engins, de s’attaquer aux engins fantômes et de réduire les interactions avec les mammifères marins. Le renforcement d’une capacité nationale de traçabilité des poissons et des fruits de mer canadiens non seulement permettrait d’accroître la valeur et le potentiel commercial de nos activités de pêche commerciale et d’aquaculture durables, mais aussi aiderait notre industrie nationale à répondre aux exigences en matière d’accès aux marchés internationaux.

La pandémie de COVID-19 a perturbé les marchés du poisson et des fruits de mer au Canada et dans le monde. La réduction de la demande, la faiblesse de la valeur marchande, les fermetures de ports, l’impossibilité d’accéder aux installations d’entreposage frigorifique et la limitation marquée des services de fret maritime et aérien ont considérablement réduit la capacité du secteur halieutique canadien pendant la première partie de la saison de pêche. Bien que le niveau de production se soit ensuite rapproché de la normale, les prix sont demeurés faibles et les volumes perdus au début de la pandémie n’ont pu être récupérés. Le soutien du gouvernement s’est avéré essentiel au redressement du secteur. Le gouvernement fédéral doit également mettre en place une combinaison adéquate de programmes destinés à renforcer la résilience et la durabilité du secteur à long terme.

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Questions de discussion

Comment l’approche de gestion des pêches adoptée par le Canada peut-elle continuer à s’améliorer tout en permettant aux pêcheurs de rentabiliser au maximum leurs activités de pêche?

Compte tenu de l’importance économique, sociale et culturelle des pêches pour les régions côtières du Canada, quelles mesures permettraient au secteur de demeurer viable et durable à long terme?

Comment aider les pêcheurs à faire la transition vers des activités de pêche neutres en carbone?

De quoi les collectivités et les entreprises autochtones ont-elles besoin pour renforcer leur participation dans ce secteur?

Que peuvent faire les pêcheurs ou de quoi ont-ils besoin pour mieux gérer les effets des changements climatiques sur la santé des stocks de poissons et la disponibilité des espèces?

Comment le secteur ou le gouvernement peut-il soutenir efficacement l’innovation afin de réduire les prises accessoires, de diminuer les répercussions sur les mammifères marins, et d’atteindre d’autres objectifs environnementaux tout en améliorant l’efficience de la pêche commerciale?

Comment le secteur ou le gouvernement peut-il faire face à l’évolution de la nature de la main-d’œuvre, notamment au vieillissement de la population, et soutenir au mieux la prochaine génération de pêcheurs?

Quelles autres mesures pourraient s’avérer nécessaires à moyen et à long terme pour assurer la reprise économique et la croissance après la pandémie de COVID-19?

Le tourisme côtier et maritime

Les océans occupent une place importante dans le secteur du tourisme au Canada. Les croisières, les excursions en bateau, la pêche récréative et la plongée sont autant d’activités qui se déroulent dans les espaces océaniques. La prospérité du tourisme terrestre pratiqué dans les petites collectivités côtières, dans les lieux historiques et dans d’autres destinations culturelles importantes dépend également de l’océan. L’océan est un élément important des entreprises touristiques situées sur les côtes est et ouest et de l’industrie touristique autochtone au Canada.

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Le tourisme côtier et maritime offre une grande variété de possibilités d’emploi pour les collectivités autochtones et non autochtones et contribue de manière importante à la croissance économique. En 2016, le tourisme maritime employait directement 32 700 Canadiens et avait créé 1,7 milliard de dollars de valeur ajoutée au sein de notre économie. Sa retombée est toutefois beaucoup plus importante, puisqu’il soutient 19 800 emplois supplémentaires et est à l’origine de 2 milliards de dollars de valeur ajoutée lorsqu’on tient compte des retombées. La pêche récréative est un loisir très apprécié des Canadiens et des Canadiennes et de milliers de touristes qui nous visitent chaque année. Ce loisir profite à de nombreuses économies locales, en particulier dans les régions éloignées.

La pandémie mondiale a fortement perturbé le secteur du tourisme en raison de la fermeture des frontières, des restrictions de voyage et de certaines mesures de santé et de sécurité. On s’attend à ce que le secteur du tourisme mette plus de temps à se redresser que les autres secteurs océaniques. Le gouvernement a récemment augmenté son Fonds d’aide et de relance régionale à deux milliards de dollars, dont le quart est destiné au tourisme. Le soutien permanent que le gouvernement apporte au tourisme océanique et maritime contribuera à la stabilisation, à la reprise et au développement du secteur ainsi qu’à la création de bons emplois pour les Canadiens et les Canadiennes.

La croissance du secteur du tourisme côtier et maritime dépendra également de la capacité du Canada à protéger et à enrichir sa vaste biodiversité marine, ses océans et ses environnements côtiers. Cette capacité est particulièrement importante dans l’Arctique, car cette région manque d’infrastructures adéquates pour soutenir la croissance du tourisme et les mesures de sûreté et de sécurité qui y sont associées, comme les opérations de recherche et de sauvetage et les interventions en cas de catastrophes d’origine humaine. Le développement de nouvelles idées et possibilités en matière de conservation du littoral et du milieu marin, les initiatives menées par les Autochtones et le renforcement des capacités des collectivités côtières sont autant de facteurs qui permettraient au secteur de se développer de manière plus inclusive et durable à long terme.

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Questions de discussion

Quels sont les défis et les possibilités liés au tourisme maritime et côtier qui devraient être considérés comme prioritaires au moment où l’économie canadienne commence à se remettre des effets de la pandémie de COVID-19?

De quel soutien le secteur du tourisme côtier et maritime au Canada a-t-il besoin pour se développer durablement? Comment pouvons-nous harmoniser davantage les activités fédérales de développement et de commercialisation du tourisme pour soutenir un tourisme côtier et maritime écologiquement vulnérable?

Quelles mesures additionnelles peut-on prendre pour protéger les mammifères marins tout en développant le secteur du tourisme maritime?

Quelle incidence le changement climatique aura-t-il sur les activités des entreprises du secteur du tourisme à court et à long terme?

Quelles mesures particulières faut-il prendre pour favoriser une plus grande diversité dans la participation économique à ce secteur?

De quoi les collectivités et les entreprises autochtones ont-elles besoin pour renforcer leur participation dans ce secteur?

Les technologies océaniques

Le secteur des technologies océaniques au Canada est principalement constitué de petites entreprises qui offrent des produits ou des services spécialisés reposant sur une technologie de base. Bien que ces entreprises soient présentes dans tout le pays, bon nombre d’entre elles sont regroupées autour d’organismes de science et de recherche océanographiques à Vancouver, Victoria, Rimouski, Halifax, Fredericton et St. John’s. Cette collaboration entre les entreprises et les organismes de recherche favorise l’élaboration de solutions de pointe aux problèmes les plus épineux auxquels nous sommes confrontés dans le domaine des océans tout en renforçant la formation et les qualifications des futurs employés.

Le secteur des technologies océaniques est un facteur clé de la croissance de l’économie bleue mondiale.

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C’est ce que soulignait un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques intitulé L’économie de la mer en 2030 avant la pandémie de COVID-19. Tandis que les industries océaniques se remettent de la pandémie, le Canada pourrait être bien placé pour saisir les possibilités de croissance que présente ce secteur.

Les entreprises de technologies océaniques du Canada sont des chefs de file mondiaux dans les domaines de la technologie des capteurs, de la télédétection (radar et acoustique), des véhicules et robots sous-marins, des systèmes autonomes, des technologies adaptées aux environnements océaniques difficiles et de la simulation maritime. Afin de favoriser le développement continu de nouvelles technologies, le gouvernement soutient la Supergrappe de l’économie océanique, un organisme dirigé par l’industrie qui regroupe différentes industries océaniques dans le but de stimuler l’innovation en tant que moyen de générer de la croissance.

Bien que le Canada soit un chef de file dans certains domaines des technologies océaniques, le soutien du gouvernement pourrait encore s’avérer nécessaire pour permettre au secteur de se remettre des effets de la pandémie de COVID-19, d’améliorer sa compétitivité à l’échelle mondiale et d’assurer sa croissance à long terme.

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Questions de discussion

Quels sont les principaux défis et les principales possibilités à court et à long terme pour notre secteur des technologies océaniques?

Comment peut-on renforcer le soutien à la commercialisation des innovations de la science et de la recherche océanographiques?

Faut-il renforcer le soutien à l’innovation et au transfert de technologie entre les différents secteurs océaniques si nous voulons élargir les débouchés commerciaux pour nos développeurs et innovateurs dans le domaine des technologies océaniques?

De quoi les collectivités et les entreprises autochtones ont-elles besoin pour renforcer leur participation dans ce secteur?

Que faut-il faire à moyen et à long terme pour soutenir la reprise et la croissance économiques?

Comment le gouvernement peut-il soutenir et favoriser le développement d’un marché intérieur pour les produits et services de technologies océaniques que les entreprises pourront mettre à profit sur le marché mondial?

Comment faire en sorte que les entreprises spécialisées dans les technologies océaniques soient davantage associées aux initiatives de conservation et de protection grâce à la mise au point de nouvelles solutions?

Les industries océaniques tournées vers l’avenir

Il existe un certain nombre d’industries océaniques porteuses d’avenir qui présentent un potentiel économique considérable, comme la biotechnologie marine, l’aquaculture au large des côtes et l’exploitation des fonds marins. Le développement de ces industries repose souvent sur la science et les nouvelles technologies de pointe et en tire parti.

Une stratégie de l’économie bleue pourrait aider le Canada à tirer parti des possibilités économiques offertes par les industries océaniques « tournées vers l’avenir » tout en intégrant des mesures visant à préserver la santé des océans et à protéger les écosystèmes océaniques. Notre expertise et nos ressources marines abondantes nous placent dans une position particulièrement favorable pour saisir les occasions de croissance économique offertes par la biotechnologie marine.

Bien que la biotechnologie marine n’ait pas encore fait l’objet d’une définition normalisée, on peut dire qu’il s’agit d’un ensemble de méthodes permettant de produire des connaissances, des biens et des services à partir des ressources génétiques présentes dans les organismes marins, qui peuvent être appliqués dans d’autres industries, dont les suivantes :

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La biotechnologie marine est un secteur en pleine croissance au Québec, en Colombie-Britannique et à l’Île-du-Prince-Édouard. Plus de 20 entreprises québécoises bénéficient actuellement du soutien du Centre de recherche sur les biotechnologies marines fondé en 2004 par l’Association du cancer de l’Est du Québec et l’Université du Québec à Rimouski. Genome British Columbia a pris part à une collaboration internationale visant à développer les ressources génomiques pour les salmonidés, qui sont maintenant utilisées pour étudier les réactions aux facteurs environnementaux, aux agents pathogènes et aux polluants.

Dans l’avenir, le Canada pourrait utiliser la biotechnologie marine pour améliorer la qualité de ses exportations de poissons et de fruits de mer, développer des produits pharmaceutiques de valeur et poursuivre ses efforts de biorestauration. Toutefois, nous devons d’abord relever les défis propres à ce secteur relativement nouveau. Ces défis consistent notamment à établir une définition commune du secteur et des structures réglementaires à l’appui, à réduire les risques liés au développement de nouvelles technologies révolutionnaires et à aider les industries à avoir accès à du financement.

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Questions de discussion

Comment les structures réglementaires actuelles entravent-elles la croissance des secteurs océaniques « tournées vers l’avenir »?

Quels outils peuvent être mis en place pour s’assurer que ce secteur puisse tirer profit des possibilités de croissance à l’échelle nationale et internationale?

Les nouveaux secteurs océaniques sont-ils confrontés à des défis particuliers en matière de compétences et de main-d’œuvre?

De quoi les collectivités et les entreprises autochtones ont-elles besoin pour accroître leur participation dans ce secteur?

Quels types de soutien pourraient contribuer à assurer la croissance durable de ces secteurs, tels que le transfert de compétences et de technologies applicables des industries océaniques actuelles vers les industries de l’avenir?

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