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Conservation des requins

Comme groupe d'espèces, les requins ont tendance à être non productifs comparativement à d'autres poissons. Par conséquent, l'effort de pêche doit être maintenu à un niveau relativement bas s'il doit être durable et si les populations de requins doivent être conservées. Le Laboratoire de recherche sur les requins et Pêches et Océans Canada (MPO) sont fermement déterminés à conserver les requins. Pour atteindre cet objectif, le Laboratoire de recherche sur les requins cherche à décrire, à comprendre et à surveiller la dynamique des populations de toutes les espèces de requins du Canada Atlantique. Au fur et à mesure que de nouveaux résultats scientifiques sont obtenus, ceux-ci sont intégrés à la gestion des requins pour s'assurer que toutes les pêches de requins sont gérées de façon durable. En général, ce processus continu se déroule indépendamment de toute recommandation formulée au préalable par des organismes extérieurs. Un bon exemple est le requin-taupe commun, dont le quota de capture a été réduit de 75 % et les lieux d'accouplement de Terre-Neuve ont été fermés à la pêche pour permettre le rétablissement de la population avant toute recommandation de l'extérieur du MPO.

La gestion existante des populations de requins dans les eaux canadiennes est conçue pour maintenir ces populations à des niveaux sains. Pour ce faire, plusieurs restrictions sont imposées :

Plusieurs organismes nationaux et internationaux ont pour mandat de faire des recommandations sur la conservation des populations de requins. Comme pays, le Canada souscrit au Plan d'action international visant les requins et les raies de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. En 2007, le Canada a présenté son Plan d'action national pour la conservation et la gestion des requins, bien qu'il applique les mêmes principes de conservation des requins depuis de nombreuses années. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) étudie la situation des populations des espèces en péril au Canada, puis catégorise chaque population selon son niveau d'abondance ou de santé. Ces recommandations sont ensuite transmises au gouvernement du Canada pour des mesures éventuelles en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Si la population ou l'espèce est inscrite sur la liste de la LEP, des mesures strictes doivent être prises pour aider à la conservation de l'espèce. Toutefois, même si une espèce figure sur la liste du COSEPAC, le gouvernement peut choisir de ne pas l'inscrire sur la liste en vertu de la LEP. Dans un tel cas, des mesures pour protéger l'espèce et accroître sa population sont prises sous le régime de mesures non visées par la LEP.

Plusieurs organismes nationaux et internationaux ont pour mandat de faire des recommandations sur la conservation des populations de requins. Comme pays, le Canada souscrit au Plan d'action international visant les requins et les raies de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. En 2007, le Canada a présenté son Plan d'action national pour la conservation et la gestion des requins, bien qu'il applique les mêmes principes de conservation des requins depuis de nombreuses années. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) étudie la situation des populations des espèces en péril au Canada, puis catégorise chaque population selon son niveau d'abondance ou de santé. Ces recommandations sont ensuite transmises au gouvernement du Canada pour des mesures éventuelles en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Si la population ou l'espèce est inscrite sur la liste de la LEP, des mesures strictes doivent être prises pour aider à la conservation de l'espèce. Toutefois, même si une espèce figure sur la liste du COSEPAC, le gouvernement peut choisir de ne pas l'inscrire sur la liste en vertu de la LEP. Dans un tel cas, des mesures pour protéger l'espèce et accroître sa population sont prises sous le régime de mesures non visées par la LEP.

Jusqu'à ce jour, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a examiné la santé de la population de plusieurs espèces de requins. Il a recommandé que le requin-taupe commun soit désigné comme espèce en voie de disparition, selon les renseignements sur les stocks résumés dans Campana et al. (2003) (SCCS docrech - 2003/007). Pour mettre à jour et améliorer les renseignements disponibles sur le requin-taupe commun, une évaluation exhaustive des stocks a été effectuée en 2005 (Gibson et Campana 2005 (SCCS docrech - 2005/053)), concluant que les niveaux de population étaient faibles, mais qu'ils étaient demeurés relativement stables depuis la réduction des quotas de prises en 2002 (évaluation du stock 2005 (SCCS docrech - 2005/044)). Toutes les analyses indiquent que le rétablissement de la population est possible, mais que le taux de mortalité liée à l'activité humaine doit être maintenu à moins de 4 % environ de la biomasse vulnérable (environ 185 tonnes par année) (rapport d'évaluation du rétablissement 2005)(SCCS docrech 2005/043). Puisque le MPO est déterminé à rétablir la population, la gestion actuelle et future de cette espèce veillera à ce que le taux de mortalité soit maintenu à un niveau inférieur au 4 % requis pour le rétablissement. Ainsi, le gouvernement a décidé que le requin-taupe commun ne sera pas inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). La plus récente évaluation du stock indique que le rétablissement de la population a déjà commencé (évaluation du stock 2010) (évaluation du stock 2012 Campana et al. (2003) (SCCS docrech - 2003/007) (SCCS docrech - 2012/096). Pour mettre à jour et améliorer les renseignements disponibles sur le requin-taupe commun, une évaluation exhaustive des stocks a été effectuée en 2005 (Gibson et Campana 2005 (SCCS docrech - 2005/053)), concluant que les niveaux de population étaient faibles, mais qu'ils étaient demeurés relativement stables depuis la réduction des quotas de prises en 2002 (évaluation du stock 2005 (SCCS docrech - 2005/044)). Toutes les analyses indiquent que le rétablissement de la population est possible, mais que le taux de mortalité liée à l'activité humaine doit être maintenu à moins de 4 % environ de la biomasse vulnérable (environ 185 tonnes par année) (rapport d'évaluation du rétablissement 2005). Puisque le MPO est déterminé à rétablir la population, la gestion actuelle et future de cette espèce veillera à ce que le taux de mortalité soit maintenu à un niveau inférieur au 4 % requis pour le rétablissement. Ainsi, le gouvernement a décidé que le requin-taupe commun ne sera pas inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). La plus récente évaluation du stock indique que le rétablissement de la population a déjà commencé (évaluation du stock 2010).

Les évaluations de 2006 du potentiel de rétablissement sont disponibles pour le (requin-taupe bleu (SCCS docrech – 2006/051) et le requin blanc (SCCS as – 2006/052). En 2011, le gouvernement fédéral a inscrit le requin blanc comme une espèce en voie de disparition en vertu de la LEP. Le COSEPAC a également examiné l'état de l'aiguillat commun et du requin-pèlerin, et il les a désignés comme des espèces préoccupantes. Des rapports préliminaires sur l'état du requin-pèlerin (SCCS as - 2008/036) (en anglais seulement) et de l'aiguillat commun (SCCS as -2007/046) sont actuellement disponibles.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) est un organisme international qui tente de protéger les espèces en voie de disparition au moyen de règlements commerciaux, tels que des restrictions sur l'importation et l'exportation. Une décision d'inscription à l'annexe II entraînerait la mise en place de restrictions commerciales, à moins qu'il ne soit démontré que la population a été gérée de façon durable. À l'heure actuelle, deux espèces de requins que l'on trouve dans les eaux canadiennes sont inscrites sur la liste de l'annexe II de la CITES : le grand requin blanc et le requin-pèlerin. En mai 2007 et de nouveau en mars 2010, l'inscription de deux autres espèces a été proposée à l'annexe II - le requin-taupe commun et l'aiguillat commun - mais elle n'a pas été acceptée.

La neuvième Conférence des Parties de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage des Nations Unies a donné lieu à l'inscription du requin-taupe commun, du requin bleu (à nageoires courtes et longues) et des populations nordiques de l'aiguillat commun à l'annexe II en décembre 2008. L'annexe II comprend la liste des espèces dont l'état de conservation est défavorable et qui pourraient bénéficier d'une coopération internationale. L'inscription découle en grande partie de la surpêche extrême des trois espèces dans les eaux européennes. Même si une inscription en vertu de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage n'a pas force exécutoire, elle sert souvent de fondement à des traités juridiquement contraignants.

Le groupe d'experts des requins de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) fournit des renseignements et des conseils aux gouvernements et aux organismes non gouvernementaux associés à la conservation des espèces et populations de requins menacées. Le groupe a publié son rapport sur la situation mondiale des requins pélagiques et des raies dans les eaux océaniques en 2009. L'accès en ligne à la Liste rouge de l'IUCN est maintenant disponible.

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