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Cetorhinus maximus

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Pour les renseignements sur les requins-plerins, visitez la page requin-plerin.

requin-plerin

Le requin-pèlerin est une grande espèce, hautement migratrice, que l'on trouve couramment au large du Canada atlantique pendant les mois d'été. Une grande partie de la biologie de ce gentil géant reste inconnue. Une question importante subsiste : pourquoi ces requins semblent disparaître entre la fin de l'automne et l'été suivant et où vont-ils pendant cette période? Certains pensent qu'ils se rendent dans des eaux plus profondes pendant les mois d'hiver, pour éliminer leurs branchiospines (qu'ils utilisent pour filtrer le plancton) avant d'hiberner pendant l'hiver. Cette hypothèse n'est cependant pas vérifiée.

Études de marquage

Figure 1 : Un exemple d'étiquette-aiguillon utilisée pour marquer le requin-pèlerin est présenté ci-dessous.

Figure 1 : Un exemple d'étiquette-aiguillon utilisée pour marquer le requin-pèlerin est présenté ci-dessous.

Des scientifiques du Laboratoire de recherche sur les requins entreprendront bientôt un programme de marquage actif des requins-pèlerins au moyen d'étiquettes-aiguillons et tenteront de déployer des étiquettes satellites détachables afin de recueillir des données archivées et en temps réel sur quelques requins-pèlerins au cours de la prochaine année. Le Laboratoire de recherche sur les requins conserve également des renseignements sur la fréquence et les emplacements où des requins-pèlerins ont été observés dans nos eaux afin de mieux comprendre leurs déplacements et la dynamique de leurs populations. Les résultats permettront de déterminer les voies de migration, d'évaluer les déplacements des requins-pèlerins entre les eaux canadiennes et américaines et de trouver les habitats hivernaux « cachés ». Le but est de protéger le requin-pèlerin, qui n'est pas pêché, mais qui est souvent tué accidentellement par des navires et des engins de pêche.

S'il vous arrive de voir un requin-pèlerin, prenez note de la date, de l'heure, de l'emplacement (latitude et longitude) et du numéro de l'étiquette, et signalez-le au Laboratoire de recherche sur les requins en composant l'un des numéros suivants :

902-426-3233 ou 902-426-6382.

Détermination de l'âge

Il existe très peu d'information sur la croissance et la longévité des requins-pèlerins, et il est loin d'être certain que les méthodes actuellement utilisées pour déterminer leur âge sont exactes. Le Laboratoire de recherche sur les requins examine actuellement les méthodes de détermination de l'âge des requins-pèlerins ainsi que l'application de la méthode de datation par le radiocarbone pour confirmer leur âge.

Dynamique des populations

Le fait que le requin-pèlerin soit considéré comme une espèce menacée dans certains endroits du monde suscite de très grandes préoccupations. Jusqu'à tout récemment, la santé de la population de requins-pèlerins dans les eaux canadiennes était complètement inconnue. Toutefois, un résumé de l'évaluation initiale de la population (en anglais seulement) des requins-pèlerins du Canada atlantique est maintenant disponible, tout comme une évaluation détaillée du stock (SCCS docrech - 2008/004) de requins-pèlerins.

Les caractéristiques du cycle biologique du requin-pèlerin sont mal connues et les principaux paramètres, tels que le taux de croissance, de mortalité naturelle et de fécondité, sont hypothétiques plutôt que véritablement mesurés. Toutefois, il ne fait aucun doute que l'espèce est relativement peu productive et incapable de soutenir un taux de mortalité, même modeste. Sa répartition semble limitée aux eaux dont les températures oscillent entre 6 et 16 °C, ce qui porte à croire que les observations de requins-pèlerins au nord de Terre-Neuve et dans d'autres eaux froides seraient un rassemblement des erreurs d'identification de requins du Groenland. Il n'existe pas de pêche dirigée du requin-pèlerin dans les eaux canadiennes. Les prises accessoires observées dans le cadre des activités de pêche de pays étrangers ont atteint un sommet au cours des années 1980 et au début de la décennie de 1990, à environ 150 tm par année, mais leur moyenne n'est que de quelques tonnes métriques par année depuis 2000. Le requin-pèlerin est capturé accessoirement au cours de certaines pêches canadiennes, la plupart des prises ayant lieu au cours de pêches du poisson de fond et du sébaste au chalut. Par rapport au total des débarquements, les prises accessoires estimatives totalisent en moyenne 164 tm par année (ce qui correspond à 164 requins-pèlerins) depuis 1986. Une estimation de l'abondance absolue du requin-pèlerin réalisée au moyen de relevés aériens sur les baleines dans la baie de Fundy, dans la région du plateau néo-écossais et du golfe du Saint-Laurent et dans les eaux de Terre-Neuve aurait permis de l'établir à 10 100 à l'été 2007. Ces estimations sont incertaines en raison des diverses hypothèses sur lesquelles elles reposent. Un modèle de population suggère que l'effectif moyen qui pourrait supporter le nombre estimé de rejets serait d'environ 4 800. Les résultats de ce modèle de population, qui sont conformes aux résultats de l'analyse de la table de survie, dénotent une probabilité de 23 % que la population est en train de diminuer, quoique l'incertitude associée aux paramètres d'entrée du modèle soit grande. Ce résultat est plus ou moins cohérent avec les indices d'observation dans les eaux des États-Unis, qui ne présentent pas de signe de déclin depuis 1979.

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