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Centre sur la santé des animaux aquatiques, recherche et diagnostic

Apprenez-en plus sur le Programme national sur la santé des animaux aquatiques. Découvrez aussi la façon dont nous préparons des tests pour prévenir la propagation des maladies des animaux aquatiques.

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Programme national sur la santé des animaux aquatiques

Nous devons protéger la santé des ressources aquatiques du Canada et notre marché d'exportation des produits de poisson et de fruits de mer. Ce marché a une valeur de plusieurs milliards de dollars. Au Centre d'expertise sur la santé des animaux aquatiques, recherche et diagnostic de Pêches et Océans Canada (MPO), nous y veillons en :

  • prévenant la propagation des maladies des animaux aquatiques au Canada
  • empêchant l'introduction de pathogènes exotiques provenant d'autres pays

Notre objectif est :

  • d'empêcher l'introduction des maladies exotiques
  • de veiller à ce que les maladies confinées dans certaines régions se propagent par la migration des poissons ou l'exportation des sous-produits de poissons
  • de confirmer à nos partenaires commerciaux que nos poissons et nos produits du poisson exportés :
    • ont subi plusieurs tests
    • sont exempts de maladies infectieuses

Pour réduire l'incidence des maladies, nous supervisons un réseau de scientifiques qui mènent des recherches en appui au Programme national sur la santé des animaux aquatiques.

Il s'agit d'un programme scientifique réglementaire, qui est exécuté par le MPO et l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Il vise à protéger les ressources aquatiques du Canada en prévenant l'introduction ou la propagation de maladies infectieuses chez les animaux aquatiques sauvages ou d'élevage.

À l'appui de ce Programme et aux programmes régionaux sur la santé des animaux aquatiques supervisés par le MPO, le Centre coordonne :

  • la recherche ciblée
  • la prestation de conseils scientifiques éclairés
  • l'établissement de diagnostics de qualité

Mandat international

La réputation du Canada quant à la grande qualité de ses poissons et de ses fruits de mer repose sur la protection des animaux aquatiques sauvages et d'élevage contre les maladies infectieuses graves. Les préoccupations internationales relatives à la santé des animaux aquatiques ont augmenté au cours des 10 dernières années, à mesure que s'accroissait le commerce de poissons d'élevage et de produits de la mer frais partout dans le monde. À cause de cette croissance, les risques de propagation des maladies graves d'une région à l'autre augmentaient.

En tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce, le Canada est obligé de mettre en œuvre un programme sur la santé des animaux aquatiques qui se conforme aux normes de l'Organisation mondiale de la santé animale.

Le Programme nous permet de certifier les poissons et les fruits de mer que l'on prévoit d'exporter comme étant dépourvus d'agents pathogènes d'importance internationale. Elle nous permet aussi d'exiger une certification semblable auprès des pays qui désirent exporter des poissons ou des fruits de mer au Canada. Cela prévient le transfert d'agents pathogènes qui suscitent des préoccupations à l'international du Canada vers les autres pays, et met le Canada à l'abri de l'importation d'agents pathogènes qui ne s'y trouvent pas.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a dressé une liste des agents pathogènes à déclaration et à notification obligatoires qui affectent les animaux aquatiques du Canada. Certains des agents pathogènes aquatiques sont courants partout au Canada. D'autres ne se trouvent qu'à certaines régions du pays ou encore sont exotiques (étrangers) au Canada. L'Organisation mondiale de la santé animale a également :

Maladies des animaux aquatiques

La plupart des maladies des animaux aquatiques ne posent pas de risque pour les humains. Les espèces infectées peuvent donc être consommées et manipulées sans problème. Par contre, elles peuvent être dévastatrices sur le plan économique pour les installations aquacoles et les pêches sauvages.

Le Canada compte des espèces hôtes possibles pour environ 42 maladies des animaux aquatiques. Ces dernières peuvent avoir des répercussions économiques sur les :

  • poissons
  • crustacés
  • mollusques

Ces maladies aquatiques peuvent être :

  • régionales seulement
  • exotiques (étrangères) au Canada
  • endémiques (indigènes) dans l'ensemble du Canada
La technicienne en biologie moléculaire du MPO, Jeannette Arseneault, procède à l’extraction de matériel génétique des tissus de poisson. Source : Pêches et Océans Canada

La technicienne en biologie moléculaire du MPO, Jeannette Arseneault, procède à l’extraction de matériel génétique des tissus de poisson.
Source : Pêches et Océans Canada

Laura Hawley, technicienne du MPO, charge un appareil de réaction en chaîne de la polymérase quantitative (RCP) qui amorcera la réaction permettant de détecter le matériel génétique de la septicémie hémorragique virale. Source : Pêches et Océans Canada

Laura Hawley, technicienne du MPO, charge un appareil de réaction en chaîne de la polymérase quantitative (RCP) qui amorcera la réaction permettant de détecter le matériel génétique de la septicémie hémorragique virale.
Source : Pêches et Océans Canada

Des sardines du Pacifique ayant des hémorragies (taches rouges sur le corps). Il s’agit d’un symptôme classique de la septicémie hémorragique virale. Source : Pêches et Océans Canada

Des sardines du Pacifique ayant des hémorragies (taches rouges sur le corps). Il s’agit d’un symptôme classique de la septicémie hémorragique virale.
Source : Pêches et Océans Canada

Test pour détecter le virus de l'anémie infectieuse du saumon

Une des maladies les plus courantes est causée par le virus de l'anémie infectieuse du saumon. Ce virus peut entraîner une mortalité massive au sein des populations, comme celle observée au milieu des années 1990 chez le saumon de l'Atlantique élevé dans la baie de Fundy.

Les principaux symptômes du virus sont :

  • l'anémie
  • l'hémorragie
  • l'inflammation du foie et de la rate
  • la congestion des organes internes

Au Centre des pêches du Golfe, situé à Moncton (Nouveau-Brunswick), Nellie Gagné, biologiste moléculaire du MPO, a créé un nouveau test pour détecter le virus. Celui-ci permet de déceler la présence ou l'absence d'une partie précise du code génétique de l'agent pathogène dans des poissons ou des échantillons de poissons.

Valider l'efficacité des tests diagnostiques

Nellie Gagné a collaboré pendant 3 ans avec le Collège vétérinaire de l'Atlantique. Ensemble, ils ont vérifié l'efficacité du nouveau test pour s'assurer qu'il mesurait ce qu'il devait mesurer. Les principaux aspects du processus de validation étaient :

  • sa fiabilité
  • sa cohésion
  • sa sensibilité
  • sa répétabilité
  • son adaptation à l'objectif

La validation comportait une modélisation par ordinateur et une analyse statistique complexe sur le rendement du test comparativement aux autres tests conçus pour ce virus. Les résultats ont révélé que le nouveau test était plus sensible que les autres tests pour détecter le pathogène, ce qui en fait l'outil idéal pour examiner des populations.

Le test ciblant le virus de l'anémie infectieuse du saumon fait dorénavant partie d'une gamme de techniques diagnostiques employées pour dépister la maladie au sein des populations de saumon de l'Atlantique.

Faux positifs ou faux négatifs

Vu les conséquences de faux résultats positifs ou négatifs sur l'industrie, il est crucial de mettre au point des tests diagnostiques de qualité et de valider leur efficacité.

Un faux résultat négatif indique à tort qu'un animal n'est pas exposé à l'agent pathogène ou n'est pas infecté par ce dernier alors qu'en réalité, l'inverse est vrai. Cette situation survient souvent parce que l'agent pathogène est présent à un degré extrêmement faible.

Un faux résultat positif indique à tort qu'un animal est exposé à l'agent pathogène ou est infecté par ce dernier alors qu'en réalité, l'inverse est vrai. Cette situation survient souvent à cause de la présence d'autres organismes étroitement liés.

Si un test donne un faux résultat négatif et que vous déplacez un poisson d'une zone à une autre, vous déplaceriez un poisson qui est réellement infecté.

Un faux résultat positif pourrait avoir une très grande incidence sur l'exportation d'un poisson ou d'un produit du poisson précis. Des pays ont complètement banni l'importation de certaines espèces si une maladie précise est présente dans le pays exportateur.

Test et surveillance de la septicémie hémorragique virale

Le virus de la septicémie hémorragique virale est mortel pour les poissons des Grands Lacs car il :

  • se propage rapidement dans les autres cours d'eau
  • entraîne une mortalité massive chez plusieurs espèces de poisson

À la Station biologique du Pacifique, située à Nanaimo (Colombie-Britannique), le chercheur scientifique Kyle Garver, du MPO, a mis au point un nouveau test pour détecter le virus de la septicémie hémorragique virale. Le test permet de surpasser les limites des autres tests, notamment parce qu'il peut être utilisé pour faire un dépistage massif.

Le test génétique créé par Kyle Garver est appelé réaction en chaîne de la polymérase quantitative en temps réel à transcription inversée pour le virus de la septicémie hémorragique virale (RT-qPCR VHSV). Il est extrêmement sensible et rapide, ce qui nous permet d'examiner un grand nombre d'échantillons en quelques heures.

Dans un effort visant à contrôler la propagation du virus, le personnel du Programme national sur la santé des animaux aquatiques exécute un programme de surveillance au moyen du test RT-qPCR VHSV pour :

  • consigner la répartition spatiale du pathogène émergent
  • mieux connaître les façons par lesquelles le virus se propage

La surveillance est effectuée en collaboration avec les États-Unis, où une initiative similaire est en cours. Ces efforts de surveillance bilatéraux permettent de définir la présence ou l'absence du virus dans les populations de poissons sauvages et d'élevage. De cette façon, les partenaires commerciaux auront de nouveau confiance en l'industrie du poisson vivant et des produits du poisson dans les régions qui auront été déterminées comme exemptes du virus.

Autres recherches

Nous continuons d'élaborer et de valider d'autres diagnostics à des fins réglementaires, comme les :

  • programmes d'importation et d'exportation
  • déplacements internes (entre les provinces)
  • programmes de lutte contre les maladies locales

Nous menons aussi des recherches pour acquérir davantage de connaissances sur divers agents pathogènes, notamment de l'information sur leur constitution génétique et leur propagation.

Par exemple, nous travaillons sur un projet qui porte sur le parasite sphère X multinucléée, un agent pathogène très préoccupant pour les huîtres. Nous analysons le risque de propagation de cet agent pathogène lorsqu'on pêche des moules dans les eaux d'une région où se trouvent des huîtres infectées et lorsqu'on traite ces moules ailleurs.

Ce type de recherche nous permettra d'informer le Programme national sur la santé des animaux aquatiques quant aux facteurs qui représentent ou non un risque de propagation d'une maladie donnée.

En plus de concevoir des méthodes de diagnostic, nous élaborons des :

  • normes nationales sur le contrôle de la qualité des tests effectués
  • systèmes de soutien pour les tests, tels que des percées dans les techniques d'analyse moléculaire
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