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Réunion annuelle du Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM)

Examen national par des pairs – Région de la capitale nationale

Du 20 au 23 octobre 2015
Halifax (Nouvelle-Écosse)

Coprésidents : Don Bowen et Gary Stenson

Contexte

Chaque année, le Comité national d'examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) organise une réunion où l'on procède à un examen scientifique de questions touchant les mammifères marins entre pairs. Cette réunion est en fait l'occasion pour des experts de Pêches et Océans Canada (MPO) et d'autres organisations (à l'extérieur du MPO) qui connaissent bien les mammifères marins d'examiner ensemble certains résultats scientifiques du domaine. À la suite de l'examen par les pairs et de l'approbation du CNEPMM, les résultats scientifiques permettent de formuler des avis scientifiques éclairés pour orienter la gestion et la conservation des mammifères marins au Canada. Lorsque le temps le permet, les participants à cette réunion en profitent également pour se pencher sur les projets de recherche en cours et formuler des commentaires ou des conseils à l'intention des scientifiques qui y prennent part.

Objectifs

Cette année, les publications soumises à l'examen portent sur le narval dans l'Extrême-Arctique, le béluga, la baleine boréale, le morse de l'Atlantique dans la baie d'Hudson et le détroit de Davis, le béluga du Saint-Laurent, le phoque du Groenland, et la mortalité d'origine anthropique chez les mammifères marins de l'Atlantique (voir chacun des sujets ci-dessous).

Sujets

1.  Taux de blessures et de mortalité d'origine anthropique chez les mammifères marins dans le Canada atlantique

Contexte : Dans un règlement historique établi au début de 2015, le gouvernement des États-Unis a accepté d'adopter de nouvelles règles pour veiller à ce que les fruits de mer importés aux États-Unis répondent à des normes strictes pour protéger les cétacés. Ce règlement à long délai nécessitera que les pêches étrangères respectent les mêmes normes de protection des mammifères marins exigées des pêcheurs des États-Unis ou elles se verront refuser les privilèges d'importation, ce qui mettra en œuvre une disposition de la Marine Mammal Protection Act, qui date de 40 ans. Depuis 1972, la Marine Mammal Protection Act des États-Unis interdit à ce pays d'importer des fruits de mer à moins qu’ils respectent les normes américaines liées aux baleines et aux dauphins. En vertu du nouveau règlement, le gouvernement fédéral doit prendre une décision finale d'ici août 2016 sur la façon de mettre en œuvre cette exigence et de mettre fin à l'importation illégale.

Le sous-alinéa 101a)(2) de la Marine Mammal Protection Act prévoit ce qui suit : « le secrétaire du Conseil du Trésor doit interdire l'importation de poissons ou de produits de poissons commerciaux qui ont été capturés au moyen de technologies de pêche commerciale qui pourraient accidentellement tuer ou blesser gravement des mammifères marins au-delà des normes des États-Unis. » Afin de démontrer que le Canada satisfait aux exigences des États-Unis, nous devons évaluer dans quelle mesure des cétacés sont accidentellement tués ou blessés en raison de leur interaction avec les pêches.

Objectifs : Évaluer

  1. le taux moyen de mortalité et de blessure grave d'origine anthropique chez les cétacés pour la série de données la plus récente sur sept ans;
  2. la façon dont ces estimations de la mortalité se comparent au retrait biologique potentiel (RBP) ou aux dommages admissibles calculés par les États-Unis;
  3. comment ces renseignements peuvent être utilisés pour surveiller le succès des mesures définies dans les plans de rétablissements de la Loi sur les espèces en péril (LEP) pour les cétacés inscrits en vertu de la LEP au Canada.

Publications prévues :

2.  Béluga de la baie Cumberland – Estimation de l'abondance de la population et recommandations quant au niveau de prises durable

Contexte : En 2004, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a recommandé que le béluga de la baie Cumberland soit désigné comme étant « menacé » en vertu de la LEP. Il faut poursuivre les recherches et la surveillance de cette population de bélugas pour assurer la durabilité de la chasse de subsistance des Inuits. La Gestion des pêches et ses partenaires de cogestion du Nunavut sont en train d'élaborer un Plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) avec la communauté de Pangnirtung. Un relevé aérien des bélugas de la baie Cumberland a été effectué au cours de l'été 2014. À l'aide de ce relevé, le MPO fournira des avis scientifiques que pourra utiliser le Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) afin d'évaluer la durabilité des quotas actuels, ainsi que le total autorisé des captures (TAC) et le contingent de base à fixer pour cette population de béluga.

La présente demande comporte deux volets fondés sur les recommandations contenues dans le document du MPO (2013a). La première concerne l'estimation de l'abondance du béluga de la baie Cumberland en 2014 au moyen des données du relevé aérien. La deuxième concerne la réalisation d'une modélisation bayésienne de la dynamique au moyen des résultats des relevés aériens de 2009 et de 2014 et, si cette possibilité est appuyée par cette analyse, la formulation d'un avis sur une nouvelle estimation de l'abondance de la population et de nouveaux niveaux de prises durables (p. ex., total autorisé des captures débarquées; TACD) pour cette population.

Objectifs : Aborder le premier volet de la demande et fournir une estimation de l'abondance de la population selon le relevé aérien du béluga de la baie Cumberland mené en 2014.

Le second volet de la demande sera traité en 2016.

Publication prévue :

3.  Évaluation d'une partie du relevé photographique de 2013 sur le narval et applications potentielles aux futurs relevés

Contexte : Les narvals vivent dans les eaux arctiques à longueur d'année et sont confrontés à d'importants changements dans leur environnement, notamment sous l'effet du nombre croissant d'activités humaines (exploration pétrolière et gazière, transport de marchandises) et du changement climatique. Les narvals revêtent également une très grande importance économique, sociale et culturelle pour les Inuits, si bien qu'il est absolument essentiel d'établir des niveaux de prises durables en fonction d'estimations fiables et actuelles de l'abondance, afin d'assurer la pérennité des stocks/populations. Or, il n'est pas facile d'obtenir ces estimations en raison de la structure de la population de narvals, qui se divise en plusieurs groupements estivaux affichant différents niveaux de fidélité aux sites, et d'une mauvaise compréhension des habitudes migratoires qui, selon les saisons, répartissent les narvals dans certaines régions de chasse du Nunavut et du Groenland.

Le MPO a effectué un relevé aérien exhaustif du narval dans les principales zones de l'est de l'Arctique canadien au moyen de relevés visuels et photographiques en août 2013. Ensemble, les relevés couvraient l'aire de répartition canadienne des zones de regroupement d'estivage des narvals de la baie de Baffin, ainsi que des narvals du détroit de Jones et du détroit de Smith. Plusieurs de ces zones n'avaient jamais fait l'objet d'un relevé avant, et certaines n'avaient pas fait l'objet de relevés depuis des décennies, et un relevé exhaustif de la répartition estivale complète des narvals n'avait jamais été tenté.

Au Canada, les narvals sont gérés en fonction des stocks ou regroupements d'été connus. Quatre stocks comprennent la population de narvals de la baie de Baffin (île Somerset, inlet de l'Amirauté, détroit d'Éclipse et est de l'île de Baffin); et deux stocks de narvals du Haut-Arctique sont présents de manière provisoire dans le détroit de Jones et le détroit de Smith. Au moyen de la composante visuelle des relevés de 2013, le Secteur des sciences du MPO a calculé de nouvelles estimations de l'abondance et un TACD pour ces six stocks de narvals. Un sous-ensemble des photographies numériques prises lors des transects du relevé de 2013 a été utilisé afin de compléter les données visuelles pour certains stocks. Toutefois, la taille du dossier photographique ainsi que les ressources nécessaires pour l'analyser ont empêché de calculer une estimation de l'abondance d'après le relevé photographique complet à ce moment-là.

Objectifs : Le relevé des cétacés dans le Haut-Arctique (RCHA) de 2013 a permis de prendre environ 244 000 photographies numériques à partir de trois aéronefs. Plus de la moitié de ces photographies ont été lues, y compris toutes celles des secteurs où des observateurs visuels ont détecté des mammifères marins. Cependant, ces résultats ne fournissent une couverture complète que du stock de l'île Somerset et de la composante du fjord du stock de l'est de l'île de Baffin. La lecture du reste des images du RCHA de 2013 nécessitera des ressources considérables. Par conséquent, une approche progressive est proposée pour évaluer l'ensemble des photographies du relevé :

  1. Comparaison technique des méthodes de relevés visuels et photographiques
  2. Cela comprendra une comparaison initiale des estimations de l'abondance tirées des relevés photographiques et des relevés visuels obtenus seulement pour le stock de l'île Somerset et la composante du fjord du stock de l'est de l'île de Baffin. Les résultats de cette comparaison technique fourniront de nouveaux renseignements sur une autre approche pour estimer l'abondance des narvals, et orienter l'évaluation requise de ses avantages et inconvénients, ainsi que les hypothèses statistiques connexes.

    À l'origine, la Gestion des ressources du MPO a demandé l'interprétation de toutes les images numériques du relevé de 2013, et propose que le CNEPMM passe en revue toutes les lectures ainsi que le dossier numérique complet en octobre 2016 (en accordant la priorité aux stocks du détroit d'Eclipse et de l'inlet de l'Amirauté). Cette approche permettrait d'obtenir des renseignements ou des conseils pour la révision prévue du PGIP du narval (qui prend fin en mars 2017).

    À l'heure actuelle, on ne sait pas à quel point les résultats de cette comparaison seront similaires, ni quels facteurs peuvent causer des différences entre les deux méthodes de relevé. Toutefois, les résultats aideront à prendre des décisions sur l'utilisation des images numériques obtenues dans d'autres zones de relevé en 2013 (p. ex., s'il est nécessaire de lire l'ensemble des autres images numériques pour les autres stocks de narvals étudiés en 2013), la façon dont les estimations de l'abondance tirées des relevés visuels et photographiques peuvent être comparées, la façon dont ils peuvent être combinés à l’avenir, et si les avis scientifiques révisés sur l'abondance des narvals et les niveaux de prises durables sont pertinents.

Publication prévue :

4.  Estimations de l'abondance de la population de morses et recommandations pour la durabilité des récoltes pour le stock de la baie d'Hudson et du détroit de Davis (BH et DD) ainsi que le stock du sud et de l'est de la baie d'Hudson (S et E BH)

Contexte : Le morse fait l'objet d'une importante pêche pour le MPO qui est surveillée au moyen de listes nationales de contrôles de durabilité. Le MPO continue de s'appuyer sur le Cadre pour la pêche durable pour les principales pêches qui contient des politiques actuelles du MPO pour la prise de décisions en matière de gestion des ressources, et repose sur de nouvelles politiques pour tenir compte des facteurs écosystémiques et de l'approche de précaution.

Il y a six stocks ou unités de stock de morse dans l'est de l'Arctique canadien. L'attention croissante à l'échelle nationale et internationale sur la façon dont le Canada gère ces stocks de morse fait en sorte que le Ministère doit être en mesure de démontrer que la chasse est durable, ou qu'il prend des mesures appropriées lorsque les niveaux actuels de prises sont jugés non durables.

À l'heure actuelle, la Gestion des ressources dans la Région du Centre et de l'Arctique dirige l'élaboration d'un PGIP pour le morse de l'Atlantique et, lorsque les renseignements seront suffisants, les niveaux de prises durables seront également inclus. De pair avec des estimations de l'abondance et des estimations du RBP, des relevés ont été réalisés pour les stocks de morse de la baie de Baffin/le Haut-Arctique (BB-HA) et le bassin Foxe (BF). Cependant, les avis sur les estimations de l'abondance et les niveaux de prises durables sont toujours requis pour les stocks du S et E BH et de la BH et DD. Cet avis sera utilisé par le Conseil de gestion des ressources fauniques de la région marine du Nunavik (CGRFRMN) pour l'établissement du TAC, du niveau de prise totale autorisée (PTA) et du contingent de base. La gestion des stocks BH et DD et S et E BH est partagé entre la Région du Centre et de l'Arctique et la Région du Québec, ainsi qu'entre les deux zones de revendications territoriales (Nunavut et du Nunavik). Le Groenland chasse aussi le stock de la BH et DD.

Le morse de l'Atlantique figure actuellement à l'annexe III de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). De ce fait, quiconque souhaite exporter du Canada des parties ou des produits dérivés du morse doit obtenir un permis d’exportation auprès de l’administration canadienne de la CITES. Toutefois, il n'est pas obligatoire d'émettre un avis de commerce non préjudiciable pour les espèces inscrites à l'annexe III de la CITES. En 2009, puis de nouveau en 2012, les États-Unis ont consulté divers États visités par l'espèce sur la possibilité de mettre de l'avant une proposition visant à faire passer le morse à un niveau supérieur de l'Annexe II, citant les taux d'exploitation potentiellement non durables, le manque de données scientifiques sur l'abondance de la population, la valeur commerciale élevée de l'ivoire de morse à l'échelle internationale, et la difficulté de distinguer l'ivoire frais de l'ivoire fossilisé pour assurer une protection accrue. Si l'espèce est inscrite à l'Annexe II, un avis de commerce non préjudiciable sera nécessaire pour quiconque souhaite poursuivre le commerce de cette espèce. Il est probable que les États-Unis envisageront de présenter de nouveau une proposition d'inscription du morse à un niveau plus élevé de l'Annexe II en 2016. Le fait d'avoir un plan de gestion officiel en place pour déterminer les niveaux de prises durables permettra au Canada de mieux démontrer qu'il est en mesure d'assurer une gestion durable du morse.

Objectifs : Évaluer les estimations de l'abondance de la population et fournir des avis sur les niveaux de prises durables pour le stock de morses de l'Atlantique de la BH-DD ainsi que le stock du S et E BH d'après un relevé effectué à l'été 2014.

Publications prévues :

5.  Évaluation de la pertinence des données historiques des relevés du morse du bassin Foxe en vue de déterminer les niveaux de prises durables

Contexte : Il y a six stocks ou zones de gestion du morse dans l'est de l'Arctique canadien. L'attention croissante à l'échelle nationale et internationale sur la façon dont le Canada gère ces stocks de morses signifie que le Ministère doit être en mesure de démontrer que la chasse est durable, ou qu'il prend des mesures appropriées lorsque les niveaux actuels de prises sont jugés non durables. Un avis scientifique publié en 2013 (MPO 2013b) fournit des estimations de TAC pour quatre stocks, y compris celui du BF. Fondé sur les avis scientifiques, le niveau de prises actuel dans le BF dépasse le TAC, ce qui soulève des préoccupations relatives à la conservation de ce stock.

L'avis actuel sur le TAC (MPO 2013b) dans le BF est basé sur les estimations du RBP utilisant un facteur de rétablissement (FR) de 0,5, puisqu'il n'y avait aucune information disponible à ce moment-là sur les tendances relatives à l'abondance des stocks. Pour plusieurs stocks, le RBP a été calculé au moyen de FR = 1,0, car il n'y a aucune preuve statistique du déclin du nombre de morses. Pêches et Océans Canada (2013b) a fourni une fourchette d'estimations du RBP et du TAC pour chaque stock. En mars 2015, il a été déterminé que des données des relevés pourraient fournir de l'information sur la tendance de l'abondance du morse du BF et pourraient avoir une incidence sur le facteur de rétablissement utilisé dans le calcul du RBP pour ce stock.

Objectifs : Évaluer si les données des relevés historiques peuvent être comparées et utilisées pour fournir de l'information sur une tendance de l'abondance de tout le stock de morse du BF.  Si les données historiques sont pertinentes pour l'évaluation des tendances du stock du BF, déterminer si FR = 0,5 est la valeur la plus appropriée ou s'il convient de calculer le RBP en employant une autre valeur de FR, ce qui donnerait lieu à une nouvelle fourchette de TAC pour ce stock.

Publications prévues :

6.  Baleine boréale de l'est du Canada et de l'ouest du Groenland – Historique des estimations des populations

Contexte : La baleine boréale de l'est du Canada et de l'ouest du Groenland fait l'objet d'une chasse importante dans la Région du Centre et de l'Arctique du MPO. Le MPO a adopté un cadre pour la pêche durable applicable aux principales pêches qui contient des politiques du MPO en vue des décisions en matière de gestion des ressources, et qui crée de nouvelles politiques pour aborder les facteurs écosystémiques et l'approche de précaution à l'appui de l'orientation ministérielle visant une gestion écosystémique (des pêches). Des données scientifiques à jour, un plan scientifique et une approche de gestion documentée sont nécessaires pour que les pêches puissent être considérées comme étant gérées de manière durable dans le cadre de ce modèle. L'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut exige une base de conservation valable sur laquelle se baser pour limiter les activités de pêche des Inuits, ce qui exige des avis scientifiques fiables.

La Gestion des pêches régionales et le Secteur des sciences ont élaboré conjointement un plan de gestion pluriannuel qui comprend l'établissement des estimations historiques de l'abondance de la population à l'appui du cadre décisionnel pour cette pêche qui intègre l'approche de précaution.

Les avis scientifiques du MPO seront intégrés dans les ébauches de PGIP soumises aux fins de décision par le CGRFN. Les chasseurs seront touchés si leur récolte actuelle dépasse les niveaux durables. Si les récoltes actuelles sont inférieures au TAC recommandé, l'allocation de tout excédent restant (supérieur au contingent de base) relève du CGRFN.

Objectifs : Évaluer si l'abondance historique de la population de baleines boréales peut être déterminée de manière fiable à l'aide des statistiques sur les prises disponibles et, si c'est le cas, estimer l'abondance historique. Cela fait partie d'une série de questions à plus long terme liées à la nécessité d'un modèle de population fondé sur les risques pour évaluer les niveaux de prises durables de baleines boréales de l'est du Canada et de l'ouest du Groenland.

Publication prévue :

7.  Stratégies de prélèvement des phoques du Groenland

Contexte : En 2014, le Canada a présenté une demande à l'OPANO pour le groupe de travail sur le phoque du Groenland et le phoque à capuchon afin d'étudier des options de gestion potentielles visant à réduire la population de phoques du Groenland dans l'Atlantique Nord-Ouest. Les membres du groupe de travail, qui se sont réunis en novembre 2014, étaient d'avis que cet exercice devrait être mené dans le contexte de l'évaluation des stratégies de gestion (ESG). Une ESG fournit une méthode pour régler les conflits en matière de politiques et de processus liés à la cogestion de la pêche. Elle est expressément conçue pour examiner les projets en cours ou les stratégies de pêche potentielles assez solides pour fonctionner malgré l'incertitude et la variation naturelle et qui permettent d'atteindre les objectifs biologiques et socioéconomiques. Le processus d'évaluation de la stratégie de gestion implique de définir un ensemble d'objectifs opérationnels, d'établir des procédures de gestion potentielles (c.-à-d. collecte des données, évaluation des stocks, et règles de contrôle des prises), et d'évaluer les procédures relatives au rendement des procédures par rapport aux objectifs. Contrairement à l'approche de gestion traditionnelle mentionnée plus tôt, ce processus ne détermine pas nécessairement la meilleure stratégie ou décision. Il cherche plutôt à déterminer clairement certains des compromis qui pourraient être nécessaires pour atteindre différents objectifs de gestion.

Les principaux éléments de cette approche sont les suivants : un ensemble d'objectifs de gestion clairement définis; des modèles d'évaluation des stocks et des données; des règles de contrôle des prises, un cadre de simulation qui permet de tester différents objectifs de gestion en tenant compte des différents niveaux d'incertitude; et un moyen de calculer et de présenter le rendement des objectifs de gestion pendant les simulations, exprimés en termes de critères de conservation, socioéconomiques ou autres (indicateurs de rendement).

Le groupe de travail a discuté de la façon dont les scénarios (ci-dessous) peuvent être examinés dans le contexte d'une ESG. Puisque deux modèles sont actuellement utilisés dans le cadre de l'évaluation des phoques du Groenland, un dans l'Atlantique Nord-Est et un autre pour la population de l'Atlantique Nord-Ouest, il a été proposé qu'au départ, le comportement du modèle de l'Atlantique Nord-Est soit examiné au moyen des données d'évaluation de l'Atlantique Nord-Ouest pour déterminer comment le modèle se comportait lorsque les données sur les taux de reproduction annuels étaient disponibles. En même temps, le modèle de l'Atlantique Nord-Ouest a examiné les répercussions des différentes options de captures sur la population. Les autres facteurs à considérer sont notamment : la mise à jour des projections tous les cinq ans, en supposant qu'un nouveau relevé aérien a été effectué pour estimer la production de petits; et l'hypothèse de deux différentes tendances futures dans les taux de reproduction. Un ensemble de projections supposait que les taux de reproduction varient en fonction de la densité, alors qu'un deuxième ensemble supposait que les futurs taux de reproduction allaient varier d'une manière qui a été observée au cours des cinq dernières années. Les comparaisons du modèle et les projections ont été réalisées au cours de la dernière année, et examinées par le groupe de travail par correspondance.

Objectifs : Plus précisément, on a demandé au groupe de travail sur le phoque du Groenland et le phoque à capuchon :

  1. de déterminer les captures nécessaires pour réduire la population à 5,4 millions d'animaux (la plus récente estimation de N70, soit 70 % de la population maximale observée) en supposant que :
    1. les captures sont composées à 90 % de jeunes de l'année et à 50 % de jeunes de l'année;
    2. sur des périodes de 5, 10 et 15 ans.
  2. de déterminer les captures nécessaires pour réduire la population à 6,8 millions d'animaux (un niveau intermédiaire entre l'estimation actuelle et N70) en supposant que :
    1. les captures sont composées à 90 % de jeunes de l'année et à 50 % de jeunes de l'année;
    2. sur des périodes de 5, 10 et 15 ans.
  3. de déterminer quels seraient les niveaux de captures durables possibles à l'avenir avec une population réduite en supposant qu'il y a une probabilité de 95 % de maintien des seuils au-dessus du point de référence limite (qui équivaut au seuil N30 actuel).

Publications prévues :

8.  Abondance du béluga de l'estuaire du Saint-Laurent d'après le relevé visuel de 2014

Contexte : Jusqu'à tout récemment, la population de bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent (ESL) était inscrite comme espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Toutefois, un examen détaillé de l'état de la population de béluga de l'ESL en 2013 (MPO 2013/076) a permis de conclure que la population était passée d'une période de stabilité relative à un déclin de l'abondance au début des années 2000. Ces nouveaux renseignements ont mené à une nouvelle désignation de la population comme étant « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2014.

Depuis le dernier relevé aérien du béluga de l'ESL mené en 2009, il y a eu une forte croissance des activités dans l'ESL (p. ex., proposition de terminal pétrolier à Cacouna par TransCanada) et, à l'été 2014, un nouveau relevé du béluga de l'ESL a été réalisé. Il est important de noter que le relevé de 2014 n'a pas pu intégrer une composante photographique (il n'y a eu qu'un relevé visuel) et, par conséquent, le relevé de 2014 représente un écart par rapport aux méthodes des précédents relevés, qui intégraient les deux composantes; il faudra donc en tenir compte au moment de comparer les résultats du relevé de 2014 aux estimations précédentes.

Objectifs : Évaluer les résultats du relevé visuel de 2014 du béluga de l'ESL pour obtenir une estimation précise de l'abondance.

Publications prévues :

Autre publication prévue :

En plus des publications prévues indiquées sous chaque sujet, un compte rendu de la réunion sera également produit.

Participants

Voici la liste des groupes invités à la réunion :

Références

MPO. 2013a. Avis scientifique sur la taille et les tendances de la population de bélugas de la baie Cumberland, de 1990 à 2009. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2013/003.

MPO. 2013b. Estimations de l'abondance et du total autorisé de prélèvements de morse de l'Atlantique (Odobenus rosmarus rosmarus) dans l'Arctique canadien. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2013/034.

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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