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Document de recherche 2015/080

Évaluation du stock de la morue de l’Atlantique (Gadus morhua) du sud du golfe du Saint-Laurent, Divisons de l’OPANO 4T et 4Vn (novembre à avril), mars 2015

Par Douglas P. Swain, Luc Savoie, Sean P. Cox et Éliane Aubry

Résumé

Le stock de morue de l’Atlantique (Gadus morhua) du sud du golfe du Saint-Laurent (Divisions de l’OPANO 4T et 4Vn (novembre à avril)) a supporté des débarquements moyennant 30 000 tonnes annuellement entre 1917 et 1940 et 56 000 tonnes annuellement entre 1941 et 1992. Le stock s’est effondré au début des années 1990 dû à un taux de mortalité élevé. Un moratoire sur la pêche dirigée de la morue du sud du golfe a été mis en place en 1994 jusqu’en 1997, en 2003 et depuis 2009. Les prises accessoires reportées dans les autres pêches de poissons de fond ont totalisé une moyenne de 127 tonnes annuellement depuis 2009. Durant cette période, l’estimation de la mortalité par pêche moyennait 0,2% annuellement pour les morues âgées entre 5 et 8 ans et 0,7% pour les morues âgées de 9 ans et plus. La biomasse et l’abondance du stock reproducteur sont au plus bas niveau observé dans les 65 ans de données et continuent de baisser. L’estimation de la BSR a diminué d’environ 70% du déjà bas niveau de 2000 et de plus de 90% du niveau de 1985. La BSR a été estimé à environ 40% du point de référence limite (PRL= 80 000 t) avec aucune chance de rétablissement au PRL dans les prochains cinq ans, même sans mortalité par pêche. Malgré que la classe d’âge de 2011 ait été estimé forte par rapport aux récentes classes d’âges, elle demeure faible par rapport à celles produites dans les années 1980. La BSR est prévue d’augmenter légèrement en 2016 étant donné que la classe d’âge de 2011 continue de recruter dans le stock mature. Toutefois, elle est prévue de baisser de 2016 à 2019 puisque ces poissons vont affronter un haut taux de mortalité naturelle. Sans mortalité par pêche, la probabilité que la BSR, en 2019, soit en-dessous du niveau de 2015 est estimée à 79%. La diminution continue de cette population est due au taux de mortalité naturelle élevé chez la morue adulte de 5 ans et plus. Une mortalité naturelle annuelle d’environ 18% est considérée normale pour la morue adulte. Dans cette population, la mortalité naturelle a augmenté dans les derniers 35 ans et est maintenant estimée à 50-60% annuellement. À ce niveau de mortalité naturelle, la population est prévue de continuer à baisser même en l’absence de mortalité par pêche. La prédation par les phoques gris est considérée comme étant une cause majeure de cette mortalité. Conséquemment, aucun rétablissement de cette population n’est prévu vu le présent niveau d’abondance de phoques gris dans cet écosystème.

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