Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2014/065

Rapport d'ensemble de l'écosystème de la région côtière du plateau néo-écossais : état et tendances

Par A. Bundy, D. Themelis, J. Sperl et N. den Heyer

Résumé

Le Rapport d'ensemble de l'écosystème de la région côtière du plateau néo-écossais (REE) décrit les systèmes géologiques, océanographiques et biologiques de la région côtière et leurs relations au niveau de l'habitat et de l'écosystème. Il a pour objectif de fournir le contexte écologique pour la gestion intégrée, une base de référence pour l'évaluation de l'incidence et la planification de l'utilisation durable de la zone.

La portée géographique du REE de la région côtière du plateau néo-écossais comprend les eaux de moins de 100 m de profondeur ou distantes de moins de 25 km des côtes de la Nouvelle-Écosse entre le cap North et l'île Cape Sable. Cette définition repose en grande partie sur la limite côtière des relevés au chalut effectués par les navires de recherche de Pêches et Océans Canada (MPO), et ne reflète pas nécessairement en totalité le rôle fonctionnel de la région côtière dans la structure et la dynamique des populations d'espèces diadromes et marines, ou la répartition des espèces, des habitats et des processus écologiques pris en considération dans le présent rapport. Toutefois, elle contient bien un habitat et des espèces distincts qui ne sont pas présents en eaux plus profondes.  Il contient également des renseignements provenant de l'extérieur de ces limites lorsqu'ils sont pertinents pour les processus écologiques et biologiques de l'écosystème du plateau néo-écossais dans son ensemble.

Il existe une longue tradition de recherche sur le milieu marin côtier en Nouvelle-Écosse, même si les recherches sont faites de manière inégale, se concentrant sur des zones particulières ou des périodes précises, ou sur les deux. Par conséquent, la quantité de renseignements n'est pas uniforme selon les espèces, les habitats ou les processus écologiques, ce qui signifie qu'elle n'est pas nécessairement liée à l'importance relative. Les renseignements sont tirés des publications principales, des rapports fédéraux, provinciaux territoriaux et de ceux de consultants en environnement et des analyses préliminaires du Projet sur l'écosystème de la région côtière du MPO. Même si un point de vue historique est fourni, le présent rapport est en grande partie fondé sur les renseignements datant des 50 dernières années.

La plus grande partie de la région côtière est caractérisée par un terrain relativement accidenté avec des affleurements de substrat rocheux dur immédiatement sous le fond marin. La cartographie le long de la côte de l'Atlantique montre que du sable et du gravier sont présents au-dessus de la plus grande partie de la plateforme continentale, mais en couche si mince qu'ils n'ont que peu d'effet sur la morphologie du fond marin. Les habitats riverains comprennent les rivages rocheux et les promontoires, les grandes baies et les bras de mer, les estuaires, les marais salants et les plages sablonneuses et rocheuses.

L'ensemble du littoral est influencé par le forçage périodique des processus de plateau à grande échelle, comme la remontée d'eau côtière et le courant de la Nouvelle-Écosse. Le courant de la Nouvelle-Écosse est un courant littoral qui apporte de l'eau plus fraîche du golfe du Saint-Laurent sur le plateau, ce qui a pour conséquence l'augmentation du gradient de salinité et la diminution de la stratification le long de la rive de l'est vers l'ouest. Toutefois, de nombreuses espèces d'invertébrés et de poissons de la région côtière sont omniprésentes. La composition et la diversité des communautés varient au niveau de l'habitat, le degré d'exposition à la haute mer définissant en grande partie les communautés intertidales et infratidales.

Les régions côtières et extracôtières sont liées par l'exportation de la production par les macrophytes, les larves d'invertébrés sessiles et les poissons anadromes. Il y a également une perte nette de production en raison des oiseaux migrateurs, des reptiles, des grands poissons pélagiques et des mammifères marins qui visitent de façon saisonnière la région côtière pour s'alimenter. De nombreuses espèces capturées au large par la pêche commerciale sur le talus continental utilisent la région côtière comme aire de croissance et pour également se nourrir de poissons anadromes et de larves exportés dans la chaîne d'alimentation pélagique de la région extracôtière. Les activités humaines qui ont la plus grande incidence sur les écosystèmes côtiers sont la pêche, l'aquaculture, l'aménagement du littoral et le remblayage, le transport, l'exploitation minière et les changements climatiques. Après quatre siècles de pêche, l'abondance de la région côtière en espèces de poissons traditionnelles est faible et les zones de frai pour les espèces comme la morue et le hareng sont appauvries, tandis que l'abondance d'invertébrés tels que le homard et le crabe a augmenté. Les macrophytes, la caractéristique biologique dominante dont dépendent de nombreux organismes côtiers pour la nourriture et l'habitat, seront touchés par les effets des changements climatiques sur les habitats riverains. À l'heure actuelle, la nature et l'étendue de ces répercussions sont inconnues; des recherches urgentes sont nécessaires.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :