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Document de recherche 2006/075

Caractéristiques pour le rétablissement: Béluga

Par Lawson, J., M. Hammill, et G. Stenson

Résumé

Pour les espèces inscrites, la Loi sur les espèces en péril (LEP) requiert que les autorités compétentes établissent des objectifs précis afin d’en rétablir l’abondance et la distribution. D’autre part, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) n’a pas déterminé de critères spécifiques qui permettraient de redéfinir à la baisse le statut d’une espèce, voire même de la retirer de la liste, mais les critères établis pour la désignation seront probablement important lors du processus de reclassification de ces espèces. Dans ce rapport, nous présentons un cadre qui repositionne les "critères de rétablissement" dans une structure plus générale de gestion, basée sur l’Approche de Précaution. Voici les caractéristiques sur lesquelles nous nous sommes basées dans notre tentative d’identifier les "critères de rétablissement" d’une espèce sur la liste:

  1. Les caractéristiques devraient être génériques, afin de pouvoir s’appliquer à plusieurs espèces.
  2. Les caractéristiques devraient être établies selon des paramètres du cycle biologique.
  3. Parce que les données sont souvent limitées, les critères de rétablissement ne doivent se baser que sur une ou peu de mesures (de préférence une abondance absolue ou un indice quelconque d’abondance) qui peuvent être obtenues relativement facilement.
  4. Les caractéristiques doivent être robustes à l’incertitude liée à nos paramètres de mesure, paramètres dont on pourrait examiner les effets des variations à partir de modèles de simulation.

Nous avons appliqué notre cadre de rétablissement à quatre populations de béluga (Est de la Baie d’Hudson, Détroit de Cumberland, Estuaire du St-Laurent et Baie d’Ungava) qui ont été désignées en voie de disparition ou menacée par le COSEPAC. Étant donné l’imprécision des connaissances concernant la taille de la population d’origine, nous devons établir un point de référence au-dessus duquel nous pourrions considérer avoir obtenu un rétablissement de la population. Des estimés historiques de population, calculés à partir des données de capture, donnent une taille de la population d’origine. En avril 2005, lors d’une réunion sur le béluga, des scientifiques se sont entendus pour dire que si la population d’une espèce identifiée dépassait le niveau de 70% du maximum de l’estimation historique de la taille de la population, alors l’objectif de recouvrement serait considéré comme atteint. Ces scientifiques ont également examiné d’autres indices et leur liens aux catégories suivantes: le rôle écologique, la taille de la population historique, le pourcentage de la population historique, le pourcentage de l’aire de distribution de la population historique, si la classification est compatible avec les connaissances écologiques traditionnelles, le nombre d’animaux matures, les taux de reproduction et de croissance, la structure de la population, et le sex-ratio.

En plus de la question de la taille de la population nécessaire pour que celle-ci soit considérée comme "étant rétablie" - et ainsi être éligible pour être reclassée à la baisse ou retirée de la liste, - il faut tenir compte de considérations importantes comme le temps nécessaire avant d’atteindre ce seuil de rétablissement (lors de faibles abondances, les risques augmentent en fonction de la durée d’exposition à des conditions hostiles), et déterminer les ressources nécessaires au ministère des Pêches et des Océans (MPO) afin de pouvoir détecter ce niveau de changement de la population.

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