Document de recherche 2003/031
État du stock de raie épineuse (Amblyraja radiata Donovan, 1808) dans les divisions 3L, 3N et 3O et la
sous-division 3Ps de l'OPANO.
Par (Kulka, D.W. et Miri, C.M.
Résumé
Ce travail sur la raie épineuse (Raja radiata) constitue la quatrième évaluation de cette pêche relativement nouvelle. Les indices de biomasse du stock, qui ont baissé jusqu'à un minimum historique au début des années 1990, se sont stabilisés au milieu de cette décennie. À l'automne 1995, l'utilisation d'un nouvel équipement de relevé aux caractéristiques de capture différentes a créé une discontinuité dans les séries chronologiques, et il est donc impossible de comparer la période de 1986 à 1994 à celle de 1995 à aujourd'hui. Le relevé printanier, utilisé précédemment pour estimer la biomasse et l'abondance, ne couvre peut-être pas une part considérable de la population puisqu'il ne comprend que la partie du stock qui se trouve dans la zone de relevé. En moyenne, de 1990 à 2002, les estimations de la biomasse faites à partir des relevés automnaux dans le même secteur (divisions 3LNO de l'OPANO) se chiffrent à 41 %. L'analyse de la longueur des prises effectuées au cours des relevés montrait que la gamme des longueurs était constante depuis 1985, et que leur distribution comprenait deux modes principaux au printemps et à l'automne (de 15 à 32 cm et de 65 à 83 cm; le deuxième mode correspond aux raies adultes). Depuis 1996, la distribution des longueurs ne compte plus qu'un mode, de 30 à 60 cm, soit un mélange de poissons matures et immatures. La proportion de raies de grande taille prises dans le cadre des relevés a récemment augmenté. Depuis le milieu des années 1980, l'Espagne, le Portugal et la Russie pratiquent la pêche dirigée de la raie (Raja sp.) sur la queue des Grands Bancs à l'extérieur de la limite de 200 milles des eaux territoriales canadiennes. Cependant, le Canada n'a établi qu'une pêche dirigée limitée de la raie sur le sud-ouest des Grands Bancs et sur le sud du banc de Saint-Pierre après le déclin des populations de poissons de fond pêchés traditionnellement. Avant 1993, les raies dans les eaux canadiennes n'étaient prises qu'accidentellement, et la plupart étaient rejetées. Depuis 1985, le total des prises déclarées par tous les pays s'élève en moyenne à 12 191 t (de 7 626 à 23 948 t). En 2002, le total (préliminaire) des prises déclarées se chiffrait à 9 838 t, dont 3 342 t pour le Canada (rejets compris). La distribution des raies établies à partir des données de relevés montre que la flottille canadienne pêche dans environ le tiers de la zone à forte densité de raies au printemps, principalement en bordure de la plate-forme où les raies sont plus grandes. Les flottilles étrangères pêchent à l'automne dans un autre secteur, situé sur la queue des Grands Bancs (à l'extérieur de la zone de 200 milles) et capturent des raies plus petites.
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