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Document de recherche 2000/073

Lower bounds on the exploitation of cod (Gadus morhua) in NAFO Subdiv. 3Ps and Divs. 3KL in 1997-1999 from tagging experiments

Par N. Cadigan et J. Brattey 

Résumé

Nous avons élaboré un modèle pour estimer les taux d’exploitation de la morue de l'Atlantique (fraction du stock récoltée par les pêcheurs) d’après les données sur les individus étiquetés recapturés par les pêcheurs commerciaux dans les divisions 3L et 3K (3KL) et la sous-division 3Ps de l’OPANO, ainsi que dans les eaux adjacentes, de 1997 à 1999. Les étiquettes récupérées sont issues de nombreuses expériences d’étiquetage menées dans cette région pendant cette période; du total de plus de 36 000 morues de l'Atlantique étiquetées et remises à l’eau, 4 007 ont été déclarées recapturées. Notre modèle met en jeu les taux d’exploitation selon la longueur et les engins et des méthodes d’estimation de la mortalité par étiquetage, du nombre d’étiquettes perdues, des taux de retour des étiquettes et des taux de croissance du poisson. Nous l’avons utilisé pour estimer les taux d’exploitation hebdomadaires dans 3KL et 3Ps, mais en mettant l’accent sur l’exploitation dans 3KL pendant les deux périodes où la plus grande partie des prises commerciales ont été récoltées en 1999, soit en juillet et du 5 septembre au 10 octobre.

L’émigration du poisson étiqueté complique l’analyse des étiquettes récupérées du fait qu’elle peut résulter en une sous-estimation des taux d’exploitation. La fraction de poissons étiquetés remis à l’eau et recapturés par les pêcheurs ne représente qu’une partie du taux d’exploitation total lorsque le poisson étiqueté émigre à l’extérieur de la pêcherie parce que la taille de la population étiquetée qui peut être pêchée est moindre que le nombre de poissons étiquetés remis à l’eau. Comme nous n’avons pas encore réussi à inclure la migration dans notre modèle de l’étiquetage, nos estimations représentent la fraction de la population étiquetée exploitée par les pêcheurs en l’absence d’une migration. Le taux réel d’exploitation par pêche est donc plus élevé que le volume que nous avons estimé. Nous considérons toutefois que nos résultats sont suffisamment précis dans le cas de 3K et de la partie nord de 3L, où la migration semble faible. Ils laissent supposer que les taux d’exploitation dans ces deux pêcheries en juillet 1999 se chiffraient à 19,4 % et 2,3 %, respectivement, tandis que du 5 septembre au 10 octobre, ils se situaient à environ 13,5 % dans la division 3K et 3,8 % dans la partie nord de 3L. En nous servant des débarquements signalés pendant ces deux périodes, nous avons estimé que la biomasse du poisson dans 3K atteignait 9 000 t et 11 000 t en juillet et du 5 septembre au 10 octobre, respectivement. La biomasse dans la partie nord de 3L atteignait 50 000 t et 42 000 t pendant ces périodes. Nous considérons les résultats obtenus pour la partie sud de 3L comme douteux à cause des déplacements de grande envergure du poisson entre cette région et 3Ps.

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