Réponse des Sciences 2021/041
Examen par la région des Maritimes du MPO de la modification proposée des limites de la pisciculture marine dans la baie Whycocomagh des lacs Bras d’Or, en Nouvelle-Écosse
Context
La Première Nation We’koqma’q a soumis au gouvernement de la Nouvelle-Écosse une demande de modification des limites de ses sites actuels (nos 0814, 0845 et 0600) dans la baie Whycocomagh des lacs Bras d’Or, en Nouvelle-Écosse.
Conformément au protocole d’entente entre le Canada et la Nouvelle-Écosse sur le développement de l’aquaculture, et compte tenu du mandat législatif de Pêches et Océans Canada (MPO), le ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse a transféré cette demande au MPO pour qu’il l’examine et formule un avis. La demande était accompagnée des renseignements recueillis par le promoteur conformément au Règlement sur les activités d’aquaculture (RAA).
Afin de guider cet examen, le bureau régional de Gestion de l’aquaculture a demandé un avis aux Sciences du MPO sur les zones d’exposition prévues associées aux activités d’aquaculture proposées et les effets qu’elles pourraient avoir sur les poissons sensibles—tant les espèces en péril inscrites que les espèces visées par les pêches commerciales, récréatives et autochtones—et les habitats qui les soutiennent.
Plus précisément, le présent document porte sur les questions ci-dessous.
Question 1. D’après l’information scientifique et les données sur le site proposé qui sont accessibles, quelle est la zone d’exposition prévue associée à l’utilisation de produits approuvés pour le traitement sanitaire de poissons en milieu marin, et quelles sont les conséquences possibles pour les espèces sensibles?
Question 2. D’après les données accessibles, quels sont les zones d’importance écologique et biologique, les espèces en péril, les espèces halieutiques, les espèces d’importance écologique et les habitats associés qui se trouvent dans la zone d’exposition prévue en milieu benthique et qui sont vulnérables à l’exposition au dépôt de matières organiques? Comment cela se compare-t-il à l’importance de ces espèces et habitats dans la zone environnante (c. à d. sont-ils communs ou rares)? Quels sont les effets prévus de l’activité aquacole proposée sur ces espèces et habitats sensibles?
Question 3. Comment les effets du site aquacole proposé sur ces espèces se comparent-ils aux effets d’autres sources anthropiques dans la région (y compris les exploitations piscicoles existantes)? Les zones d’influence se chevauchent-elles et, si tel est le cas, quelles en sont les conséquences possibles?
Question 4. Pour étayer l’analyse du risque d’empêtrement dans les infrastructures aquacoles proposées, quelles espèces pélagiques en péril utilisent la zone en question, pour quelle durée et à quel moment?
Question 5. Quelles populations de salmonidés se trouvent dans la zone géographique où les poissons d’élevage évadés sont susceptibles de migrer? Quelles sont la taille et les tendances de l’état de ces populations dans la zone d’exposition aux évadés du site proposé? L’une de ces populations est-elle inscrite à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril?
Question 6. On sait qu’il y a déjà eu des problèmes d’oxygène dans les milieux benthiques et pélagiques des sites actuels. Compte tenu de l’approche proposée pour la gestion du site et de l’augmentation du nombre de poissons qui y seront élevés (un million de poissons), quelle est la demande en oxygène pour la zone et qu’est-ce que cela signifie pour l’équilibre de l’oxygène dans la zone (la demande en oxygène dépassera-t-elle l’oxygène disponible)?
La présente réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences régional du 1 et 2 décembre 2020 sur l’examen par la région des Maritimes du MPO de la modification proposée des limites de la pisciculture marine, dans la baie Whycocomagh du lac Bras d’Or, en Nouvelle-Écosse.
Avis d’accessibilité
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