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Réponse des Sciences 2021/012

Impacts écologiques de l’abaissement du niveau d’eau sur le sucet de lac (Erimyzon succetta) de la réserve nationale de faune de st. Clair

Contexte

La Réserve nationale de faune (RNF) de St. Clair est un complexe de milieux humides de 352 hectares situé sur la rive est du lac Sainte‑Claire, dans la municipalité de Chatham‑Kent, en Ontario. Entre 1940 et 1980, une série de digues, de pompes et d’autres ouvrages de régularisation des eaux ont été installés dans le secteur St. Clair pour maintenir les niveaux d’eau des cellules Est et Ouest. L’aménagement de digues de retenue s’imposait pour maintenir la superficie mouillée et assurer d’autres fonctions de l’habitat face aux modifications de l’écoulement des eaux dans le paysage environnant et en raison des fluctuations continues des niveaux d’eau du lac Sainte‑Claire (ECCC 2018).

La gestion de la RNF de St. Clair relève du Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). La RNF abrite trente‑cinq (35) espèces (oiseaux, reptiles, insectes, poissons, plantes vasculaires) inscrites à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). La zone est également reconnue à l’échelle internationale comme étant une halte migratoire importante pour la sauvagine et d’autres espèces d’oiseaux migrateurs. Le plan de gestion de la RNF de St. Clair (ECCC 2018) prévoit l’abaissement périodique des niveaux d’eau par un système de digues et de pompes afin de maintenir une flore aquatique indigène diversifiée et de reproduire le régime de fluctuations propre aux zones humides côtières non aménagées. L’assèchement périodique des sols vise à renouveler la banque de semences de plantes aquatiques indigènes du sol et à créer des conditions d’hémi-marais (milieu humide présentant une proportion égale de végétation et d’eaux libres). Il permet également l’élimination ciblée des plantes émergées, comme la nymphée odorante (Nymphaea odorata) et le roseau commun d’Europe (Phragmites australis sous-espèce australis).

Prévu pour 2020, le projet d’abaissement du niveau d’eau vise à réduire de 95 % le volume d’eau sur une période de cinq mois dans la cellule Est du secteur St. Clair. Si la gestion à long terme de la végétation aquatique indigène qu’impose un tel abaissement peut être bénéfique pour les poissons de la cellule, on craint cependant qu’il n’entraîne une mortalité importante ou d’autres effets négatifs sur le sucet de lac (Erimyzon succetta), une espèce inscrite à l’annexe 1 de la LEP au titre d’espèce en voie de disparition, en provoquant des échouages ou d’autres effets (p. ex. prédation accrue par les oiseaux aquatiques (Bouvier et Mandrak 2011). Les responsables du Programme de protection du poisson et de son habitat et du Programme des espèces en péril du MPO ont demandé aux Sciences du MPO de fournir des conseils sur les répercussions possibles de l’abaissement des niveaux d’eau sur le sucet de lac, afin de déterminer : 1) le lien entre la hauteur de rabattement et l’habitat de refuge disponible pour le sucet de lac du marais Est; 2) le lien entre l’habitat disponible et l’abondance du sucet de lac; 3) le potentiel de création d’habitat d’eau profonde avant l’opération en vue d’augmenter la zone de refuge disponible.

La présente réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences du 14 mai 2020 et 9 février 2021 sur les Impacts écologiques de l’abaissement du niveau d’eau sur le sucet de lac (Erimyzon sucetta) dans la réserve nationale de faune de Sainte-Claire.

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