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Réponse des Sciences 2020/035

Examen scientifique de la modification du moment de mise en eau dans le cadre du projet de centrale hydroélectrique Keeyask

Contexte

Le projet de centrale hydroélectrique Keeyask (en anglais seulement) est un nouveau projet hydroélectrique sur le cours inférieur du fleuve Nelson, dans le nord du Manitoba. Le projet comprend une centrale électrique équipée de sept situés du côté nord des rapides Gull (Keeyask) et d’un déversoir situé du côté sud des rapides. Un énoncé des incidences environnementales (EIE) (en anglais seulement) a été préparé par le promoteur, Manitoba Hydro, et examiné par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) en 2012-2014. Le projet a été approuvé le 27 juin 2014 et les travaux de construction ont commencé en 2016.

Dans le cadre de l’EIE de 2012, on a évalué et approuvé les effets environnementaux de la mise en eau d’un réservoir de retenue d’une élévation de 155 à 159 m au-dessus du niveau de la mer, qui devait commencer en août 2019 et se terminer en octobre 2019 (EIE, section 4.6.15 – Reservoir Impoundment). Depuis, les retards de construction ont retardé le projet. Par la suite, Manitoba Hydro a demandé à reporter le moment de la mise en eau du chantier à la fin de février 2020 et celui de la mise en eau du réservoir à la fin de mars ou au début d’avril 2020, contrairement à ce que prévoyait le calendrier initialement proposé pour les deux activités, qui devaient se dérouler à la fin de l’été ou à l’automne (août 2019 à octobre 2019). Par conséquent, il faudra prendre en compte les conditions de glaces dans l’évaluation des mises en eau du chantier et du réservoir en hiver, alors que l’évaluation environnementale initiale était basée sur des conditions d’eau libre.

L’évaluation et l’autorisation de la modification proposée ont été divisées en deux phases par le Programme de protection du poisson et de son habitat (PPPH) de Pêches et Océans Canada (MPO). La première phase est la mise en eau du chantier de la centrale hydroélectrique Keeyask (y compris le retrait des batardeaux et de l’épi de rochers) jusqu’au niveau dominant à l’extérieur des batardeaux (niveau d’eau actuel d’environ 156 m au-dessus du niveau de la mer). La deuxième phase est la mise en eau du réservoir jusqu’au niveau le plus haut admis pour l’exploitation d’un réservoir, à une élévation de 159 m au-dessus du niveau de la mer.

Selon les prévisions modélisées de Manitoba Hydro, la zone d’influence hydraulique d’eau libre du réservoir Keeyask au niveau le plus haut admis pour l’exploitation d’un réservoir de 159 m pourrait s’étendre jusqu’à environ 42 km en amont de la centrale électrique et jusqu’à environ 3 km en aval de la décharge du lac Clark, avec une zone inondée d’environ 45 km2 (figure 1).

La présente réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences du 27 février 2020, mené à Winnipeg (Manitoba), sur la modification du moment de mise en eau dans le cadre du projet de centrale hydroélectrique Keeyask.

Profils de la surface de l’eau et zones inondées dans le réservoir Keeyask

Figure 1. Profils de la surface de l’eau et zones inondées dans le réservoir Keeyask (tiré du document Keeyask Generating Project Environmental Review – Change of Timing of Water-up and Impoundment, 2020).

La modification fait actuellement l’objet d’un examen par le PPPH du MPO pour décision. Le PPPH a demandé au Secteur des sciences du MPO d’examiner la modification proposée. En particulier, les objectifs de cet examen sont les suivants :

  1. Examiner les résultats du modèle hydrodynamique présenté dans la modification et cerner les incertitudes et les lacunes statistiques
  2. Déterminer les autres répercussions possibles des mises en eau pendant l’hiver
  3. Déterminer la pertinence et l’adéquation des mesures d’atténuation et de surveillance proposées
  4. Formuler des recommandations, au besoin, au sujet des renseignements, des études et des données supplémentaires dont le Secteur des sciences du MPO a besoin pour réaliser son évaluation.

La présente réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences du 27 février 2020, qui comprenait l’examen de plusieurs présentations et documents reçus du PPPH.

Avis d’accessibilité

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