Réponse des Sciences 2011/017

Populations de poissons à proximité de trois sites aquacoles de poissons proposés dans le comté de Shelburne (Nouvelle-Écosse)

Contexte

Le 31 mai 2011, la Division de la gestion de l'habitat, Région des Maritimes, de Pêches et Océans Canada a demandé au secteur des Sciences de Pêches et Océans Canada, Région des Maritimes, de formuler des conseils concernant les populations de saumon sauvage et d'autres poissons à proximité de trois sites aquacoles de poissons proposés à Middle Head, à Jordan Bay et à Blue Island, dans le comté de Shelburne en Nouvelle-Écosse. Les répercussions du projet de développement sur les populations de saumon sauvage et la probabilité d'effets négatifs sur ces populations et leur habitat sont présentées pour permettre aux gestionnaires de l'aquaculture et de l'habitat de Pêches et Océans Canada d'évaluer le risque de ces propositions en ce qui a trait au saumon sauvage. Une liste des ressources halieutiques à prendre en considération dans l'évaluation des risques pour d'autres populations de poissons est aussi documentée. La demande de conseils repose sur l’examen d'une évaluation environnementale (ÉE) effectué par la Gestion de l'habitat pour un projet de développement de l’aquaculture proposé en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. En particulier, la Gestion de l'habitat a demandé à savoir ce qui suit :

Populations de saumon sauvage

1. Afin de déterminer le risque de répercussions génétiques, de parasite ou de transmission de maladies aux populations de saumon sauvage (et aux étapes de leur cycle de vie) des sites aquacoles proposés, la Gestion de l'habitat demande qu'un avis scientifique soit formulé au sujet des populations de saumon présentes, ou potentiellement présentes, à proximité des sites aquacoles de poissons proposés situés à Middle Head, à Jordan Bay et à Blue Island en Nouvelle-Écosse?
2. Afin de déterminer la portée et la durée des répercussions potentielles sur les populations de saumon sauvage, la Gestion de l'habitat demande un avis scientifique sur les périodes de l'année et la durée pendant lesquelles le saumon sauvage serait susceptible de se trouver à proximité des sites aquacoles proposés.
3. Afin de déterminer les répercussions de l'évasion des poissons sur la reproduction du saumon, la Gestion de l'habitat demande un avis scientifique pour savoir quels systèmes d'eau douce à proximité des sites proposés présentent actuellement une bonne reproduction du saumon qui pourrait être touchée par l'évasion des poissons et quelles sont ces répercussions potentielles?

Autres populations de poisson

4. Dans les environs des sites aquacoles proposés, manque-t-il beaucoup d'espèces des ressources halieutiques dans le tableau ci-joint et existe-t-il un habitat essentiel ou important pour ces espèces dans la zone?

Le processus spécial de réponse des Sciences (PSRS) de Pêches et Océans Canada a été utilisé pour répondre à cette demande en raison de l’échéance serrée pour la transmission des recommandations, fixée au 31 août 2011. Ce rapport de réponse des Sciences a été élaboré et révisé par courriel. Aucune réunion d'examen n'a eu lieu. Les conclusions de cette réponse des Sciences sont les suivantes :

1. Les sites aquacoles proposés se trouvent dans l'unité désignable (UD) du saumon de l'Atlantique des hautes terres du Sud. En novembre 2010, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le saumon de cette UD comme espèce en voie de disparition. La conclusion du rapport sur l'état de conservation de 2008 selon laquelle il n'y a aucune possibilité de dommages supplémentaires dans la plupart des unités de conservation les plus au sud place le saumon des hautes terres du Sud dans la catégorie des conséquences extrêmes (niveau 5) et respecte l'énoncé disant que l'espèce, la population ou le stock est déjà menacé ou en voie de disparition et que d'autres conséquences pourraient mener à une perte permanente (Annexe 1).
2. Il a été clairement démontré que ces effets sur la génétique se produisent dans les conditions actuelles de l'unité désignable des hautes terres du Sud. La fourchette plausible (2 à 4) de probabilité est donc garantie, c'est-à-dire « Il est déjà arrivé que cela se produise ailleurs dans des circonstances semblables » à « Cela s’est produit plus d’une fois ou se produit ailleurs dans des circonstances semblables » (Annexe 2).
3. La perturbation et la compétition dans les frayères apparaissent entre les salmonidés sauvages et l'établissement de poissons d’élevage évadés dans les rivières sauvages indique que la probabilité d'effets liés à la compétition et à la perturbation est prévue. Par conséquent, la probabilité que cela se produise est au moins de 2 : « Il est déjà arrivé que cela se produise ailleurs dans des circonstances semblables » (Annexe 2). Ces effets ne sont pas assez connus pour décrire une fourchette plausible pour les circonstances prises en considération dans ce document.
4. Les probabilités pour que des saumons migrateurs sauvages rencontrent les sites et qu'en cas d'évasion, ils rencontreront des saumons sauvages ont été définies comme étant comprises entre 2 et 4. C'est-à-dire que les probabilités varient entre « Il est déjà arrivé que cela se produise ailleurs dans des circonstances semblables » et « Cela s’est produit plus d’une fois ou se produit ailleurs dans des circonstances semblables » (Annexe 2). En l'absence d'un lien direct, aucun avis ne peut être donné sur la probabilité des effets sur la transmission de maladies lorsque ces rencontres ont lieu. L'évaluateur des risques doit trouver un juste milieu entre la probabilité qu'une rencontre ait lieu et les preuves circonstancielles associées aux cas présumés de transmission de maladies, d'agents pathogènes ou de parasites.
5. La probabilité que les effets d'une interaction entre le saumon sauvage et le saumon d'élevage accroissent à mesure que le nombre de sites et d'individus total au sein des sites augmente.

Document complet (PDF, 905  ko)

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