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Document de recherche 2021/061

Évaluation des méthodes existantes d’évaluation des risques pour l’octroi de dérogations en matière de gestion des eaux de ballast

Par Ogilvie, D., Daigle, R., Chassé, J., and Bailey, S.A.

Résumé

La Convention sur la gestion des eaux de ballast de l’Organisation maritime internationale (OMI) permet aux États d’accorder des exemptions à des exigences particulières de gestion des eaux de ballast aux navires qui voyagent ou opèrent exclusivement entre des ports spécifiés. De plus, les exemptions doivent être accordées en fonction d’évaluations des risques solides sur le plan scientifique qui indiquent que les activités liées à l’eau de ballast des navires sont peu susceptibles de nuire à la santé publique, à l’environnement, aux ressources ou aux biens d’un État.

On a évalué deux méthodes d’évaluation des risques existantes — i) la procédure harmonisée conjointe et ii) la zone de même risque — qui satisfont aux exigences des lignes directrices pour l’évaluation des risques de l’OMI en procédant à un examen de la documentation et en appliquant ces méthodes à des études de cas au Canada.

Dans le cadre de la procédure harmonisée conjointe, on utilise des données de relevé portuaire détaillées et un arbre de décision pour évaluer le risque en fonction de la différence de salinité entre le port source et le port récepteur et de la présence d’espèces préoccupantes. La procédure harmonisée conjointe a été appliquée à une étude de cas où de l’eau de ballast a été transportée de Boston (Massachusetts) à Saint John (Nouveau-Brunswick). L’évaluation a révélé que le risque était élevé en raison de la présence de sept espèces préoccupantes et du chevauchement de la salinité entre Boston et Saint John. Dans l’ensemble, il est logique et simple de mener des relevés portuaires pour identifier les espèces nuisibles qui pourraient être transportées du port source au port récepteur dans l’eau de ballast, et on peut adapter l’arbre de décision pour évaluer les facteurs pertinents afin de prédire la survie associée à une route de navigation donnée (p. ex. évaluer les tolérances de température et de salinité des espèces préoccupantes par rapport aux conditions environnementales dans le port récepteur).

L’approche de la zone de même risque permet d’évaluer si les espèces préoccupantes peuvent se disperser sans aide du port source jusqu’au port récepteur, peu importe leur transport dans l’eau de ballast. Pour évaluer cette méthode, on a examiné la connectivité naturelle entre 12 ports de la province de Québec à l’aide d’un modèle biophysique fondé sur les caractéristiques évaluant diverses combinaisons de durée planctonique, de comportement de nage et de période de fraie. La connectivité variait considérablement d’un port à l’autre dans les combinaisons de caractéristiques examinées, certains ports ayant une connectivité relativement plus élevée, bien que la connectivité de la plupart des ports soit plus faible ou nulle. En résumé, l’approche de la zone de même risque est souple et permet d’évaluer des espèces préoccupantes particulières ou des caractéristiques générales lorsque les données sur la répartition des espèces sont disponibles ou non, respectivement. Toutefois, les seuils de connectivité portuaire (élevé ou faible) ne sont pas bien définis, ce qui rend difficile l’évaluation de la connectivité portuaire par rapport à la probabilité de la propagation d’espèces nuisibles au port récepteur par des eaux de ballast.

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