Document de recherche 2021/014
. Évaluation du stock de sébaste à raie rouge (Sebastes proriger) en Colombie-Britannique en 2018
Par Starr, P.J. et Haigh, R.
Résumé
Le sébaste à raie rouge (Sebastes proriger) est une espèce de sébaste importante sur le plan commercial qui fréquente les canyons marins le long de la côte de la Colombie-Britannique. Le stock de la Colombie-Britannique soutient la pêche nationale au chalut depuis des décennies et a été lourdement exploité par des flottilles étrangères du milieu des années 1960 au milieu des années 1970. L’état du sébaste à raie rouge en Colombie-Britannique est évalué en tant que deux stocks récoltés dans les principales zones 5DE (nord de la Colombie-Britannique) et 3CD5ABC (sud de la Colombie-Britannique) de la Commission des pêches maritimes du Pacifique. La séparation en deux stocks était fondée sur des poids moyens plus élevés dans la population de la zone du nord de la Colombie-Britannique, une observation constante qui a été confirmée au fil des ans, dans les relevés de recherche et dans les pêches commerciales. Des vérifications supplémentaires comparant les longueurs moyennes par année d’après les relevés et les estimations des paramètres de croissance ont confirmé que le sébaste à raie rouge de la zone du nord de la Colombie-Britannique est plus gros que celui de la zone du sud de la Colombie-Britannique, indépendamment du sexe.
Nous utilisons un modèle annuel de prises selon l’âge ajusté aux séries de relevés au chalut indépendants de la pêche (deux dans la zone du nord de la Colombie-Britannique, quatre dans la zone du sud de la Colombie-Britannique), aux séries de CPUE pour le chalut de fond, aux estimations annuelles des prises commerciales depuis 1940 et aux données sur la composition selon l’âge tirées des séries de relevés (nord de la Colombie-Britannique : 5 années de données de 2 relevés; sud de la Colombie-Britannique : 14 années pour 3 relevés) et de la pêche commerciale (nord de la Colombie-Britannique : 12 années de données, sud de la Colombie-Britannique : 24 années). Le modèle débute avec un état d’équilibre présumé en 1940 et les données des relevés s’échelonnent de 1967 à 2018, bien que toutes les années intermédiaires ne soient pas représentées. Les modèles des deux sexes ont été appliqués dans un cadre bayésien (à l’aide de la procédure de Monte-Carlo par chaîne de Markov) selon un scénario qui estime une mortalité naturelle propre (m) et l’inclinaison de la fonction stock recrutement (H). Des analyses de sensibilité ont été effectuées (quatre dans la zone du nord de la Colombie-Britannique et cinq dans la zone du sud de la Colombie-Britannique) pour vérifier l’effet d’autres hypothèses du modèle.
Les analyses du modèle de base utilisé pour les zones du nord et du sud de la Colombie Britannique laissent supposer que la faible exploitation les premières années, y compris par les flottilles étrangères, conjuguée à plusieurs événements de fort recrutement (en 1982 et 1996 pour la zone du nord de la Colombie-Britannique et en 1974 et 2001 pour la zone du sud de la Colombie-Britannique) a maintenu la population à son niveau actuel.
La biomasse reproductrice (femelles adultes seulement) au début de 2018 pour les zones du nord et du sud de la Colombie-Britannique est estimée à 0,91 (0,69-1,13) et 0,62 (0,47-0,81) de la biomasse non exploitée (médiane et 5e et 95e centiles de la distribution a posteriori bayésienne), respectivement. Pour les zones du nord et du sud de la Colombie Britannique, cette biomasse est estimée à 3,16 (2,02-4,00) et 2,43 (1,51-3,77) de la biomasse reproductrice au rendement maximal soutenu (BRMS) respectivement.
L’avis aux gestionnaires est présenté sous la forme de tableaux de décision qui indiquent les probabilités de dépassement des points de référence limite et supérieur du stock pour des projections sur cinq ans dans tout un éventail de prises constantes. Les points de référence provisoires tirés de l’approche de précaution du MPO ont été utilisés, c’est-à-dire un point de référence limite (PRL) de 0,4BRMS et un point de référence supérieur du stock (PRS) de 0,8BRMS. La biomasse reproductrice estimée au début de 2018 a une probabilité de 1 d’être supérieure au PRL et une probabilité de 1 d’être supérieure au PRS pour les deux stocks. Les projections quinquennales fondées sur des prises constantes de 100 tonnes/année dans les zones du nord de la Colombie-Britannique et de 700 tonnes/année dans la zone du sud de la Colombie-Britannique indiquent qu’en 2023, la biomasse reproductrice a des probabilités de 1 (nord de la Colombie-Britannique) et de 1 (sud de la Colombie-Britannique) de demeurer au-dessus du PRL et de 1 (nord de la Colombie-Britannique) et de 1 (sud de la Colombie-Britannique) de demeurer au-dessus du PRS. Le point de référence uRMS, cependant, permet de penser que des prises supérieures à 500 t dans la zone nord de la Colombie-Britannique et à 1 300 t dans la zone du sud de la Colombie-Britannique dépasseront les lignes directrices du Cadre pour la pêche durable sur la mortalité par pêche, en supposant que le gestionnaire souhaite être certain à 95 % que le taux de récolte en 2023 sera inférieur à uRMS.
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