Document de recherche 2020/005
Évaluation du pétoncle géant (Placopecten magellanicus) sur le banc de Saint-Pierre
Par Coughlan, E., Hynick, E. et D. Stansbury
Résumé
La pêche dirigée du pétoncle géant (Placopecten magellanicus) a débuté sur le banc de Saint-Pierre (sous-division 3Ps de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO)) à la fin des années 1970. Il s'agit d'une pêche pulsatoire qui dépend en grande partie d'un recrutement sporadique. Les populations du banc de Saint-Pierre se trouvent principalement à des profondeurs de 40 à 100 m dans trois gisements : Nord, Centre et Sud. On les trouve généralement sur les fonds marins durs présentant un substrat variable en grande partie composé de sable, de gravier, de fragments de coquilles et de pierres.
Avant 2006, la pêche était gérée au moyen du total autorisé des captures (TAC), et la réglementation sur la quantité de chair s'appliquait à la flottille hauturière, mais pas à la flottille côtière. En 2006, à la suite des recommandations contenues dans le rapport Hooley, des zones de pêche et des TAC précis ont été appliqués à chaque flottille. Depuis, la pêche ne s'est poursuivie que dans le gisement du Nord par la flottille côtière de Terre-Neuve. Entre 2005 et 2010, les débarquements variaient de 300 t à 770 t, puis ont augmenté à 1 190 t en 2012; depuis, ils sont en moyenne de 1 125 t de stocks de mollusques (136 t de chair).
Le relevé scientifique mené en septembre 2015 par Pêches et Océans Canada a permis d'estimer la biomasse dragable minimale à 5 912 t, la valeur la plus faible depuis 2005. De plus, on a déterminé que l'abondance était dominée par un seul groupe modal de pétoncles (110 mm) dans les gisements du Sud et du Nord. L'indice de mortalité naturelle du pétoncle géant a augmenté, passant de 0,09 en 2010 à 0,13 en 2015. Les perspectives de recrutement demeurent inconnues.
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