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Document de recherche 2019/048

Évaluation des risques écologiques liés aux effets des activités humaines dans la zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine‑Charlotte

Par Hannah, L., Thornborough, K. et Thiess, M

Résumé

En février 2017, les récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte (DH-BRC) ont été désignés zone de protection marine (ZPM) [DORS/2017-15]. Afin de protéger et de gérer adéquatement la ZPM des récifs d'éponges siliceuses du DH et du BRC (ZPM DH-BRC), il convient de mener un inventaire complet ainsi qu'une évaluation des risques liés aux activités humaines et aux facteurs de stress susceptibles d'interagir avec l'écosystème. Pour cette étude, la méthode semi-quantitative de niveau 2 du Cadre d'évaluation des risques écologiques (CERE) élaboré par O et al. (2015) est appliquée à la ZPM DH-BRC afin de déterminer les risques relatifs liés aux activités anthropiques pesant sur l'écosystème. La phase d'établissement de la portée a permis de recenser dix composantes importantes de l'écosystème (CIE) pour représenter adéquatement la ZPM DH-BRC : 6 CIE relatives aux espèces, 2 CIE relatives aux habitats et 2 CIE relatives aux communautés, ainsi qu'une liste complète d'activités anthropiques pertinentes et de facteurs de stress connexes présents dans la ZPM. L'évaluation des risques permet d'obtenir des listes classées par ordre de priorité des CIE et des facteurs de stress sur une échelle relative, en fonction du risque cumulatif estimé (pour les CIE) et de la puissance (pour chaque facteur de stress) qu'ils affichent. La détermination et la priorisation des CIE et des facteurs de stress sont essentielles pour la sélection des indicateurs fondés sur les risques et, au bout du compte, pour l'élaboration de plans de surveillance. Les CIE qui présentent les cotes de risque cumulatif les plus élevées sont celles représentant l'habitat des jardins d'éponges et celles représentant quatre espèces d'éponges (A. vastus, R. dawsoni, H. calyx, et F. occa). Les facteurs de stress ayant obtenu les cotes de puissance les plus élevées (risque cumulatif supplémentaire par facteur de stress) sont le pétrole provenant de déversements d'hydrocarbures (trafic maritime), la remise en suspension de sédiments liée à la pêche au chalut de fond et l'élimination de matières biologiques associé à la pêche au chalut pélagique. Les incertitudes identifiées par l'évaluation des risques peuvent permettre aux gestionnaires des océans de connaître les lacunes existantes dans les connaissances et leur permettre de cerner les priorités en matière de surveillance. Les plus grandes incertitudes ont été associées à la contamination par des déversements graves d'hydrocarbures et par des rejets chroniques de faible ampleur, aux effets indirects de la pêche au chalut de fond près de la ZPM et à l'introduction d'espèces aquatiques envahissantes par l'échouement de navires. Parmi les améliorations notables apportées à cette application du CERE, mentionnons : l'inclusion de considérations supplémentaires (propres aux récifs d'éponges siliceuses) pendant la phase d'établissement de la portée des CIE relatives aux espèces, l'utilisation de distributions normales tronquées pour estimer l'incertitude et un traitement plus prudent des facteurs de stress présentant un faible risque et une incertitude élevée. Comme cela a été remarqué dans d'autres applications du CERE, l'évaluation des CIE relatives aux attributs des communautés ou de l'écosystème reste un défi dans ce contexte, étant donné l'état actuel des connaissances concernant l'écosystème des récifs d'éponges siliceuses. Dans l'ensemble, cette approche a été jugée efficace en tant que première version, et la méthode semi-quantitative de niveau 2 du CERE a été jugée efficace pour fournir des renseignements préliminaires aux gestionnaires et pour éclairer l'élaboration d'indicateurs fondés sur les risques. Bien que des mises à jour aient été intégrées dans la présente évaluation, l'établissement de la portée et la cotation ont été menés à l'origine en 2014-2015, soit avant la désignation de la ZPM. Compte tenu de la quantité de nouvelles études en cours concernant cet écosystème, il est fortement recommandé qu'une seconde version soit obtenue dès que possible. Le présent document propose des mises à jour et des améliorations qui devront être incorporées dans la prochaine version.

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