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Document de recherche 2019/032

Évaluation de la robustesse des procédures de gestion des pêches à la morue charbonnière (Anoplopoma fimbria) en Colombie-Britannique, au Canada, pour 2017-2018

Par Sean Cox, Kendra Holt et Sam Johnson

Résumé

Pêches et Océans Canada (MPO) et l’industrie de la pêche à la morue charbonnière (Anoplopoma fimbria) de la Colombie-Britannique (C.-B.) ont collaboré à la mise en œuvre d’un processus d’évaluation de la stratégie de gestion depuis 2009. On suit ce processus pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie de récolte transparente et durable pour la pêche à la morue charbonnière avec engins multiples. Le modèle opérationnel sous-jacent utilisé pour poser des hypothèses à propos de la dynamique du stock de morues charbonnières et de la pêche dans le cadre de l’évaluation de la stratégie de gestion a été récemment mis à jour pour inclure plusieurs changements structurels qui ont permis d’améliorer l’ajustement du modèle aux données et les estimations du recrutement historique qui en ont résulté. Le présent document met à jour l’évaluation de la stratégie de gestion de la morue charbonnière en intégrant ces améliorations au modèle opérationnel, puis met à l’essai la robustesse des procédures de gestion actuelle et de remplacement pour des dynamiques des stocks incertaines. La procédure de gestion (PG) actuelle repose sur une règle de contrôle des prises, avec un taux de récolte (TR) maximal fixé au taux de récolte estimé au rendement maximal soutenu (URMS), un seuil du total autorisé des captures (TAC) minimum de 1 992 tonnes et une limite de taille minimale de 55 cm. Neuf procédures de gestion de remplacement ont également été évaluées, lesquelles présentaient des différences dans l’utilisation des seuils des TAC, les taux de récolte maximaux de la règle de contrôle des prises, les périodes de mise en place progressive d’une nouvelle procédure de gestion et les règlements sur les remises à l’eau des poissons de taille inférieure à la taille réglementaire. Nous avons fait reposer nos cinq scénarios du modèle opérationnel sur des hypothèses plausibles concernant la productivité (c.-à-d. le paramètre de l’inclinaison de la pente de la relation géniteurs-recrues) et la biomasse actuelle du stock reproducteur. Le rendement des procédures de gestion a été classé au sein des scénarios et pondéré entre les scénarios du modèle opérationnel. Nos résultats montrent que la procédure de gestion actuelle ne permet pas d’atteindre les objectifs de conservation en vertu de chacun des cinq scénarios du modèle opérationnel. D’après le rendement moyen pondéré dans les cinq scénarios, les procédures de gestion qui comportaient des seuils de TAC ne permettaient pas d’atteindre les objectifs de conservation, tandis que les procédures de gestion qui ne comportaient pas de seuils de TAC pouvaient permettre d’atteindre ces objectifs. La longueur de la période de mise en place progressive d’un taux de récolte maximal inférieur n’a pas eu d’effet majeur sur le rendement de la procédure de gestion par rapport aux objectifs de conservation. Les procédures de gestion qui comprennent l’ajout de la conservation de toutes les prises (ce qui signifie ici que tous les poissons ayant atteint la taille réglementaire et d’une taille inférieure à la taille réglementaire [< 55 cm] sont pris en considération pour le TAC) ont donné lieu à un meilleur rendement par rapport aux objectifs de conservation en comparaison avec les procédures de gestion identiques qui n’incluent pas la conservation de toutes les prises. En l’absence de la conservation de toutes les prises de morues charbonnières, une procédure de gestion comportant la mise en place progressive d’un nouveau taux de récolte maximal cible de 5,5 % sur cinq ans a pu permettre d’atteindre deux des objectifs de conservation, tout en fournissant des prises moyennes sur dix ans de 1 690 t, sous le seuil actuel du TAC de 1 992 t.

Avis d’accessibilité

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