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Document de recherche 2019/018

Caractérisation de la bactérie Renibacterium salmoninarum et de la maladie bactérienne du rein pour informer les évaluations des risques de transfert d’agents pathogènes en Colombie Britannique

Par Rhodes, L. D. and Mimeault, C.

Résumé

La maladie bactérienne du rein (MBR) est une affection persistante et invalidante qui touche toutes les espèces de salmonidés en eau douce ou en phase marine, dont le saumon atlantique (Salmo salar). Des études expérimentales indiquent que les saumons du Pacifique, tels que le saumon quinnat (Oncorhynchus tshawytscha), le saumon rouge (O. Nerka) et le saumon kéta (O. keta) sont plus vulnérables aux infections et aux maladies que le saumon atlantique ou la truite arc-en-ciel (O. mykiss). L’agent étiologique, Renibacterium salmonirarum, se transmet horizontalement et verticalement, et l’infection ou la maladie est détectable à tous les stades biologiques. Les poissons tant symptomatiques qu’asymptomatiques excrètent des bactéries, et l’ingestion de bactéries est probablement la voie d’infection horizontale la plus commune. Les organismes, et non l’environnement (p. ex. les sédiments), sont plus probables de servir de réservoirs de la bactérie, y compris des poissons marins qui ne sont pas des salmonidés, comme des proies [hareng du Pacifique (Clupea pallasii)], des espèces sympatriques [épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus)], le perche-méné (Cymatogaster aggregata) et des poissons potentiellement parasitaires [lamproie de rivière de l’Ouest (Lampetra ayresii), lamproie du Pacifique (Entosphenus tridentatus)]. Les salmonidés infectés, mais asymptomatiques, constituent un autre important réservoir. Bien qu’on n’ait pas déterminé expérimentalement de dose infectieuse minimale dans l’eau de mer, le saumon quinnat peut être infecté par aussi peu que 700 cellules bactériennes/mL-1 lorsqu’il est exposé pendant 24 heures. Même si R. salmoninarum a une persistance relativement courte dans l’eau de mer non filtrée (>50 % de perte en huit heures), l’association aux particules organiques telles que des matières fécales peut prolonger sa viabilité à de nombreux jours. La détermination d’une période d’incubation et d’une dose infectieuse minimale dépend de la dose d’exposition, de la température de l’eau et de l’espèce de saumon. Les périodes d’incubation typiques pour les espèces vulnérables exposées par immersion peuvent varier de 21 à 50 jours. Les effets de la température de l’eau sur la période d’incubation et la mortalité affichent une tendance non linéaire. Dans les études de laboratoire, la pathogénicité augmente à partir de 8 °C, puis décline autour de 15 °C et plus, jusqu’à des températures plus élevées. Ces observations contrastent avec les observations sur le terrain de signes cliniques accrus à de plus fortes températures, mais il y a souvent des facteurs de confusion (p. ex. la smoltification, la surpopulation, la teneur réduite en oxygène dissous) associés aux observations sur le terrain. Parmi les facteurs associés à la dissémination de la MBR et de R. salmoninarum, les activités anthropiques sont la cause principale. Cette conclusion est étayée par des analyses génomiques et par une épidémiologie entourant les efforts de gestion pour lutter contre la maladie. Bien qu’il existe toute une gamme de pratiques d’hygiène et d’élevage, une surveillance sensible et précise selon une résolution suffisante est l’outil de gestion initial, comme il renseigne sur l’efficacité de l’hygiène et de la biosécurité. En cas d’éclosion, les mesures de gestion devraient être suivies d’une surveillance de l’efficacité. Ce processus peut donner de la crédibilité aux mesures et contribuer à réduire au minimum le risque de transmission des stocks de parcs en filet aux populations de saumon sauvage.

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