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Document de recherche 2013/132

Évaluation du potentiel de rétablissement de l'anguille d'Amérique (Anguilla rostrata) dans l'est du Canada : description fonctionnelle de l'habitat

Par T.C. Pratt, R.G. Bradford, D.K. Cairns, M. Castonguay, G. Chaput, K.D. Clarke et A. Mathers

Résumé

Le présent document porte sur l'examen des besoins de l'anguille d'Amérique (Anguilla rostrata) en matière d'habitat et met l'accent sur chaque stade biologique et sur l'estimation de la superficie d'habitat actuellement disponible et inaccessible pour les anguilles. Le document analyse si l'habitat sera limitatif si les objectifs de rétablissement sont atteints, fournit une évaluation de la manière dont différents habitats ont une incidence sur la biologie et la capacité biotique de l'anguille, et, enfin, indique si l'utilisation de l'habitat par l'anguille d'Amérique peut respecter les exigences d'une résidence conformément à la définition de la Loi sur les espèces en péril. L'anguille d'Amérique a un cycle biologique complexe qui se déroule dans les milieux océaniques, côtiers, estuariens et d'eau douce. On connaît mal ses exigences en matière d'habitat aux stades de la migration, du frai et du développement des œufs et des larves leptocéphales dans l'océan. Après leur métamorphose en civelles, les individus se dirigent vers les milieux côtiers, estuariens ou d'eau douce en fonction des cycles lunaires et diurnes. Au cours de la migration des civelles vers les terres et du stade de croissance d'anguille jaune, la température et la vitesse de l'eau ainsi que le substrat deviennent des caractéristiques de l'habitat plus importantes. Plus que la plupart des poissons, l'anguille d'Amérique est régie par son habitat en raison de la relation entre les caractéristiques très variables de son cycle biologique et des composantes de l'habitat, notamment des incidences qu'à l'habitat sur la croissance et la détermination du sexe. L'anguille d'Amérique est répartie dans une vaste zone géographique et, selon les niveaux d'abondance actuels, l'habitat ne devrait généralement pas être limitatif. Toutefois, il y a certains endroits dans le nord-est de l'Amérique du Nord où l'accès à de nombreux habitats a été perdu en raison d'obstacles; ainsi, plus de 84 % de l'habitat en eau douce seraient ainsi devenus inaccessibles. On ne sait pas si ces pertes d'habitat seront suffisamment importantes pour limiter le rétablissement. Dans l'ensemble, étant donné la répartition étendue de l'espèce, la réduction de la superficie et de la qualité des habitats de certaines zones locales, tant dans les zones marines que d'eau douce, n'est pas susceptible de limiter les possibilités de rétablissement de l'espèce.

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