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Document de recherche 2012/002

Thon rouge (Thunnus thynnus) dans les eaux canadiennes de l'Atlantique : biologie, situation, potentiel de rétablissement et mesures aux fins d'atténuation

Par J.-J. Maguire et B. Lester

Résumé

En mai 2011, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a déterminé que le thon rouge de l'Atlantique (Thunnus thynnus) dans l’Atlantique Ouest était en voie de disparition. La raison de cette désignation est fondée sur le fait que l’abondance des reproducteurs au sein de ce stock est actuellement au plus bas de ses niveaux observés à ce jour et qu’elle a diminué de 69 % au cours des 2,7 dernières générations. Le COSEPAC a conclu que la cause du déclin, la surpêche, n’a pas disparu et qu’il n’est pas clair si la situation peut être renversée. Une évaluation du potentiel de rétablissement a eu lieu du 13 au 15 juillet 2011 à la station de biologie de St. Andrews, à St. Andrews (Nouveau-Brunswick). Cette évaluation avait pour but de fournir les renseignements et l’avis scientifique nécessaires pour satisfaire aux diverses exigences de la Loi sur les espèces en péril (LEP), concernant notamment les consultations publiques, les décisions sur l’inscription éventuelle du thon rouge de l’Atlantique Ouest des eaux canadiennes sur la liste d’espèces de la Loi sur les espèces en péril et la conception d’un programme de rétablissement de l’espèce si elle venait à être inscrite sur cette liste.

Dans les eaux canadiennes, il n'y a aucune preuve que l'aire de répartition a diminué, et l’objectif de répartition proposé pour le rétablissement consiste à maintenir des conditions d’habitat propices à une vaste répartition dans les eaux canadiennes. La biomasse du stock reproducteur (BSR) a connu un déclin net et constant de 1970 au milieu des années 1980, puis une stabilité relative; selon certaines indications, elle pourrait avoir augmenté légèrement ces dernières années. L’objectif de rétablissement proposé est une hausse de la biomasse du stock reproducteur par rapport à son niveau de 2012. La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) a estimé que la biomasse du stock reproducteur de 2025 serait égale ou supérieure à celle de 2012 pour les captures de 2 250 tonnes métriques ou moins. Il a été convenu que les dommages admissibles maximaux correspondraient au niveau maximal de retraits de la pêche qui permettrait que la biomasse du stock reproducteur de 2005 reste supérieure à celle de 2012. La pêche est la seule source documentée de mortalité d’origine anthropique du thon rouge de l'Atlantique dans les eaux canadiennes; les mesures qu’il est possible de prendre pour atténuer les menaces peuvent comprendre la réduction ou l’élimination des débarquements de thon rouge de l’Atlantique provenant soit de la pêche dirigée, soit de captures accessoires dans le cadre d’autres pêches, ainsi que la mise en place de moyens pour accroître la survie après remise à l’eau de tout thon rouge de l’Atlantique capturé.

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