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Document de recherche 2005/018

Évaluation du stock de morue (Gadus morhua) dans les divisions 2J3KL de l’OPANO, en mars 2005

Par Lilly, G.R., J. Brattey, N.G. Cadigan, B.P. Healey, E.F. Murphy

Résumé

La pêche dirigée de la morue du Nord (2J3KL) a été fermée en 1992, rouverte aux petits bateaux côtiers seulement de 1998 à 2002, puis fermée à nouveau en 2003. Les débarquements en 2003 étaient attribuables principalement à une mortalité massive de morues survenues dans le bras Smith, en avril et, en 2004, aux prises accessoires d’une pêche de la plie rouge, en été. En raison des différences constatées dans la dynamique des populations des eaux extracôtières et des eaux côtières depuis le milieu des années 1990, l’information concernant ces eaux est présentée séparément. La morue du large demeure répartie sur un vaste territoire marin, mais à très faible densité. Les indices de biomasse provenant des relevés de recherche au chalut de fond effectués en automne (2J+3KL) et au printemps (3L seulement) se situent à moins de 2 % des niveaux des années 1980. Le recrutement dans les eaux extracôtières a été très faible et la mortalité totale a été très élevée depuis au moins le milieu des années 1990. Peu de poissons dépassent l’âge 5. Dans les eaux côtières, les taux de prise constatés dans les relevés par pêche sentinelle (1995-2004) et les pêches commerciales (1998-2002), ainsi que les prises accessoires de morue au cours des pêches dirigées vers d’autres espèces (2003-2004) indiquent qu’il y a eu relativement peu de morue dans 2J et dans le nord de 3K depuis au moins le milieu de la décennie 1990. Cependant, on a enregistré des taux de prise élevés à divers moments et endroits dans le sud de 3K et dans 3L. Les indices des taux de prise en eaux côtières dérivés des relevés par pêche sentinelle à la palangre et au filet maillant ont grimpé à partir de 1995 pour culminer, respectivement, en 1997 et en 1998, diminuer au début des années 2000, pour ensuite s’élever de nouveau au cours des dernières années et atteindre des niveaux semblables à ceux de 1995. Aux fins de la présente évaluation, les eaux côtières sont subdivisées en trois zones : 1) la zone du nord (2J et nord de 3K), qui contient relativement peu de morues; 2) la zone du centre (sud de 3K et nord de 3L), où se trouvent la plupart des poissons résidents des eaux côtières; 3) la zone du sud (sud de 3L), maintenant en grande partie dépendante de la morue qui hiverne dans les eaux côtières et extracôtières de 3Ps, se déplace vers le sud de 3L au printemps et en été, et revient vers 3Ps à l’automne. Une analyse séquentielle de la population (ASP) a été menée sur la morue résidente de la zone côtière du centre. Les estimations établies avec l’ASP indiquaient que la biomasse du stock reproducteur de cette zone était passé de 10 000 t en 1995 à 22 000 t en 1998, qu’elle avait diminué de 1998 à 2002 (lorsqu’une pêche commerciale a eu cours) pour s’établir à 7 000 t en 2003, puis qu’elle avait par la suite atteint 13 000 t au début de 2005. L’estimation de la biomasse des individus d’âge 4+ au début de 2005 est d’environ 20 000 t. La mortalité par la pêche s’est accrue à partir de 1998 pour atteindre un sommet d’environ 35 % en 2001 et en 2002 et descendre par la suite jusqu’à des niveaux relativement bas. On a établi des projections déterministes pour la zone côtière du centre pour la période s’échelonnant de 2005 à 2008, en utilisant encore une fois trois scénarios d’exploitation annuels et trois hypothèses de recrutement (faible, moyen, élevé). Aucune projection semblable n’a pu être réalisée pour les zones du nord et du sud. La zone côtière du nord semble présenter des densités de morue très faibles. Tous les scénarios d’exploitation étudiés engendreraient sans doute une mortalité par la pêche élevée et réduiraient davantage le volume des stocks dans cette zone. La zone côtière du sud dépend principalement de la migration saisonnière des poissons, dont l’ampleur ne peut être prévue. En conséquence, on ne peut évaluer l’effet des divers scénarios de prélèvement. Il est possible que la pêche menée dans les eaux côtières empêche le rétablissement dans les eaux extracôtières. Dans l’ensemble, la biomasse génitrice du stock de morue demeure de beaucoup inférieure à la limite propre à assurer la conservation des stocks que l’on applique généralement selon l’approche de précaution à la gestion des pêches. Bien qu’un tel niveau n’ait pas été défini avec précision pour la morue de 2J+3KL, on prévoit qu’il se situera au-dessus de 300 000 t.

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