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R&D en aquaculture au Canada 2017

Mollusques et crustacés : moules

Effets des pratiques d’élevage et des mesures d’atténuation sur la lutte à long terme contre les infestations de tuniciers dans les moulières de l’Île-du-Prince-Édouard

Les infestations de tuniciers ont eu de graves impacts sur l’industrie conchylicole du Canada atlantique, notamment sur l’industrie mytilicole de l’Î.-P.-É. Les substrats flottants ou submergés comme les structures, les engins et les filières de moules utilisés en conchyliculture procurent des surfaces idéales pour la colonisation par des tuniciers envahissants. Bien que les méthodes d’atténuation actuelles (p. ex., lavage à pression) permettent d’enlever sans délai les tuniciers présents, elles ne permettent pas d’empêcher qu’ils s’y installent de nouveau. Les recherches menées par le passé ont porté essentiellement sur le choix du moment, la fréquence et la durabilité écologique de ces pratiques; cependant, aucune évaluation à long terme de ces traitements ou de mesures de remplacement n’a été menée. En se penchant sur le rôle des densités de mise en charge des moules à l’échelle de la baie et sur les effets de ces densités sur le recrutement des tuniciers, on pourrait obtenir des renseignements supplémentaires sur les autres options pour le contrôle des tuniciers présents dans les installations conchylicoles.

Dans le cas des tuniciers, il est reconnu que l’espace inutilisé et la disponibilité de substrats favorisent l’établissement de ces espèces envahissantes dans un nouveau milieu. Le projet permettra d’étudier la relation entre l’espace disponible pour le recrutement et les niveaux d’infestation par le tunicier envahissant dans l’ascidie jaune invasive, Ciona intestinalis, sur des sites mytilicoles de l’Î.-P.-É. L’étude sera menée à l’échelle où des opérations de mytiliculture sont typiquement pratiquées, et elle comprendra des simulations pluriannuelles afin d’évaluer la capacité de survie des tuniciers pendant l’hiver. On évaluera l’effet que les différentes densités de mise en charge des moules ont sur les niveaux d’infestation, et on créera des modèles numériques afin de simuler les effets de la mise en jachère des concessions. Les résultats de cette étude serviront à orienter les stratégies de gestion à long terme des tuniciers, à la fois à l’échelle des sites mytilicoles et de la baie.

Date : AVR. 2014 – MARS 2017

Financement : MPO – Programme de recherche sur la réglementation de l’aquaculture (MPO – PRRA)

Responsable(s) du projet : Thomas Landry, Thomas Guyondet (MPO)

Collaborateur(s) : Aaron Ramsay (DFARD); Jeffrey Davidson, Thitiwan Patanasatienkul (CVA)

Contact : Thomas.Landry@dfo-mpo.gc.ca, Thomas.Guyondet@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/parr-prra/projects-projets/2014-G-03-fra.html

Évaluation de l’effet de la vague de chaleur estivale liée au changement climatique sur la condition et la physiologie de la moule bleue (Mytilus edulis) d’élevage, et surveillance du système de carbonate dans les baies de l’Île-du-Prince-Édouard

Le changement climatique est un enjeu qui aura une incidence sur l’industrie de la conchyliculture dans le Canada atlantique. Un certain nombre de questions sont soulevées concernant les répercussions des effets physiques du changement climatique sur l’environnement (p. ex., l’acidification des océans) dans lequel l’industrie de la conchyliculture mène ses activités et, par conséquent, sur la santé et la gestion de la santé des animaux d’élevage.

Ce projet permettra de quantifier le stress physiologique (c.-à-d., l’incidence sur la santé des mollusques et crustacés) associé à l’augmentation de la température de l’eau durant des périodes prolongées. En ce qui a trait à l’acidification des océans, les paramètres du système de carbonate seront mesurés dans l’environnement de la conchyliculture, afin d’évaluer les niveaux actuels. Les résultats de ce projet permettront d’offrir des orientations pour maintenir des populations de moules en santé dans le contexte des changements climatiques et pour assurer la gestion durable de la conchyliculture dans le présent et à l’avenir.

Date : AVR. 2015 – JUIN 2018

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : Prince Edward Island Aquaculture Alliance (PEIAA)

Responsable(s) du projet : Carla Hicks (MPO)

Équipe de projet : Luc Comeau, Kumiko Azetsu-Scott (MPO); Aaron Ramsay (DFARD); Sarah Stewart-Clark (U Dalhousie)

Collaborateur(s) : Peter Warris (PEIAA)

Contact : Carla.Hicks@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/15-1-G-02-fra.html

Moules bleues. Photo : MPO

Identification de stratégies d’approvisionnement en naissain de moules aux Îles-de-la-Madeleine

Depuis plus de 20 ans, les mytiliculteurs des Îles-de-la-Madeleine effectuent la majorité de leur captage au bassin du Havre Aubert (BHA), où le stock est plus résistant aux épisodes de mortalité estivale que ceux des autres plans d’eau. Toutefois, l’espace disponible pour le captage y est limité, et il est primordial d’évaluer le potentiel d’approvisionnement dans d’autres plans d’eau afin d’assurer un approvisionnement actif et futur. L’objectif principal de ce projet est donc d’identifier les différentes stratégies d’approvisionnement en naissain de moule bleue (Mytilus edulis) aux Îles-de-la-Madeleine. En découlent deux sous-objectifs spécifiques : 1) le rendement de captage à trois autres sites; et, 2) la performance (survie et croissance) des stocks qui sont issus de ces sites (conception stock-site).

Les résultats préliminaires montrent que, même si les stocks alternatifs semblent plus résistants que dans les années 90, le stock de BHA demeure le plus résistant. Des analyses génétiques seront réalisées pour étudier les bases de cette adaptation. Par ailleurs, la performance (c.-à-d., survie et croissance) des stocks diffère entre les sites de grossissement, traduisant ainsi une variation des conditions locales. Des analyses de corrélations seront effectuées avec les paramètres environnementaux afin d’en identifier les plus déterminants.

L’issue du projet dressera un portrait des scénarios alternatifs de captages, permettant aux entreprises actuelles et futures d’atteindre leurs objectifs de production et de rentabilité. Les stratégies ainsi proposées appuieront les propositions émises au terme du projet pêcheur-mariculteur (Merinov) et les orientations de développement maricole aux Îles-de-la-Madeleine.

Date : AVR. 2014 – DÉC. 2017

Financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec (MAPAQ)

Co-financement : MITACS; Merinov

Responsable(s) du projet : Nicolas Toupoint (Merinov)

Équipe de projet : Carole Cyr, Jean-François Laplante (Merinov); François Bourque (MAPAQ); Réjean Tremblay (ISMER)

Collaborateur(s) : UQAR; Moules de Cultures des Îles inc.; Grande-Entrée Aquaculture inc.

Contact : Nicolas.Toupoint@merinov.ca

Site web : www.merinov.ca

Rendement de captage – analyse des collecteurs. Photo : Nicolas Toupoint (Merinov)

Performance des stocks – opération de mesure in situ. Photo : Nicolas Toupoint (Merinov)

Une étude des comportements de reproduction de la moule bleue (Mytilus edulis) élevée à des sites d’eau profonde et peu profonde dans la baie Notre Dame, Terre-Neuve-et-Labrador

La baie Notre Dame, dans la province de T.-N.-L., offre habituellement des sites d’eau peu profonde pour la mytiliculture, mais les comportements de frai changeants ont un effet direct sur la durabilité. Les sites au large des côtes et plus profonds peuvent fournir un environnement plus stable en eau profonde qui pourrait aider à réduire les stress liés aux facteurs physiques et environnementaux qui sont soupçonnés d’influencer la fréquence des événements de frai (c.-à-d., l’atténuation des variations de température et de salinité, la réduction des perturbations mécaniques causées par l’action des vagues ou différentes concentrations de phytoplancton). Les sites au large des côtes auraient également des répercussions moins importantes sur le milieu benthique, favorisant ainsi la durabilité environnementale.

Les résultats préliminaires suggèrent que : 1) les moules bleues des sites en eau profonde bénéficient de meilleures conditions que les moules bleues des sites en eau peu profonde; 2) les événements de frai sont plus rares et prévisibles; et, 3) le rendement en chair est maintenu.

Ce projet permettra de documenter, de caractériser et de comparer le développement des gonades des moules élevées à sites d’eau profonde et peu profonde afin de déterminer s’il y a des différences en matière de fréquence du frai. Le projet permettra également de surveiller les facteurs environnementaux qui peuvent affecter le développement des gonades chez les moules bleues.

Les résultats découlant de ce projet permettront à l’industrie mytilicole d’améliorer les pratiques respectueuses de l’environnement en optimisant l’utilisation des ressources des concessions. L’industrie recevra des renseignements importants sur les conditions et les comportements de reproduction des moules d’élevage, ce qui entraînera une meilleure gestion générale. Le succès de ce projet permettra également de limiter les répercussions de la mytiliculture dans le milieu littoral.

Date : SEPT. 2015 — JUIN 2018

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : Norlantic Processors Ltd.

Responsable(s) du projet : Harry Murray (MPO)

Équipe de projet : Sharon Kenny, Dwight Drover (MPO)

Collaborateur(s) : Terry Mills (Norlantic Processors Ltd.)

Contact : Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/15-1-N-03-fra.html

Évaluation de stratégies pour éviter la prédation des moules d’élevage par les canards de mer

La prédation par les canards sauvages affecte l’industrie mytilicole depuis plusieurs années et cause des dommages considérables à certaines productions. Les diverses techniques d’effarouchement expérimentées jusqu’à présent (p. ex., poursuite en bateau, enregistrements sonores, etc.) n’ont pas donné les résultats escomptés puisqu’elles exigent beaucoup d’énergie et deviennent parfois inefficaces lors de conditions climatiques difficiles ou encore lorsque l’accoutumance s’installe.

Aux Îles-de-la-Madeleine, la lagune de Grande-Entrée abrite un des sites mytilicoles québécois très affecté par cette problématique. Afin de protéger les moules de la prédation, Merinov a installé des filets à la verticale qui entourent les filières de production et couvrent toute la colonne d’eau afin de limiter l’atterrissage des canards à proximité des filières. Malheureusement, les conditions environnementales ont empêché le maintien des enclos de filet en leur position optimale.

Comme solution alternative, Merinov a transféré des boudins de jeunes moules à différentes hautes densités vers deux sites actuellement non fréquentés par les canards : une lagune et un milieu ouvert. Lorsque les moules ont atteint une taille moins privilégiée par les eiders et les macreuses, elles ont été retournées au site du producteur afin de poursuivre leur croissance jusqu’à l’atteinte de la taille commerciale. Les transferts entre les sites se sont bien déroulés. Les résultats démontrent que le boudinage à haute densité est applicable sous certaines conditions. L’analyse de l’aspect économique des données sera complétée à l’hiver 2016-17 et contribuera à déterminer l’efficacité réelle de ces scénarios de transfert.

Ce projet de recherche vise à éviter la prédation des moules d’élevage par les canards de mer protégeant ainsi la production des mytiliculteurs.

Date : OCT. 2013 – DÉC. 2016

Co-financement : Merinov; Grande-Entrée Aquaculture Inc.; Culti-mer Inc.; Biomer

Responsable(s) du projet : Lise Chevarie (Merinov)

Collaborateur(s) : Grande-Entrée Aquaculture Inc.; Culti-mer Inc.; Biomer

Contact : Lise.Chevarie@merinov.ca

Site web : www.merinov.ca

Système de bouées, installé autour des filières de moules, permettant de maintenir le filet de protection hors de l’eau. Photo : Lise Chevarie (Merinov)

Boudins de moules à haute densité lors du transfert en milieu exempt de canard sauvage. Photo : Lise Chevarie (Merinov)

Structure et densité des stocks de moules dans la culture en suspension

Avec l’augmentation de la production de moules dans la baie Malpeque (Î.-P.-É.) étant proposée, il est nécessaire de déterminer le volume de production aquacole que le milieu aquatique peut supporter sans que ne soient produits des changements permanents aux fonctions écosystémiques, aux populations d’espèces, aux communautés ou aux habitats. Cette propriété est également appelée « capacité de charge écologique ». La capacité de charge écologique est habituellement estimée en utilisant des modèles mathématiques qui combinent et décrivent des interactions complexes entre la conchyliculture, les populations naturelles de mollusques et l’environnement (p. ex., courants, échanges d’eau, dynamique des éléments nutritifs, etc.). Par exemple, la taille et la densité des moules d’élevage permettent de déterminer le volume de phytoplancton qui est retiré de la colonne d’eau qui, de son côté, a des effets sur la capacité générale de l’écosystème à subvenir aux besoins des populations, tant naturelles que d’élevage. À l’Île-du-Prince-Édouard, les titulaires de concessions fournissent chaque année au Ministère de l’information sur les stocks, laquelle est utile si l’on veut savoir si les concessions sont utilisées, mais donne peu de renseignements sur l’estimation de la capacité de charge écologique. Afin de combler cette lacune, on effectuera un examen du système de filière d’élevage des moules bleues (Mytilus edulis) de l’Î.-P.-É., de manière à obtenir de l’information sur l’utilisation des concessions de mytiliculture. Plus précisément, l’examen portera sur les tendances saisonnières au chapitre de la composition et des densités des stocks, et sur le degré de salissure des tuniciers envahissants. De plus, certaines caractéristiques comme la taille et le poids seront consignées et serviront à calculer les taux de filtration et les taux de production de déchets (c.-à-d., la biodéposition). Ces nouveaux renseignements aideront à améliorer le degré de précision des simulations et des prévisions modélisées de la capacité globale d’une zone à supporter les changements au chapitre de la production de la conchyliculture.

Date : AVR. 2015 – MARS 2017

Financement : MPO – Programme de recherche sur la réglementation de l’aquaculture (MPO – PRRA)

Responsable(s) du projet : Luc Comeau (MPO)

Équipe de projet : Peter Warris (PEIAA); André Nadeau, John Davidson (MPO); Jonathan Hill (UPEI)

Collaborateur(s) : Jeffrey Davidson (UPEI)

Contact : Luc.Comeau@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/parr-prra/projects-projets/2015-G-06-fra.html

Augmentation de la collecte et de la survie du naissain de moules par l’ajout de nœuds aux cordes de collecte

La prédation du naissain de moules par les canards plongeurs menace la mytiliculture en maints endroits. En nature on observe toutefois que les crevasses du substrat réduisent l’accès des prédateurs à leurs proies. Notre étude reprend ce principe. Elle met en jeu des collecteurs munis de nœuds, soit le nœud de chaîne et certaines de ses variantes, faciles à nouer et à défaire. Nous en comparons le succès de collecte et l’efficacité à titre de refuge anti-prédateur à ceux de cordes témoins non nouées.

L’étude est menée dans la Baie de Cascapédia, au Québec, et met en jeu la méthode standard des collecteurs autogérés en 2015 et des collecteurs en U en 2016.

En 2015, les collecteurs témoins ont capté 2700 spécimens par 30.5 cm de collecteur (octobre 2015 ; moules de moins de 0.5 cm non incluses). Les collecteurs noués en ont recueilli environ 4000, soit 1.5 fois plus.  En juin 2016, la survie était de 10-15% sur les cordes nouées, mais moins de 5% sur les cordes témoins. En raison de la croissance estivale, les spécimens résiduels au printemps ont constitué une réserve de naissain qui a porté les effectifs à 1500 spécimens par 30.5 cm en octobre 2016, contre environ 400 sur les témoins. L’étude de l’effet de la taille sur la survie se fera en juin 2017.

En 2016, les témoins ont capté environ 1300 spécimens par 30.5 cm. Le nœud de chaîne en a capté 2900 et ses variantes, 5900. Les différences d’une variante à l’autre sont mineures. Le succès de collecte est donc de 2 fois (nœud de chaîne) et 4 fois (variantes) plus élevé que sur les témoins.

L’ajout de noeuds aux cordes de collecte de naissain permet d’augmenter le succès de collecte. La survie du naissain est également améliorée, d’où la possibilité d’utiliser les nœuds pour réduire la prédation par les canards.

Date : JUIN 2013 – DÉC. 2017

Financement : R-D Mytis Ltée.

Co-financement : La Ferme Maricole du Grand Large

Responsable(s) du projet : Marcel Fréchette (R-D Mytis Ltée.)

Collaborateur(s) : Éric Bujold (La Ferme Maricole du Grand Large)

Contact : rdmytis@gmail.com

Comparaison de la santé et de l’état des moules cultivées dans des sites d’eau profonde et peu profonde à Terre-Neuve-et-Labrador, compte tenu des conditions environnementales, de l’indice de condition, du stress physiologique et de la biochimie des lipides

Les moules sont habituellement cultivées dans des milieux côtiers abrités. Les milieux côtiers d’eau peu profonde (c.-à-d., estuaires, ports et baies peu profondes) peuvent être affectés par le ruissellement et les contaminants terrestres, particulièrement durant les périodes de précipitations. La pression accrue pour la location d’espaces dans ces régions soulève des inquiétudes au sujet de la capacité de charge (c.-à-d., population maximale pouvant être soutenue sans nuire à l’environnement) et de la durabilité.

L’industrie a récemment commencé à développer des exploitations conchylicoles extracôtières et en eau profonde dans la région de la baie Notre Dame à T.-N.-L. Cependant, on en sait peu sur l’effet des environnements d’eau profonde sur la santé et la condition des moules. Ce projet a pour but de caractériser et de comparer les changements environnementaux entre les sites d’eau peu profonde et d’eau profonde et d’examiner les corrélations potentielles entre l’environnement et la condition des moules, le stress physiologique et la biochimie des lipides. Cette information aidera l’industrie à prendre des décisions à savoir si l’utilisation de sites en eau profonde à T.-N.-L. améliorera la durabilité de l’élevage de moules dans la région.

Plus particulièrement, les résultats suivants ont été obtenus :

  • Les moules élevées en eau profonde ont un contenu en oméga-3 et en acides gras essentiels plus élevé, deux facteurs qui contribuent à la qualité des moules et des mollusques et crustacés.
  • Les moules des sites en eau profonde de la baie Notre Dame sont généralement en meilleure condition après 12 mois que les sites en eau peu profonde.
  • Dans des conditions tempérées, les moules élevées en eau peu profonde ont un rendement similaire ou légèrement supérieur à celles élevées dans les sites d’eau profonde. Cependant, dans des conditions environnementales et climatiques en surface extrêmes (c.-à-d., eau anormalement froide, vent et glace), la condition des moules est meilleure à long terme dans les eaux profondes, où les conditions environnementales sont plus stables que dans les eaux peu profondes.

On recommande que les conchyliculteurs de la baie Notre Dame profitent des avantages des sites en eau profonde et en eau peu profonde dans une baie ou site d’élevage afin d’assurer l’accessibilité à des produits de qualité quelles que soient les conditions environnementales.

Date : JUILL. 2012 – JUIN 2015

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : Norlantic Processors Ltd.

Responsable(s) du projet : Harry Murray (MPO)

Équipe de projet : Kim Hobbs, Sharon Kenny (MPO)

Collaborateur(s) : Terry Mills (Norlantic Processors Ltd.)

Contact : Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/N-12-01-001-fra.html

Site de mytiliculture en eau profonde près de Pleasantview, dans la baie Notre Dame, à T.-N.-L. Photo : Harry Murray (MPO)

Protection passive de la production de moules grâce à l’utilisation de cages d’exclusion afin d’empêcher la prédation par les canards en Gaspésie (Québec)

Les canards migrateurs qui se nourrissent de moules d’élevage sont la cause de pertes économiques importantes pour l’industrie de la mytiliculture, et les systèmes de dissuasion actuels parviennent de moins en moins à tenir les canards à l’écart. L’industrie de l’aquaculture dans la Baie-des-Chaleurs, au Québec, utilise normalement des collecteurs de moules autorégulateurs. On croit que les moules élevées de cette façon seraient mieux protégées contre les canards plongeurs grâce au déploiement d’un système de dissuasion physique passif, constitué de cages d’exclusion des canards placées sous l’eau autour des moules.

Le projet vise à développer des prototypes de cages protectrices faites de matériaux communs et disponibles localement afin de maintenir les coûts à un niveau aussi faible que possible. Il permettra de déterminer le type optimal de filets à utiliser pour prévenir les prises accidentelles de canards et les biosalissures, tout en mesurant l’efficacité des cages d’exclusion pour empêcher la prédation par les canards comparativement aux méthodes traditionnelles utilisées pour les collecteurs de moules autorégulateurs.

Les résultats de ce projet permettront d’améliorer les connaissances sur la prédation par les canards plongeurs dans les moulières du Québec (et d’ailleurs), et de voir comment ce problème pourrait être atténué de manière responsable tout en respectant la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (1994). Les résultats permettront également d’améliorer la situation économique de l’industrie conchylicole du Québec et fourniront à l’industrie et aux organismes de gestion autorisés des outils d’atténuation efficaces et axés sur la conservation. L’industrie conchylicole tout entière en ressortira gagnante, car la compréhension et l’atténuation des interactions potentielles entre les espèces sauvages et d’élevage, en ce qui a trait à la prédation par les canards, accroîtront la durabilité de l’industrie conchylicole.

Date : MAI 2015 – DÉC. 2016

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : La Ferme Maricole du Grand Large; Moules Tracadigash Inc.

Responsable(s) du projet : Chris McKindsey (MPO)

Équipe de projet : Annick Drouin, Marie-France Lavoie, Paul Robichaud, François Roy, Anne-Sara Sean, Émilie Simard, Andréa Weise (MPO); Élisabeth Varennes (UQAR)

Collaborateur(s) : Éric Bujold (La Ferme Maricole du Grand Large); Manon Deslauriers (Moules Tracadigash Inc.)

Contact : Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/15-1-Q-01-fra.html

Déploiement d’une structure de cage pour protéger les filières de moules des canards plongeurs. Photo : Paul Robichaud (MPO)

Récupération des filières de moule déployées pour recueillir les naissains de moules (moules juvéniles) destinées à l’aquaculture. Photo : Paul Robichaud (MPO)

Surveillance de la variabilité des facteurs environnementaux ayant des répercussions sur les infestations de tuniciers sur les fermes conchylicoles en milieu côtier de la Nouvelle-Écosse

L’ascidie jaune (Ciona intestinalis) est une espèce envahissante qui nuit à la productivité des moulières de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard. Elles croissent en groupes denses sur les filières de moules, les filets et les moules elles-mêmes, leur faisant concurrence pour les ressources et entraînant une diminution des récoltes. Elles sont difficiles à enlever et restent accrochées même après différents traitements (p. ex., lavage à la pression, trempage dans la saumure, chaulage, traitement aux rayons ultraviolets, décharges électriques).

La répartition spatiale de l’ascidie jaune est très hétérogène et pourrait être attribuable à la variation des facteurs environnementaux d’un site à l’autre. Ce projet a examiné l’effet de la variabilité des facteurs environnementaux (p. ex., la salinité, la température, l’acidité [pH] et la circulation de l’eau) sur l’installation et la prolifération des ascidies jaunes. Cette étude avait comme objectif de faire émerger un facteur environnemental qui servirait d’indicateur pour l’évaluation du risque d’infestation des sites d’aquaculture (sites déjà exploités ou projets d’exploitation), et permettrait de fournir au gouvernement de l’information à prendre en compte au moment de décider de l’emplacement des sites. Les résultats obtenus pourraient également aider à réduire la propagation de cette espèce envahissante et la nécessité d’appliquer des traitements antiparasitaires en permettant d’identifier les sites les moins vulnérables à l’infestation.

Ce projet soutient l’objectif du MPO en matière de rendement environnemental. Plus particulièrement, les résultats suivants ont été obtenus :

  • Parmi les quatre facteurs environnementaux étudiés (c.-à-d., la salinité, la température, le pH et la circulation de l’eau), la température et la salinité ont les effets les plus importants sur la dynamique des populations d’ascidies jaunes. Cela suggère que les sites côtiers où l’eau est généralement plus froide ou qui bénéficient d’un apport plus grand ou plus fréquent d’eau douce pourraient être moins vulnérables au salissage par les tuniciers. Dans les sites plus froids, l’installation initiale des tuniciers pourrait être retardée et la croissance ralentit durant la saison, ce qui réduirait la taille des populations. L’abondance pourrait également être réduite encore plus si la salinité est abaissée.
  • Un modèle linéaire à effets mixtes prédictif est en cours d’élaboration pour faciliter le choix des futurs sites d’aquaculture et la prise de décisions de gestion.

Date : JUIN 2013 – JUIN 2015

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : Aquaculture Association of Nova Scotia (AANS)

Responsable(s) du projet : Dawn Sephton (MPO)

Équipe de projet : Danielle Goodfellow, Bruce Hancock (AANS); Benedikte Vercaemer (MPO); Cory Bishop, Russell Wyeth (StFX)

Collaborateur(s) : Danielle Goodfellow (Aquaculture Association of Nova Scotia (AANS))

Contact : Dawn.Sephton@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/M-13-01-002-fra.html

Caractérisation de l’habitat du homard et de l’utilisation de l’espace par la pêche par rapport aux concessions de conchyliculture dans la baie Malpeque, à l’Île-du-Prince-Édouard

La conchyliculture est une activité économique importante pour les collectivités côtières du Canada atlantique. L’industrie conchylicole des moules bleues a vu le jour sur la côte Est au cours des années 1970, puis a rapidement pris de l’expansion à l’Î.-P.-É, au cours des années 1990. Aujourd’hui, la moule bleue se classe au premier rang des mollusques et crustacés d’élevage, en poids et en valeur. En 2013, Pêches et Océans Canada a déterminé qu’il était nécessaire d’élaborer un plan spatial détaillé afin de tenir compte d’une augmentation éventuelle du nombre de concessions mytilicoles dans la baie Malpeque (Î.-P.-É.). En plus de déterminer l’ampleur de la conchyliculture pouvant être maintenue de façon durable dans la baie Malpeque, il est nécessaire de clarifier les interactions entre le homard et la moule d’élevage. Au moment de prendre des décisions ou de proposer une hausse du nombre de concessions dans la baie Malpeque, les gestionnaires en aquaculture doivent tenir compte des enjeux complexes liés à la gestion des zones côtières, notamment du risque qu’il y ait chevauchement de l’habitat entre les concessions de culture du homard et les concessions mytilicoles.

Ce projet viendra répondre aux questions en matière de gestion relatives à ces interactions, au moyen d’un examen du risque qu’il y ait chevauchement entre les sites mytilicoles actuels et proposés, les zones de frai du homard et les activités de pêche dans la baie Malpeque. L’étude consistera également à évaluer les scénarios envisageables pour l’expansion de la conchyliculture, de façon à atténuer autant que possible les effets sur la productivité des espèces faisant l’objet de pêches commerciales, récréatives ou autochtones comme le homard et le crabe commun, qui sont gérés en vertu de la Loi sur les pêches. Les résultats de cette étude orienteront les décisions prises par les décideurs ministériels et de la province sur les processus de planification spatiale marine, et contribueront à une industrie aquacole durable.

Date : AVR. 2015 – MARS 2017

Financement : MPO – Programme de recherche sur la réglementation de l’aquaculture (MPO – PRRA)

Responsable(s) du projet : Marc Ouellette (MPO)

Équipe de projet : Michel Comeau, Denis Gagnon, Angeline LeBlanc, Bruno Comeau, Deryck Mills (MPO)

Contact : Marc.Ouellette@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/parr-prra/projects-projets/2015-G-02-fra.html

Élaboration de marqueurs diagnostiques pour évaluer la santé de la population de moules en réponse à un stress environnemental

Ce projet se concentre sur la création de meilleurs outils qui permettront à l’industrie de déterminer et d’analyser les agents de stress qui ont un impact sur les moules bleues d’élevage et les effets que ces agents de stress peuvent avoir sur l’état et la santé des moules. Ce projet vise à être proactif dans la gestion des problèmes de santé susceptibles d’apparaître chez les espèces de mollusques d’élevage du fait du changement climatique (c.-à-d., température et pH de l’eau), des traitements contre les tuniciers (c.-à-d., pulvérisation d’eau à haute pression et chaux hydratée) et d’autres agents de stress environnementaux (c.-à-d., disponibilité en nourriture, hypoxie et salinité).

Ce projet permettra de cerner les marqueurs génétiques qui pourront ensuite être utilisés pour : 1) rechercher les causes de stress dans les populations de moules peu performantes; et, 2) élaborer des stratégies d’atténuation afin de minimiser les impacts des agents de stress environnementaux/mécaniques sur la viabilité à long terme de la mytiliculture à l’Île-du-Prince-Édouard. La réaction au stress (c.-à-d., pouls, déstabilisation lysosomale) dans les populations de moules après une épreuve (c.-à-d., disponibilité de la nourriture, hypoxie, salinité, chaleur, pH, recrutement/élimination des tuniciers [Ciona intestinalis]) sera évaluée. En même temps, des données transcriptomiques seront recueillies afin d’élaborer des marqueurs moléculaires propres à un agent de stress donné. Nous prévoyons utiliser les marqueurs qRT-PCR établis par séquençage de l’ARN pour évaluer les réponses au stress.

Date : OCT. 2016 – MARS 2020

Financement : MPO – Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (MPO – PCRDA)

Co-financement : Prince Edward Island Aquaculture Alliance (PEIAA)

Responsable(s) du projet : Denise Méthé (MPO)

Équipe de projet : Sarah Stewart-Clark, Stephanie Hall (U Dalhousie); Carla Hicks (MPO); Fraser Clark (U Mount Allison)

Collaborateur(s) : PEIAA

Contact : Denise.Methe@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/acrdp-pcrda/projects-projets/16-1-G-04-fra.html

De gauche à droite : Sarah Stewart-Clark (U Dalhousie), Denise Méthé (MPO) et Stephanie Hall (U Dalhousie). Photo : Scott Jeffrey (U Dalhousie)

Effets biologiques sous-létaux sur la Moule bleue (Mytilus edulis) d’une exposition chronique à trois types de pétroles classiques et non-classiques sous la glace en période hivernale

L’Ouest canadien représente une réserve d’envergure pour le pétrole brut non classique sous forme de bitume. Une fois dilué ce dernier s’exporte aisément ce qui laisse présager son omniprésence au sein des exportations canadiennes futures. L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont fortement convoités comme voie d’exportation étant donné la présence d’infrastructures portuaires adéquates ainsi que sa position stratégique pour atteindre les marchés étrangers. En plus d’être caractérisé par des conditions environnementales extrêmes durant l’hiver, le Saint-Laurent permet de soutenir des domaines économiques vitaux pour les régions comme celui de la conchyliculture. Dans le cas d’un déversement hivernal avec couverture de glace en milieu marin, le comportement des bitumes dilués (dilbits) et leurs effets biologiques sont encore inconnus sans oublier les répercussions économiques néfastes qu’un déversement entraînerait s’il se produisait à proximité d’installations aquacoles. En reproduisant un tel scénario et en y exposant pendant 7 jours la moule de taille commerciale Mytilus edulis au dilbit et au pétrole brut classique, nous avons quantifié les effets biologiques immédiats et retardés. Après 72 heures d’exposition, la bioaccumulation des hydrocarbures est observable ainsi qu’un stress cellulaire et physiologique. Une période de dépuration a été observée après l’exposition permettant aux moules d’éliminer les hydrocarbures accumulés. Plusieurs mois après l’exposition hivernale et malgré la période de dépuration, des effets négatifs sur la ponte printanière évidents ont été observés principalement au niveau de la survie des larves ainsi que de leur développement. Nos expériences ont permis de remarquer une toxicité immédiate (c.-à-d., bioaccumulation, stress cellulaire et physiologique) en plus d’une toxicité retardée (c.-à-d., succès reproducteur). Une réponse biologique plus marquée pour une exposition au pétrole brut non classique a également été démontrée.

Ce projet a permis d’étudier les conséquences d’un déversement pétrolier en milieu marin froid et nordique sur la moule d’élevage Mytilus edulis.

Date : AOÛT 2015 – AOÛT 2017

Financement : MPO – Groupe National Consultatif sur les Contaminants (MPO – GNCC)

Co-financement : Fonds de Recherche du Québec en Nature et Technologies (FRQNT)

Responsable(s) du projet : Anthony Schmutz (UQAR – ISMER)

Équipe de projet : Richard St-Louis (UQAR); Réjean Tremblay, Céline Audet, Jean-Pierre Gagné, Émilien Pelletier, Mickaël Barthe (UQAR – ISMER)

Collaborateur(s) : Richard St-Louis (UQAR); Réjean Tremblay, Céline Audet, Jean-Pierre Gagné, Émilien Pelletier, Mickaël Barthe (UQAR – ISMER)

Contact : Schmutzanthony@hotmail.fr

Production larvaire (jour 2) des adultes exposés au traitement contrôle. Photo : Anthony Schmutz (UQAR – ISMER)

Production larvaire (jour 2) des adultes exposés au pétrole classique. Photo : Anthony Schmutz (UQAR – ISMER)

Production larvaire (jour 2) des adultes exposés au pétrole non classique. Photo : Anthony Schmutz (UQAR – ISMER)

Caractérisation des interactions entre la mytiliculture et les homards adultes

Pour les gestionnaires qui évaluent les demandes de nouvelles moulières, il est important de prendre connaissance des effets que les sites mytilicoles ont sur l’état et l’aire de répartition des homards, car les données scientifiques sont limitées à ce sujet. De plus, la plupart des pêcheurs de homard considèrent que les homards qui se rassemblent autour des sites aquacoles deviennent parfois sédentaires et moins disponibles pour la pêche au homard. Les interactions environnementales connues des moulières (et d’autres mollusques et crustacés) comprennent les effets que la colonne d’eau a sur le plancton et les nutriments, la moule étant un organisme filtreur, ainsi que les effets localisés de l’augmentation de la charge organique sur les communautés endofauniques (benthiques). Dans le cas de la culture de moules en suspension, la charge organique provient des fèces, pseudofèces (biodéposition), et de l’importante quantité de moules et d’organismes qui se développement sur celles-ci et qui tombent des structures d’élevage en suspension pendant leur croissance. De plus, les structures physiques de l’équipement d’aquaculture peuvent elles aussi servir d’habitat aux organismes qui ont besoin de substrat solide pour croître, ce qui du même coup peut attirer diverses espèces prédatrices et nécrophages. Ainsi, des effets écologiques peuvent se manifester en raison des changements sur le plan de la productivité, de l’aire de répartition et de la capturabilité de l’espèce (de la pêche) ciblée.

Le but de ce projet est de décrire la portée et l’effet des interactions entre la mytiliculture et les homards adultes, notamment la répartition spatiale et le déplacement des homards à l’intérieur des sites de culture de moules et à proximité de ceux-ci, ainsi que leur disponibilité pour la pêche. De plus, on évaluera les effets de la mytiliculture sur l’état et le régime alimentaire des homards. Les résultats de l’étude aideront les gestionnaires en aquaculture du MPO à prendre des décisions éclairées fondées sur des données scientifiques qui contribueront à des pêches durables sur le plan écologique et économique.

Date : AVR. 2015 – MARS 2018

Financement : MPO – Programme de recherche sur la réglementation de l’aquaculture (MPO – PRRA)

Responsable(s) du projet : Chris McKindsey (MPO)

Équipe de projet : Rénald Belley, Luc Comeau, Catherine Couillard, John Davidson, Annick Drouin, Jonathan Hill, Marie-France Lavoie, Domynick Maltais, François Roy, Paul Robichaud, Émilie Simard, Anne-Sara Sean (MPO)

Collaborateur(s) : Ocean Tracking Network (OTN); Philippe Archambault (ISMER); Jeffrey Davidson (UPEI)

Contact : Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/parr-prra/projects-projets/2015-QC-01-fra.html

Annick Drouin et Marie-France Lavoie (MPO) prennent des échantillons de tissus d’un homard pour déterminer son état. Photo : Chris McKindsey (MPO)

Boudins de moules dotés d’un récepteur hydroacoustique utilisé pour détecter les signaux ultrasonores émis par les émetteurs acoustiques apposés sur les homards et les crabes dans la baie de Malpeque. Photo : Chris McKindsey (MPO)

Carte des réseaux de récepteurs acoustiques (points bleus) déployés autour des moules à Richmond Bay (gauche, couverture de 0,9 km2) et Marchwater (droit, 2,0 km2 de couverture) pour détecter les mouvements de homard à l’intérieur et à l’extérieur des moulières (polygones orange) dans la baie de Malpeque, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Incidence de la mytiliculture sur l’endofaune et la biogéochimie des sédiments

Les interactions entre l’aquaculture des bivalves et l’environnement sont complexes. Dans la culture de moules en suspension, de grandes quantités de déchets (plancton alimentaire ou dépôts organiques digérés et non digérés) peuvent tomber des structures de culture, ce qui pourrait avoir une incidence sur les communautés benthiques, surtout celles qui vivent dans les sédiments marins. Différentes méthodes biogéochimiques ont été élaborées en tant qu’approximations pour surveiller la santé des communautés benthiques. Bien que certains travaux aient examiné les relations entre la dose (dépôts organiques) et l’effet (conditions benthiques), ces études souffrent souvent de problèmes procéduraux ou ont porté sur une gamme limitée de niveaux de dépôts organiques et les mécanismes n’ont pas été évalués, ce qui rend difficile la détermination de la capacité de charge écologique du milieu benthique. Cette étude évalue la relation dose-effet entre les dépôts organiques dus aux moules et les conditions benthiques sur une vaste gamme de niveaux de dépôt et pendant plus d’un an. Des mesures seront effectuées afin de déterminer le processus par lequel les sédiments marins et les communautés sont touchés dans le but de déterminer la capacité de charge écologique du milieu benthique de la baie Malpeque, à l’Île-du-Prince-Édouard, pour la mytiliculture. Le fait de combiner les résultats de cette étude avec les modèles de charge organique actuels pour l’aquaculture des bivalves renseignera les gestionnaires sur le nombre de moules pouvant être cultivées dans un secteur tout en protégeant l’environnement benthique.

Date : AVR. 2016 – MARS 2019

Financement : MPO – Programme de recherche sur la réglementation de l’aquaculture (MPO – PRRA)

Responsable(s) du projet : Chris McKindsey (MPO)

Équipe de projet : Luc Comeau, Annick Drouin, Nathalie Forget, Frédéric Hartog, Élise Lacoste, Marie-France Lavoie, François Roy, Émilie Simard, Anne-Sara Sean, Andrea Weise (MPO); Philippe Archambault (ISMER)

Contact : Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca

Site web : www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/rp-pr/parr-prra/projects-projets/2016-Q-01-fra.html

Un plongeur examine un mésocosme benthique pour évaluer la respiration benthique et les flux de nutriments autour des lignes de moules à Havre-aux-Maisons, aux Îles-de-la-Madeleine. Photo : Anne-Sara Sean (MPO)

Marie-France Lavoie et François Roy (MPO) préparent des pièges à sédiments et des pots d’échantillons pour évaluer la sédimentation autour des lignes de moules aux Îles-de-la-Madeleine. Photo : Andrea Weise (MPO)

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