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Revue de la littérature scientifique concernant les effets environnementaux potentiels de l'aquaculture sur les écosystèmes aquatiques - Volume 4

Interactions pathologiques entre les poissons sauvages et d'élevage dans le milieu marin au Canada

A.H. McVicar
Garien Ltd., Conseiller de l'aquaculture et la santé des poissons, 47 Linton, Sauchen, Inverurie, Aberdeenshire, Écosse AB51 7LG

G. Olivier
Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de Gulfe 343, avenue de l'université, CP 5030, Moncton, Nouveau-Brunswick, E1C 9B6

G.S Traxler
Pêches et Océans Canada, Sciences, Région du Pacifique, Station biologique du Pacifique, Nanaimo, Colombie-Britannique V9T 6N7

S. Jones
Pêches et Océans Canada, Sciences, Région du Pacifique, Station biologique du Pacifique, Nanaimo, Colombie-Britannique V9T 6N7

D. Kieser
Pêches et Océans Canada, Sciences, Région du Pacifique, Station biologique du Pacifique, Nanaimo, Colombie-Britannique V9T 6N7

A-M MacKinnon
Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de Gulfe 343, avenue de l'université, CP 5030, Moncton, Nouveau-Brunswick, E1C 9B6

Résumé

La pisciculture marine intensive est une industrie nouvelle au Canada en comparaison de l'élevage d'animaux terrestres. La jeunesse même de l'industrie soulève une gamme unique de questions et de problèmes potentiels. Chaque fois que les ressources naturelles d'une région sont utilisées à de nouvelles fins, il faut se résigner au fait que la partie du milieu naturel utilisée sera inévitablement modifiée. Dans le cas de l'élevage de poissons en cages mouillées en mer, cela est particulièrement évident au niveau du panorama et des droits d'accès des autres utilisateurs. Mais d'autres changements moins apparents peuvent également se produire, notamment la manifestation de maladies chez les animaux aquatiques sauvages. Dans ce contexte, une question se pose fréquemment, pour de justes raisons, à savoir si l'occurrence de maladies infectieuses dans les installations aquacoles posent un risque important ou acceptable d'effets adverses sur l'environnement et, en particulier, sur les populations de poissons sauvages.

Au cours des 20 dernières années, de nombreux chercheurs ont effectué des études exhaustives de la documentation scientifique sur le potentiel de transmission de maladies entre les poissons d'élevage et les poissons sauvages (Hastein et Lindstad, 1991; Brackett, 1991; McVicar et al., 1993; McVicar, 1997a, b; Hedrick, 1998; Reno, 1998; Amos et al., 2000; Amos et Thomas, 2002; Olivier, 2002). Il est remarquable qu'aucun de ces chercheurs n'ait trouvé de preuves irréfutables que la pisciculture a contribué à des effets adverses décelables chez des populations de poissons sauvages. Malgré cela, ce point demeure l'un des aspects de l'aquaculture les plus controversés dans les médias et le monde scientifique. La présente étude documentaire porte sur les principales sources de risque potentielles. Elle est axée sur les conclusions de chercheurs qui ont passé en revue la documentation pertinente et les résultats de conférences et d'ateliers de travail sur le sujet.

Les maladies des poissons sauvages sont très peu documentées. Il est donc difficile de démontrer si des changements se sont produits dans la structure de la morbidité chez ces populations. Comme chez n'importe quel animal sauvage, un grand nombre d'agents pathogènes potentiels peuvent se manifester chez les poissons. Lorsqu'une épizootie se produit, des spécimens malades porteurs de niveaux élevés d'agents pathogènes sont habituellement faciles à trouver, comme dans le cas de la mortalité massive de sardine du Pacifique en Colombie-Britannique (Traxler et al., 1999). Cependant, en comparaison des stocks de poissons d'élevage, relativement peu d'épizooties ont été documentées chez des poissons sauvages. Mais il ne faut pas interpréter cela comme une preuve de leur absence ou d'un faible risque d'occurrence. En premier lieu, les agents pathogènes hautement contagieux qui tuent rapidement les poissons sauvages sont typiquement présents à des niveaux faibles lorsque se produit une flambée de cas; en deuxième lieu, les poissons sauvages infectés qui ne montrent aucun signe clinique de maladie sont difficiles à déceler à cause de l'étendue et de l'inaccessibilité du milieu sauvage; et en troisième lieu, les poissons sauvages malades sont rapidement victimes des prédateurs (McVicar, 1987b).

Les interactions entre l'hôte, l'agent pathogène et le milieu d'élevage de poissons sont mieux connues que dans le cas des populations de poissons sauvages parce qu'il est plus facile d'observer les poissons d'élevage. La dépendance sur des données peu fiables sur la relation entre les maladies chez les poissons sauvages et les poissons d'élevage a souvent mené à des interprétations contradictoires des mêmes données, ce qui a fortement alimenté la forte controverse que le sujet soulève. Il a clairement été établi au Canada et à l'étranger que la transmission d'une infection d'un poisson d'élevage à un poisson sauvage ou inversement n'est pas unidirectionnelle; la transmission d'une infection entre milieux de vie est chose normale. Les parties intéressées à l'aquaculture et les parties intéressées aux poissons sauvages ont tendance à mettre l'accent sur la transmission unidirectionnelle. L'absence générale de données adéquates sur l'état de santé des stocks de poissons sauvages avant l'établissement de l'aquaculture empêche de tirer des conclusions robustes au sujet des changements qu'ils ont subis à cause des maladies et leurs effets potentiels. L'incapacité de comparer les patrons de maladie chez les poissons avant et après l'établissement de la pisciculture est un problème non seulement au Canada, mais aussi à l'étranger. De l'information sur l'ampleur de la variation des maladies naturelles est requise pour évaluer leurs effets potentiels lorsqu'ils viennent s'ajouter aux infections chez des poissons d'élevage. Il est en outre difficile de prouver que les infections chez les poissons d'élevage ont un effet néfaste sur les populations de poissons sauvages car ces dernières connaissent des fluctuations naturelles, dont les causes sont multifactorielles et complexes. Malheureusement, les données de base sur les fluctuations naturelles des populations de poissons sauvages trouvées dans des eaux où l'aquaculture est pratiquée sont rares. Une vue générale des niveaux naturels d'infection qui se produisent dans les secteurs libres de fermes aquacoles peut être établie à partir des données qui y ont été recueillies, mais, en l'absence de données séquentielles sur les variations spatiales et temporelles, il faut faire preuve de prudence.

Une gamme d'agents pathogènes sont présents chez de nombreuses espèces de poissons marins, qui peuvent ensuite servir de réservoirs d'agents pathogènes pour les poissons d'élevage (Kent et al., 1998). La découverte du virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI) chez des saumons rouges lors de leur migration en mer soulève la possibilité de l'existence d'une source ou d'un réservoir du virus en mer (Traxler et al., 1997), bien qu'une mortalité de salmonidés sauvages en mer imputable à des virus n'ait jamais été signalée (Bakke et Harris, 1998). Il est peu probable que les maladies aient une incidence néfaste sur les populations de salmonidés sauvages en raison de leur faible densité dans le milieu marin. Avant de pouvoir tirer des conclusions sur l'ampleur du risque que pose l'occurrence d'une maladie dans une ferme aquacole pour les populations locales de poissons sauvages, il faut comprendre la dynamique de l'infection et la persistance de la maladie. Diverses espèces hôtes peuvent montrer une vulnérabilité naturelle à la même maladie. Même un hôte soumis à un stress élevé (p. ex. température de l'eau élevée, reproduction) peut être davantage vulnérable à l'infection (Bernoth et al., 1997). La complexité de l'interaction entre l'occurrence d'une infection chez un poisson et le développement d'une maladie, ainsi que l'insuffisance de recherches de base, ont contribué dans une grande mesure aux incertitudes qui entourent l'évaluation du niveau d'impact des maladies qui se manifestent dans les fermes piscicoles sur les populations de poissons sauvages. Dans ce contexte, le rôle que joue le pou du poisson dans les fermes piscicoles a été longtemps débattu dans tous les coins du monde, mais aucune conclusion n'a été tirée (McVicar, 2004). De même, l'impact du virus de la NHI sur les stocks de poissons sauvages est un problème mal compris. D'autres recherches sont requises. Le développement de nouvelles espèces aux fins d'élevage au Canada constituera une opportunité d'étudier les interactions des poissons sauvages avec les poissons d'élevage sur le plan des maladies.

L'introduction d'un nouvel agent pathogène dans une région auparavant exempte de la maladie en question pourrait mener à de graves flambées de cas (Olivier, 2002; Kent, 1994; Noakes et al., 2000). Cela peut être imputable à l'absence de résistance acquise chez les populations de poissons indigènes, qui peuvent agir comme hôtes vulnérables. Toutefois, étant donné qu'il y a très peu de mesures à prendre pour prévenir ou limiter la propagation naturelle de maladies résultant des déplacements normaux des populations de poissons entre régions ou de l'agrandissement de leur aire de répartition, par exemple, à cause du changement climatique. L'accent doit donc être mis sur nos activités, comme le transfert d'oeufs et de poissons vivants entre sites aquacoles et les activités présentant des risques de transfert d'une infection qui pourrait nuire aux poissons, comme le commerce.

Lorsque des poissons sauvages sont exposés à des agents pathogènes issus de poissons d'élevage, il est impossible d'éviter que les poissons sauvages ne soient pas victimes d'une infection ou d'une maladie. Les facteurs suivants sont critiques : l'occurrence et la persistance de l'infection dans la population source; la présence de nouveaux hôtes potentiels vulnérables; la viabilité et la concentration de l'organisme infectieux dans le milieu; et la capacité d'un poisson malade d'infecter une population sauvage (Olivier, 2002). La complexité de l'interaction entre l'occurrence de l'infection chez les poissons et le développement d'une maladie, ainsi que l'insuffisance de recherches de base, ont contribué dans une grande mesure aux incertitudes qui entourent l'évaluation du niveau d'impact des maladies qui se manifestent dans les fermes piscicoles sur les populations de poissons sauvages.

Le niveau de risque initial d'infection de poissons sauvages associé à l'évasion de poissons d'élevage infectés dépend du temps de survie des évadés, de leur comportement après l'évasion et de l'opportunité moindre de transmission de la maladie aux poissons sauvages, plus éparpillés dans le milieu naturel que ne le sont les poissons d'élevage. Les poissons d'élevage sont généralement reconnus comme étant mal adaptés à la vie dans le milieu sauvage (Fleming et al., 2000). Un poisson d'élevage malade qui s'évade a encore moins de chance d'y survivre. Il est donc probable que le niveau de risque associé à l'évasion de poissons d'élevage malades diminue rapidement jusqu'à un niveau équivalent à celui des poissons sauvages.

L'introduction d'un nouvel agent infectieux dans une région auparavant exempte de cette maladie peut mener à de graves flambées de cas (Kent, 1994; Noakes et al., 2000; Olivier, 2002). Le transfert interrégional d'oeufs et de poissons vivants pose des risques de transfert de maladies, tout comme d'autres activités, comme la transformation du poisson, car des concentrations élevées d'agents pathogènes viables peuvent être présentes. Toutefois, les mesures réglementaires prises par le Canada permettent d'enrayer ce risque. L'efficacité de ces mesures se reflète dans le fait qu'aucun cas d'introduction de maladies exotiques préoccupantes du poisson n'a été signalé dans les fermes aquacoles et le milieu naturel du Canada.

L'eau, les aliments et le matériel sont les principales voies potentielles d'entrée dans une ferme piscicole de maladies présentes au niveau local. À l'exception des sources d'eau de mer souterraine ou traitée, les fermes piscicoles sont vulnérables aux maladies naturelles transmises par l'eau. Il est plus probable que le déclenchement d'une infection dans une ferme d'élevage de poissons en mer soit relié au niveau d'infection dans le milieu environnant, comme chez les poissons sauvages, et à la proximité de ceux-ci aux fermes. Les maladies peuvent être transmises par l'eau, en général sur de courtes distances, à la suite de l'évasion de poissons infectés ou du contact direct de l'eau avec des sources d'infection (animaux infectés ou matériel contaminé). Toutefois, comme le niveau de risque variera considérablement selon l'agent infectieux et en raison de la complexité des facteurs qui influent sur le déclenchement d'une infection et le développement subséquent de la maladie, cette vue simpliste à l'effet que le niveau de risque est directement lié au niveau d'exposition n'est tout simplement pas défendable.

Au début de l'élevage de salmonidés en mer en Europe, les flambées de cas de maladies dues à des bactéries (p. ex. Vibrio sp.) et des parasites (p. ex. Ichthyophonus) étaient directement attribuées à l'utilisation de poisson frais comme source principale de nourriture. Le processus de fabrication d'aliments industriels pour poissons, que l'industrie canadienne de la mariculture utilise exclusivement, détruit les agents pathogènes préoccupants connus. Les aliments ne constituent donc plus une source de maladie.

Bien que le matériel de ferme, comme les filets, les trieurs, l'équipement de récolte et même les bottes et les vêtements des employés, puisse être à l'origine du transfert d'infections bactériennes ou virales entre fermes, le niveau d'infection dans les fermes est généralement assez faible pour que le matériel de ferme soit considéré comme ne constituant qu'un risque relativement faible en comparaison du risque associé au transfert d'oeufs ou de poissons vivants. Il faut cependant faire preuve de grande prudence en cas d'épizootie. Dans de telles circonstances, de bonnes pratiques de gestion aquacole et des mesures de biosécurité peuvent se révéler efficaces pour réduire davantage le niveau de risque et prévenir d'autres épisodes de maladie.

Les conditions qui prévalent dans les fermes piscicoles, comme la densité élevée des poissons, sont telles que lorsqu'une infection s'y manifeste, elle risque de se propager et de causer une flambée de cas chez le stock mis en élevage. Sous cet aspect, la pisciculture ne diffère pas de l'agriculture intensive ou semi-intensive. Le développement de vaccins efficaces contre les maladies du poisson d'élevage a permis de réduire considérablement le nombre de cas de maladies graves (Youngson et al., 1998). Lorsque des vaccins ne sont pas disponibles, d'autres méthodes de lutte contre les maladies, comme le retrait de tous les poissons d'une installation piscicole afin de briser le cycle de maladie, la gestion de la région ou de la baie touchée, la mise en élevage d'une seule génération de poissons et l'administration ciblée d'agents chimiothérapeutiques au moment critique dans le cycle de développement d'une maladie ou d'un parasite (p. ex. pou du poisson) se sont révélées hautement fructueuses pour ce qui est de réduire l'occurrence de maladie dans les fermes piscicoles (McVicar, 2004).

Recherches recommendés

Références

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